9 juillet 2016, 11:07

MASS HYSTERIA - FESTIVAL ART SONIC

Interview Mouss


Mouss Kélai, chanteur et fondateur de MASS HYSTERIA, évoque pour HARD FORCE l’attachement du groupe pour le festival Art Sonic (Briouze, dans l’Orne), auquel il participera le 23 juillet prochain pour la 4e fois.


Quel souvenir gardes-tu du premier passage de MASS HYSTERIA à Briouze ?
La pluie. Depuis nos débuts, nous avons plutôt la chance de jouer sans averse. En 2000, il pleut des cordes sur Briouze ce qui lui donne un esprit Woodstock. Avant de monter sur scène, on se dit que la fête sera gâchée. Au contraire, le public s'en fout et cela nous a galvanisés. C’est ce jour-là que j’ai crié « Briouze, la furia dans la bouse ». Je crois que c’est une des dates mémorables de MASS HYSTERIA et le point de départ de notre amitié avec les organisateurs (Jacques, Benoit et les autres). Nous sommes aussi venus pour les dix ans du festival. Pour l’occasion, ils ont tiré un feu d’artifice, la classe.


Que représente ce festival pour MASS HYSTERIA ?
Art Sonic fait partie de ces festivals authentiques avec une programmation pointue, un accueil du public et des artistes de qualité, des places à des prix attractifs organisés un peu partout en France. On s’y retrouve. C’est comme l’époque où nous étions ados et que nous allions à un festival. C’est comme faire un concert dans le jardin d’un copain.


Vous venez de mettre le feu au Download et au Hellfest. C’est le grand écart avec Art Sonic, non ?
Attention, le Hellfest est un festival authentique, porté par des passionnés. Nous avons joué au Sonisphere, au Mainsquare ou au Download dernièrement et ces grosses machines ont leur place aussi. Ils font bosser des groupes et des gens. Mais, ici, à Art Sonic, c’est fait par des bénévoles avec la truelle et le ciment, petit à petit. Il faut garder cette formule.


En 2007, MASS HYSTERIA est venu soutenir l’association après une édition déficitaire ?
Quand tout va bien, les groupes sont cools, ils viennent et jouent. Mais, dans les coups durs, ils oublient parfois de rendre la pareille. Nous avons commencé dans des petits festivals (Art Sonic ou Les Feux de l'Eté à Saint Prouant, en Vendée) qui ont cru en nous et nous ont fait grandir quand c’était nécessaire ; il faut savoir venir les soutenir lorsque la notoriété est là. C’est la moindre des choses pour tous les membres de MASS HYSTERIA.


Est-ce que tu as le temps de faire des découvertes lorsque tu viens à Art Sonic ?
Oui, à fond. Sur les grands festivals (Hellfest, Mainsquare ou Download), nous accordons beaucoup d’interviews aux très nombreux médias présents et je n’ai pas beaucoup le temps de faire des découvertes. Ici, on profite d’être sur les côtés de la scène pour regarder les autres groupes.


Mouss, tu as tissé des liens particuliers avec les organisateurs du festival ?
Avec Jacques Fortis (1), notamment. Même si c’est un pote, ce n’est pas du copinage. Pour cette année, par exemple, plusieurs Briouzains ont débarqué à Caen sur la date du Cargö, en décembre 2015, pour assister à une date de la tournée « Matière Noire ». Ils voulaient se faire leur propre opinion avant de nous proposer le festival. Convaincus par le set, ils nous ont proposé de jouer au Art Sonic.




Vous y présenterez « Matière Noire » qui a été particulièrement bien accueilli. C’est plus facile de le défendre cet album ?
​On enregistre toujours avec le cœur en faisant de notre mieux. Mais, c’est vrai je l’avoue, « Matière Noire » est le premier album, avec « Contraddiction » peut-être, qui fait l'unanimité. Nous avons envie de jouer tous les titres en live ! Le bon accueil fait plaisir et a donné un vrai coup de boost à MASS HYSTERIA.


Comment allez-vous aborder Art Sonic ?
Pour Art Sonic, nous avons 70/80 minutes de set à assurer contre 45 minutes sur les gros festivals. Cela nous permet de placer plus de titres. Nous ne sommes pas blasés. Passer de 50 000 personnes au Hellfest à 7 000 au festival Art Sonic ne dure que le temps de se le dire. Après, on joue avec la même passion et à Briouze, je te le dis, nous allons tout cramer… au sens littéral du terme, bien sûr !

 

(1) L'un des fondateurs du Festival Art Sonic avec Benoît Loret, programmateur depuis plus de 20 ans, qui fournit Mouss en Calvados, un nectar des Dieux qu'il ne partage pas...
 

Blogger : Jean-Baptiste "Jibe" Quentin
Au sujet de l'auteur
Jean-Baptiste "Jibe" Quentin
Jean-Baptiste Quentin, dit Jibé, a été biberonné pendant le lycée à la presse hard rock naissante (Enfer Magazine, Metal Attack...). Il est passionné des musiques metal depuis que sa tante lui a offert "Machine Head", de qui vous savez, pour ses huit ans. Photojournaliste tout terrain (PQR et agence de communication), Jibé écume depuis 25 ans les salles de répétition et de concerts de la Normandie, au service du rock sous toutes ses formes, pour la presse locale, des fanzines et webzines. Appareil photo en bandoulière et carnet de notes à la main, il apporte sa pierre à la diffusion du rock. Un parcours ponctué par un investissement comme blogueur de HARD FORCE, toujours sur la brèche !
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