14 juin 2016, 15:52

GOJIRA

+ TOUMAÏ @ Grenoble (La Belle Electrique)

Blogger : Chart
par Chart

Comment résister à l'envie de rouler jusqu'à Grenoble lorsqu'à quelques jours de la sortie de son nouvel album, GOJIRA nous honore de sa présence dans la région. Avec les années, la formation des Landes a pris une importance telle que même METALLICA les invite régulièrement à faire sa première partie. Si même les Américains s'intéressent à ce groupe, ce n'est pas pour rien. Son style est si personnel et abouti qu'on ne peut que s'incliner. Alors pouvoir assister à cette prestation en salle en plein début de la saison des festivals est une opportunité qu'on ne peut rater.



Afin d'ouvrir les hostilités, c'est TOUMAÏ qui a été désigné pour le job. Ce groupe officie dans un style mélangeant fusion, metal et funk. Même si sa formation remonte à 2006, les racines de sa musique se retrouvent bien dans la fusion française du milieu des années 90 qui avait émergé grâce à l'avènement de RAGE AGAINST THE MACHINE. La touche électronique intégrée dans sa musique lui permet néanmoins de s'accorder à l'actualité musicale contemporaine. Même si la prestation est énergique et bien en place, elle ne semble néanmoins pas vraiment convaincre l'auditoire, l'écoute est toutefois respectueuse. Il faut dire que le public de GOJIRA est orienté vers le metal et que le décalage se fait sentir avec cette formation orientée vers un style peut-être trop différent de celui de la tête d'affiche.



Après une rapide introduction, GOJIRA fait une entrée fracassante sur "Toxic Garbage Island". Dès les premières notes, on sait qu'on va en prendre plein la tronche pendant ce set. Le son est énorme, les lumière sont impeccables et clairement le groupe est en pleine forme. Seul petit hic, le chant est quelque peu en retrait dans le mix global mais mis à part ça, la claque est infligée avec précision et puissance. Le travail de Mario Duplantier derrière ses fûts est digne de celui d'un orfèvre. GOJIRA est connu et reconnu pour son travail de rythmique et le rendu scénique est d'une incroyable précision. Il n'y a qu'à se pencher sur les exécutions live de "L'Enfant Sauvage", "The Heaviest Matter Of The Universe" ou encore "Silvera", le petit nouveau, pour vite se laisser convaincre.
A ce stade, je ne sais pas à quelle sauce nous sera servi ce nouvel album mais s'il est de la même trempe que ce titre, il y a fort à parier qu'il devienne album de l'année chez pas mal de métalleux. Cela semble se confirmer avec le deuxième titre extrait de « Magma » joué ce soir, "Stranded". La lourdeur est au rendez-vous sur ce morceau, plus que sur le précédent avec une basse saturée vraiment énorme. La suite du concert se concentre sur les valeurs sûres du groupe avec des titres tels que "Flying Whales" ou de plus vieux comme "Wisdom Comes", issu de « The Link » et dans un esprit nettement plus death, bref, les racines du groupe. On ne peut éviter le fameux "The Art Of Dying" et son introduction à base de percussions. L'efficacité n'est plus à démontrer. Il en va évidemment de même avec de gros titres comme "Explosia", et "Oroborus" qui semble avoir subi une explosion de tempo. GOJIRA revient enfin pour un rappel costaud ouvert par un solo de batterie avant de conclure par "Clone" et "Vacuity".

GOJIRA est évidemment en pleine forme et ce concert en aura conquis plus d'un. Il est clair que l'attente de l'album joue en la faveur du groupe et qu'une fois sorti, celui-ci va partir comme des petits pains. Avec des prestations comme celles-ci, GOJIRA ne peut qu’asseoir sa position de leader de la scène metal française.


Toutes les photos d'Anthéa Bouquet dans les portfolios : GOJIRA - TOUMAÏ


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