2 avril 2016, 19:33

DISTURBED

"Immortalized"

Album : Immortalized

Le 21 août 2015, il s'est passé quelque chose de spécial dans le monde du rock ? Ben... ben si en fait. C'était le grand retour après cinq ans de silence radio d'un groupe que l'on croyait disparu, j'ai nommé DISTURBED ! La nouvelle est tombée quelques mois avant la sortie du CD, la bête était de retour et les fans étonnés de l'enregistrement de cet album à l'insu des oreilles indiscrètes. Tous se sont jetés sur l'album avidement. Beaucoup d'échos négatifs ont rapidement fusé des divers médias, le succès ne fut pas réellement au rendez-vous, et bien d'autres sorties empêchèrent ce sixième disque d'être "immortalisé". Verdict de mon côté ? Ça commence de façon très classique avec le titre éponyme "Immortalized". On retrouve notre bande, là où on elle nous avait quittés, c'est une belle entrée en matière dont il s'agit, tout en rythmique sèche et gratte lancinante, le genre de mets qu'ils savent bien nous servir chez DISTURBED.

C'est avec "The Vengeful One" que ça décolle à fond. Une tuerie que ce morceau, je rêve de le voir joué en live. Des riffs excellents de Mike Wengren débroussaillent la jungle de mon scepticisme, la voix de David Draiman est à la fois offensive et pleine d'émotion. C'est vraiment un tube en or. "Open Your Eyes" poursuit dans l'émotion pure, David nous annonce que l'obscurité peut parfois nous montrer la lumière, le discours est sombre et pénétrant, la musique devient plus mélodique, plus facile. C'est somme toute toujours plaisant et on se laisse porter. Même sensation  pour "The Light". Je pourrais poursuivre avec une ennuyeuse analyse morceau par morceau, mais est-ce vraiment la meilleure façon de parler de ce disque ? J'ai souvent entendu les détracteurs dire que passé le quatrième titre, on avait fait le tour, qu'ensuite c'était du remplissage, que Draiman avait perdu de sa hargne, que DISTURBED faisait du DISTURBED. Et alors ? ai-je envie de répondre. AC/DC fait du AC/DC, AMON AMARTH fait du AMON AMARTH, est-ce que ça dérange les fans purs et durs de ces groupes ? Eternel débat.

En écoutant des titres tels que "You're Mine" ou "Save Our Last Goodbye", je vibre de tout mon être. C'est du DISTURBED et du bon, mature et chargé en émotions. C'est pas de la guimauve non plus, on reste dans un rock pur et dur. Je le compare avec FIVE FINGER DEATH PUNCH, cette combinaison de riffs thrashy et voix de crooner. Les deux groupes ont finalement sorti leur album presque en même temps, tout deux représentant parfaitement le style de leurs géniteurs. Ni plus, ni moins. Depuis sa sortie j'écoute régulièrement « Immortalized », et à chaque fois, je l'apprécie un peu plus. Et il y a cette reprise de "The Sound Of Silence", huée par les puristes. Après plusieurs écoutes d'affilée je suis devenu accro à ce morceau. Les détracteurs ont tort, cette chanson de Simon & Garfunkel est merveilleusement reprise et arrangée à la sauce Draiman ! Il y a moyen pour le plus macho d'entre-nous de verser une larme.

Pour faire simple, je résumerai l'écoute de cet album avec le mot "plaisir". Plaisir de les voir de retour, plaisir d'entendre ces riffs, cette voix, cette émotion. Retour réussi pour les DISTURBED ? A fond, oui. N'écoutez pas les mauvaises langues, si vous êtes fans de ce groupe vous y trouverez... du plaisir !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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1 commentaire

User
denis tran
le 15 juin 2016 à 09:10
De mon avis, c'est l'album de la maturité. Ils ont synthétiser ce qu'il faisait de mieux et rajouter une couche "d'emotion" par dessus le tout. C'est un album qui prend aux tripes surtout sur le titre "sound of silence" qui est une claque !
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