![Album : Nemesis Divina [Réédition] Album : Nemesis Divina [Réédition]](/img/generated/Albums/2016/08/HardForce-63_300x300.png)
« Nemesis Divina » ou l’album culte de SATYRICON, à l’origine sorti en 1996 chez Moonfog Productions, le label de Satyr. Il est donc réédité cette année, chez Napalm Records, pour en commémorer les 20 ans… Déjà ! Parce que du coup, ça fait mal de se dire qu’il est là depuis si longtemps dans ma discothèque… Mais il n’a pas eu le temps de prendre la poussière ! Ni une seule ride ! Car au-delà d’être l’album phare du groupe, c'est un des essentiels du black metal, voire du metal plus généralement. « Nemesis Divina », neuvième album du groupe, est remasterisé par Satyr lui-même, ce qui lui confère un petit air de nouveauté, un souffle divin en plus, ou plutôt une colère divine. Rien de bien novateur mais une mise à jour en somme, surtout dans le relooking de la pochette, plus sombre, malgré qu’elle soit plus… lumineuse ! Bref…
L’album contient sept titres, et dès les premiers accords et le « This is Armageddon » crié par Satyr, on entre au cœur de la tornade, sans ménagement, pour n’en sortir, pas forcément indemne, que 45 minutes plus tard. Alors, bien sûr, les morceaux ne sont pas tous égaux en intensité et en intérêt, mais il y a peu de temps morts, peu d’ennui possible. « Nemesis Divina » a marqué sa période par la nouveauté qu’il a apportée dans le black metal de l’époque. Plus varié, moins "true", c’est vrai, mais plus fouillé que les précédents albums et que ceux de leurs congénères. "Dawn Of A New Age" of black metal ? C’est en tous cas ce que nous promet ici SATYRICON. Que dire de l’hymne "Mother North" ? Un concentré de mélodies et de riffs accrocheurs, une spirale infernale qui dévaste tout sur son passage, parfois décrié pour son côté commercial, mais toujours réclamé en concert, tellement la chanson inonde l’auditeur de son aura puissante.
Au même niveau ou presque, "Forhekset", qui mêle le black metal furieux de SATYRICON, mais aussi des passages plus progressifs et même un passage viking, tout à fait dans le ton. "Immortality Passion" et "Du Som Hater Gud" montrent à quel point les Norvégiens ont vendu leur âme, au Diable je ne sais pas, mais en tous cas aux ténèbres. A mon sens, "Nemesis Divina", titre éponyme de l’album, est un peu trop linéaire, sans surprise, presque décevant par son côté conventionnel, même si pour beaucoup, il est une réelle référence en termes de black. Quant au dernier morceau, je le trouve particulièrement inutile, une espèce de sortie instrumentale en douceur, avec des arrangements pas toujours heureux et des effets bâclés. Il ne gâche pas l’album mais ne lui apporte pas son sens non plus.
« Nemesis Divina », version 1996 ou version 2016, un must-have pour votre collection !