6 mai 2016, 19:22

KATATONIA

Interview Anders Nyström & Jonas Renkse


Plus besoin de présenter les Suédois KATATONIA, forts de plus de vingt-trois ans d’une carrière ambitieuse et réussie. A l’orée de la sortie d’un dixième album studio intitulé « The Fall Of Hearts », l’increvable duo Anders Nyström / Jonas Renkse, s’est arrêté à Paris le temps de réaliser quelques interviews. On ne vous cache pas qu’on était de la partie. Débriefing, et plus encore, sur un album à plusieurs visages, fouillé, riche et nivelé qui témoigne de la maîtrise d’un groupe qui n’a pas perdu de sa superbe...


Votre dernier album studio remonte à 2012, comment vous sentez-vous en étant à présent de retour avec « The Fall Of Hearts » ?
Anders : Bien, vraiment. Quatre ans, c’est l’écart le plus long que nous avons eu entre deux albums studio. Et c’est effectivement long. Mais ce n’était pas non plus un silence de quatre ans, nous avons également fait d’autres choses. On a sorti deux DVD, et un jumeau pour « Dead End Kings » qui est l’instrumental « Dethroned And Uncrowned ».
Jonas : Et on a beaucoup tourné, il me semble qu’on a fait trois tournées américaines, deux européennes, on a été en Australie…
Anders : Ca ne semble plus si long si on prend en compte tout ce qui a été fait dans ce laps de temps.
Jonas : Ca parait long sur le papier quatre ans.
Anders : Quand on regarde l’écart entre les albums comme cela, forcément on se demande ce qu’on a bien pu faire pendant tout ce temps.
Jonas : Et on a été bien occupés.
Anders : Mais maintenant avec ce nouvel album, c’est excitant de se trouver pile à ce moment où on l’a complètement terminé. Il ne reste plus qu’à ce qu’il sorte enfin. On est clairement impatients !

On a pu lire que « Dethroned And Uncrowned » a joué un rôle quant à la manière dont vous avez envisagé le son de ce nouvel album, pouvez-vous nous en dire plus ?
Anders : Je pense que « Dethroned And Uncrowned » a ouvert une porte dans le sens où nous avons pu nous prouver, à nous-même, ce que nous étions capable de faire avec de l’instrumental. Et beaucoup de gens, lorsqu’ils l’ont écouté, se sont automatiquement dit que c’était forcément la nouvelle direction musicale de KATATONIA. Mais cela n’a jamais été notre intention. C’était juste une expérience qui prouve que le son de KATATONIA ne se trouve pas uniquement du côté lourd et heavy. On peut faire des choses plus soft, je n’aime pas utiliser les termes "heavy" et "soft" à outrance mais c’est une manière simple de décrire cette différence par le contraste des deux termes. Donc on est capables de produire un album soft qui sonnera quand-même à 100% comme KATATONIA. Je pense que cela nous a permis d’envisager plus de diversité. On a pu envisager notre nouvel album en sachant que certains titres pouvaient très bien aller dans une direction très soft, sans aucun élément metal à proprement parler mais que cela resterait néanmoins du KATATONIA. Et de l’autre côté, en faisant cet album, nous étions avides de montrer que nous restons un groupe "lourd". Certains de nos nouveaux morceaux sont à mon sens les plus lourds que nous n’avons jamais écrit jusqu’à présent. Je pense que l’intérêt a été de trouver l’équilibre entre ces deux possibilités. Si on arrive à les réunir sur le même album, alors le but est atteint.

Donc vous y êtes parvenus ?
Anders : Je ne sais pas, mais on l’espère. C’est surtout au public et aux critiques d’en décider.
 

"Quand nous avons crée KATATONIA il y a vingt-cinq ans, PARADISE LOST étaient nos plus grand modèles" - Jonas Renkse (KATATONIA)


Par rapport au titre de cet album, « The Fall Of Hearts » pourquoi n’avez-vous pas plutôt utilisé le titre du troisième morceau, "Old Heart Falls". Ou plutôt, pourquoi les deux titres sont si proches ?
Jonas : En réalité, le titre de ce morceau m’est venu après. Je voulais que cette chanson soit connectée, dans un certain sens, avec le titre de l’album, que nous avions déjà. Les paroles étaient en cohérence avec. C’est donc le titre de l’album qui est venu en premier.

BLOODBATH n’a donc pas accaparé toute votre inspiration ?
Jonas : Nous avions énormément d’inspiration que nous n’avons simplement pas laisser s’exprimer avant que le moment de faire ce nouvel album, de l’écrire, soit venu. Effectivement, BLOODBATH fait partie des choses que nous avons fait entre-temps, ce qui nous a aussi demandé pas mal de temps.
Anders : Vrai !
Jonas : BLOODBATH n’est pas un groupe actif dans le même sens que KATATONIA peut l’être. Le dernier album de BLOODBATH, il me semble, remontait à il y a six ans. C’était donc important  que ce nouvel album de BLOODBATH sorte enfin, et que nous puissions ensuite revenir à KATATONIA. On était occupés !

C’est quelque part amusant de voir que Greg Mackintosh (PARADISE LOST / VALLENFYRE) apparaît sur un des titres bonus de « The Fall Of Hearts ». C’est le serpent qui se mord la queue ?
Jonas : On pourrait effectivement le dire. Quand nous avons crée KATATONIA il y a vingt-cinq ans, PARADISE LOST étaient nos plus grand modèles. On n’aurait alors jamais imaginé qu’on pourrait un jour faire des concerts avec eux et connaître le groupe personnellement.
Anders : Et avoir leur chanteur dans notre groupe ! (rires) Maintenant que Greg joue sur un de nos titres, je pense que la boucle est bouclée. On peut probablement tout arrêter maintenant ! (rires).

Et à propos des paroles cette fois-ci ? La teneur est assez mixte, entre celles qui s’adressent directement à quelqu’un, et d’autres plus distanciées…
Jonas : Je n’ai jamais établi de ligne directrice pour les paroles, elles viennent simplement en lien avec la musique et le titre en particulier sur lequel on est en train de travailler. Je n’ai pas de concept à proprement parler, j’écoute la musique que nous avons produit et j’essaie de trouver les mots juste pour chacun des morceaux. Et les paroles tournent souvent autour des même choses, j’essaie juste de le présenter d’une manière agréable (rire ironique).
 

Vous êtes à présent cinq dans KATATONIA, avez-vous cette fois-ci ressenti le besoin spécifique d’avoir de nouveau un guitariste en plus ?
Jonas : Oui, c’est quelque chose dont nous avons besoin, notamment sur scène. Nous étions cinq jusqu’à ce que Per Ericksson quitte le groupe. Nous avons eu un guitariste live avec nous entre-temps.  Nous avons cependant enregistré ce nouvel album à quatre mais nous avons maintenant un nouveau guitariste permanent.  La situation à la guitare a été assez fluctuante mais je pense que nous avons de nouveau un line-up stable et nous en sommes contents.

J’ai trouvé le début de l’album assez puissant. Mais également les morceaux qui le terminent, qui sont particulièrement forts également. Avoir un album qui se termine de la sorte, sur un véritable point d’orgue n’est pas si commun…
Anders : Nous l’avons en fait pensé de cette manière. Lorsque nous planchions sur la track-list, nous avons décidé de commencer très fort puis de laisser l’album respirer en son milieu, et de reprendre l’ascension ensuite. Pour terminer en quelque sorte sur un point d’orgue. C’était notre plan.
On passe beaucoup de temps là-dessus, on essaie vraiment de dérouler les morceaux de cette manière. Parce que c’est si difficile de trouver le déroulement parfait à 100%. On ne peut pratiquement pas y arriver et la seule manière de le faire, c’est parfois de devoir retirer des morceaux de l’album et ne pas les y faire figurer du tout. C’est parfois une décision vraiment douloureuse à prendre. Car on aime absolument tous les morceaux. Certaines personnes se trompent en pensant que si on retire un morceaux d’un album, c’est parce qu’il n’est pas assez bon. La question n’est pas qu’il soit bon ou pas, c’est qu’il n’est pas en adéquation avec l’ordre des morceaux et l’ambiance ainsi crée. Pour cet album, on est vraiment content du résultat.
Jonas : Oui, c’est vraiment bien.
Anders : L’album est fait pour être écouté dans son intégralité, et pas sur une playlist Spotify générée au hasard.

Vous renforcez cette prise de position jusque dans le mixage puisqu’un certain nombre de titres commencent par la fin du précédent…
Jonas : Oui, pour certains, ils s’imbriquent effectivement l’un dans l’autre.

Concernant le premier titre issu de l’album et disponible à l’écoute "Old Heart Falls", on a pu lire que celui-ci vous replongeait dans l’époque du tape-trading. Les choses ont bien évolué depuis. Vous êtes en particulier assez actif sur Facebook ces derniers temps et répondez souvent aux commentaires. Est-ce que c’est votre moyen moderne d’échanger avec les autres, comme l’était aussi le "tape-trading" à l’époque ?
Anders : J’imagine. C’est parfois difficile de se retenir de commenter lorsqu’on fait défiler les commentaires. Les choses ne sont pas toujours sérieuses à 100% et les commentaires non plus. Certains en particulier… Il faut parfois se mettre au même niveau. Mais personnellement, la raison pour laquelle j’y porte attention, c’est pour voir les retours des gens. Facebook aujourd’hui c’est presque comme un questionnaire de satisfaction, on voit la réaction de notre public, ce qu’ils pensent, ce qu’ils aiment mais aussi ce qu’ils n’aiment pas. Donc oui, on est assez actifs sur ce point là.

Par ailleurs, l’album sera disponible sur cinq formats différents… Est-ce que c’est un moyen de montrer aux gens qu’un album reste quelque chose qui vaut la peine d’être acheté ?
Jonas : Oui, c’est probablement le pari de notre label, ils cherchent à produire des objets qui possèdent une valeur afin que les gens aient envie de les acquérir au lieu de se procurer le format numérique en streaming, ou bien de télécharger. Et nous apprécions bien sûr lorsque les gens se procurent l’album en tant qu’objet, pas seulement parce qu’on perdrait de l’argent dans le cas contraire, mais aussi parce que c’est une belle manière d’agrémenter sa collection personnelle de disques. Au lieu de se contenter d’un MP3.
Anders : Exactement.  On ne peut pas vraiment étendre sa collection physique avec un streaming, n’est-ce pas ? (rires). Je pense que la situation idéale, c’est quand chacun achète le format qu’il préfère et se procure également le format numérique, pour des raisons pratiques. Avoir l’album sur son téléphone ou autre… Bien sûr qu’on en a besoin ! On ne peut pas vraiment se balader avec sa platine vinyl dans les rues..
Jonas : A moins d’être un hipster ! (rires)
Anders : Oui, là c’est tout à fait possible. Mais c’est également la raison pour laquelle nous cherchons à produire des objets qui ont une vraie valeur. Nous avons également enregistré quelques morceaux bonus et ceux-ci figurent sur les différents formats spéciaux. Je le vois comme un encouragement à se tourner vers ces formats. Si tu es un amateur de vinyl, et bien tu as un titre en bonus. C’est de l’ordre de la récompense. C’est comme cela qu’il faut le voir selon moi.

Etes-vous des grands collectionneurs ?
Jonas : Oui. Je n’en achète pas autant que par le passé mais je ne veux pas non plus m’en séparer. Même si je n’écoute pas toujours tout.
Anders : Oui, complètement.
 

"Le logo était une véritable marque de fabrique et les gens pouvaient deviner, à partir de celui-ci, comment un groupe allait sonner" - Jonas Renkse (KATATONIA)




 

Pour revenir au premier titre de l’album, il se positionne vraiment comme une sorte d’éveil, comme si on se réveillait subitement dans une atmosphère particulière. Qu’est-ce que vous vouliez partager avec les auditeurs avec ce titre en particulier ? Planter le décors en quelque sorte ?
Jonas : Oui, planter le décors de l’album. Je pense que c’est le titre d’ouverture adéquat car il rassemble un peu de tout ce qui se retrouve ensuite sur le reste de l’album. C’est un morceau vraiment aventureux, également assez long, ce qui le différencie du reste mais il commence de manière très claire, tout en même temps, on a les guitares, la batterie, la voix, tout. Donc… Un peu différent du reste par certains aspects mais vraiment un bon titre d’ouverture.

Et le morceau qui referme l’album (dans sa version sans bonus), vous avez été particulièrement ambitieux du point de vue des percussions utilisées… Comment vous est venue l’idée d’utiliser ces sonorités ?
Jonas : On a toujours aimé mélanger la batterie à d’autres types de percussions et je pense que cela se perçoit encore plus sur cet album.

Oui, cette remarque s’applique en fait pour tout l’album, car on sort souvent du classique basse/guitare/batterie…
Jonas : Exactement. On a toujours prêté grande attention aux détails lorsqu’il est question de produire notre musique mais cet usage spécifique des percussions nous permet d’épicer un peu plus notre musique d’une manière subtile. On ne l’entend nécessairement pas toujours mais ça contribue à pousser le morceau plus loin. C’est un moyen simple mais délicat pour rendre les choses plus intenses.
Anders : Complètement. Comme on dit souvent : peut-être qu’on ne l’entend pas distinctement quand c’est présent mais si c’était enlevé, on s’en rendrait compte. C’est très subtile, et ça compte beaucoup, notamment en terme de groove.

Vous êtes donc bien conscient que la musique de KATATONIA possède plusieurs niveaux d’écoute ? Et plusieurs niveaux d’émotions et d’interprétation ?
Jonas : On travaille beaucoup sur l’utilisation de différentes couches, et nous espérons que cela soit perçu de la sorte, mais également pour l’interprétation que l’on peut faire de morceaux. Certaines personnes apprécient un morceau en particulier pour certaines raisons, qui ne sont pas forcément les mêmes qu’une autre personne. Et je pense qu’arriver à cela est vraiment une réussite, si on arrive vraiment à le penser en amont. Un titre très mélo peut juste être un titre mélo pour quelqu’un. Mais pour une autre personne, ça peut être un titre très lourd et important à ses yeux.
 

Cela vous a ainsi paru presque naturel de tenter l’expérience de l’orchestre philharmonique, avec lequel vous allez vous produire au mois de septembre en Bulgarie ?
Jonas : Oui, c’est quelque chose dont nous rêvions, et quelque chose de vraiment complexe à imaginer. Etre secondé par un orchestre de, je ne sais pas… trente personnes. Je ne sais pas à quoi m’attendre jusqu’à ce que nous l’ayons vraiment fait mais cela fait partie des choses qui n’arrivent qu’une seule fois dans une vie. Cela tombe en plus sur l’anniversaire de « The Cold Distance ». Ce qui permet de vraiment célébrer la chose.

Le logo du groupe a changé de nouveau, c’est le troisième jusqu’à présent. Jusqu’à quel point un logo peut-être important pour exprimer la direction musicale d’un groupe ?
Jonas : Je pense que c’était plus important dans le temps avec tout le courant death/doom de l’époque. Le logo était une véritable marque de fabrique et les gens pouvaient deviner, à partir de celui-ci, comment un groupe allait sonner.  Mais nous ne sommes plus vraiment affiliés à cette scène à présent. Donc cette fois-ci, nous voulions simplement quelque chose de très propre, qui se marrie bien avec l’artwork de l’album. Mais on adore les logos. on aimerait bien avoir un logo déglingué complètement death, mais je pense que cela ne correspondrait plus à notre musique ! Et notre label refuserait.
Je pense que c’est important, cette petite…. Quand on commence un groupe, à un niveau underground, c’est presque la seule chose que l’on peut se permettre. Sa propre marque de fabrique, faite par ses propres soins. Il faut s’assurer que le logo se remarque, qu’il ressorte. Le concept même du logo est assez amusant, et encore plus particulièrement dans le monde du death.
Anders : Les logos les plus cools y ont été crées. Si on se met à les comparer avec les logos d’autres scènes musicales ou styles, on passe a des polices très simples, très lisses. Mais dans le monde du metal tout est si fou, si bizarre, et ces créations sont en effet à la fois belles et laides, mais laides dans le sens cool du terme. J’adore les logos. Il n’y a rien de mieux qu’un t-shirt avec un simple logo dessus.

A propos de cette vieille scène death suédoise, le livre de Daniel Ekeroth « Swedish Death Metal » mentionnait l’existence d’une Bajsligan, sorte de "Inner Circle" suédois, en plus jeune et fun.
Anders : A oui, j’ai quelques souvenirs de ça, il y avait quelques mecs de MERCILESS si je me souviens bien.

Mais vous n’en faisiez pas partie, me semble-t-il, vous ne buviez donc pas dans le metro de Stockholm ?
Anders : Et non.
Jonas : On était probablement un peu plus jeunes que les autres.
Anders : En fait, c’est assez intéressant car à cette époque, même une différence d’âge de deux ans, c’était énorme. Si tu avais seize ou dix-huit ans, c’était comme la différence entre une mère et son enfant. Et ces personnes avaient un peu plus de vingt ans et se retrouvaient sur le même niveau. Mais pour des adolescents, c’était une différence énorme
Jonas : Et probablement parce qu’en ayant seulement seize ans, on n’avait pas écouté les mêmes albums que les mecs de dix-huit ans. Comme le premier album de BATHORY par exemple. Donc la différence était énorme, même si elle n’était que de deux ans. On est arrivé un peu tard pour ça, on ne se rendait donc pas dans le métro pour boire ! (rires).

Bon, question cruciale s’il en est Jonas : on aperçoit difficilement ton visage lorsque tu es sur scène avec KATATONIA. Ce qui n’est pas le cas à la basse avec BLOODBATH. Une raison particulière ? 
Jonas : Pas vraiment. C’est quelque chose auquel je ne pense pas vraiment. Je ne me dis pas : aaah, il faut que je me couvre le visage. C’est juste qu’en headbangant, mes cheveux restent collés à mon visages. Ce n’est donc pas quelque chose de délibéré !


Retrouvez KATATONIA cette année au Hellfest sur la scène de l’Altar le dimanche 19 juin ainsi qu’à partir du mois d’octobre pour une tournée européenne qui passera par la France. Les concerts de Marseille (17/10), Paris(18/10) et Strasbourg (19/10) sont d’ores et déjà annoncés.

L'album « The Fall Of Hearts » sur le label Peaceville Records le 20 mai 2016


Blogger : Leonor Ananké
Au sujet de l'auteur
Leonor Ananké
S'arrêter d'headbanger pour prendre des photos avec un gros appareil au milieu de la folie des concerts : un peu étrange, non ? C'est également ce que pense Leonor en commençant à écrire ses premiers live-reports qu'il faudrait bien illustrer. En peu de temps, c'est devenu quelque chose de naturel et d'exaltant… Jusqu'à ce qu’elle ne puisse plus s'imaginer se déplacer pour un concert sans prendre avec elle son reflex... en plus de sa paire de cheveux. Faire vivre le metal à travers sa dimension visuelle est devenu un véritable activisme, sans pour autant s'empêcher de continuer à réaliser chroniques, live- reports et interviews en secouant toujours aussi frénétiquement la tête.
Ses autres publications

1 commentaire

User
ludovic morin
le 08 mai 2016 à 17:33
Jonas est un chanteur incroyable avec un immense talent
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