Après un dernier album remontant à début 2014, une année 2015 passée sur la route à célébrer les 30 ans d’« Exécution », il était donc temps que les Franciliens nous apportent du sang neuf.
C’est un line-up légèrement modifié qui nous est offert cette fois : Bernard-Yves Quéruel a donc quitté le navire et remplacé par Nicklaus Bergen en en avril 2015. C’est aussi le célèbre label sudiste Season of Mist qui se charge de la distribution de l’album.
ADX nous propose donc ce qu’il sait faire de mieux : du ADX.
Après une courte intro, "L’aube Noire", plutôt symphonique et réussie, c’est la division blindée qui déboule avec "La Mort en Face", un morceau bien rentre-dedans au refrain très efficace comme on aime l’entendre chez les frenchies.
Le groupe continue dans l'efficacité avec "La Complainte du Demeter", encore un titre où le tempo est plutôt relevé et qui défouraille bien comme il faut. "B-17 Phantom", un poil plus lent, parle de la fameuse forteresse volante qui atterrit sans aucun équipage a l’intérieur.
Il suffit d’écouter "Les Oubliées" ou "Théâtre de Sang" pour confirmer que la version 2016 d’ADX est bien rentre-dedans. L’ensemble des 11 compositions s’écoute d’une traite et passe comme une lettre à la poste, avec une préférence toutefois pour les chansons plus speed.
Belle prestation comme d’habitude de Phil Grélaud qui assure très bien vocalement et figure comme l’un des meilleurs chanteurs de la scène metal française. La section rythmique fonctionne à merveille, de loin l’une des meilleure du groupe sans toutefois égaler le duo "Dog" / "Deuch" de la grande époque.
Pas de soucis non plus Pascal Betov et son nouveau compère Nicklaus qui maitrisent parfaitement leurs instruments que ce soit en ryhtmique ou solo. Ce qui frappe d’entrée c’est la production bien massive proposée ici, encore meilleure que celle d’« Ultimatum », c’est dire. Francis Caste a fait un travail remarquable, celui proposé par Didier Chesneau sur le précédent était déjà bon, mais là, c’est un niveau au-dessus.
Après un « Ultimatum » de très bonne facture, le groupe continue donc sur sa lancée avec ce nouvel album qui se trouve être aussi réussi voire un poil meilleur que son prédécesseur. Je pense sincèrement que le fait d’avoir un nouveau guitariste a apporté une bonne bouffée d’oxygène au groupe et leur a redonné ce petit côté plus speed qui manquait aux albums précédents.
Pour chipoter, manque ici ou là deux titres phares dont les ADX en ont le secret et ce serait le nirvana – des titres comme "Division Blindée", "Marquis du Mal", "Suprématie" ou encore"Caligula". C’est du grand art, sans oublié le fantastique "Déesse du Crime", le must have made in '95.
Comme d’habitude, Stan W. Decker a encore fait des merveilles pour la pochette qui ne fait pas dans le happy, quel illustrateur de talent – c’est d’ailleurs lui qui avait réalisé la précédente.
Un disque bien réussi qui prouve la bonne santé des Parisiens.
