Zakk Wylde

Je sais que je prends des risques avec ce report, mais je vais le faire quand même. Car non, je n'ai pas l'intention de m'extasier sur la prestation de Zakk Wylde au Cabaret Sauvage. Alors avant de brandir les pics et les fourches et de réclamer ma tête sur le billot, laissez moi faire amende honorable. Oui, c'est ma faute, la mienne à moi toute seule , je me suis trompée.
 

J'ai cru qu'en tant que grande fan de BLACK LABEL SOCIETY, j'allais naturellement adorer tout ce que Monsieur Wylde avait à proposer. Et en écoutant tranquillement à la maison son « Book Of Shadows II », j'avais été emballée et j'avais hâte d'entendre tout ça en concert. Et bien finalement pas tant que ça. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit. Ce concert était-il mauvais ? Non, pas du tout. L'ambiance était-elle pourrie ? Non, pas réellement. C'est juste qu'en ce qui me concerne, la mayonnaise n'a pas prise. C'est bien malheureux, mais c'est comme ça.

Pourtant je partais vraiment confiante et curieuse à la fois. J'adore découvrir de nouveaux endroits et je n'avais jamais eu l'occasion d'aller au Cabaret Sauvage. J'ai adoré cette salle, son décor et son ambiance particulière. Comme au Trabendo, j'ai apprécié la terrasse qui permet de profiter du lieu avant le début du concert. La soirée s'annonçait prometteuse.

J'ai hélas déchanté assez rapidement. Schématiquement (c'est à dire que oui, je simplifie à l'extrême quitte à exagérer), il est monté sur scène, a gratté son manche pendant une heure et demie et est reparti au revoir et merci. Trois quatre mots avant les derniers titres, pour nous signifier qu'il a bien vu qu'il y avait un public mais niveau communication, il y avait comme un manque. C'est personnellement une chose à laquelle je suis sensible. A l'heure où toute la communication ou presque se fait en ligne et derrière un écran, les concerts sont des moments privilégiés entre les musiciens et leur public. Ce serait pas mal d'y prêter un peu plus d'attention. Malgré les passages de Wylde dans les travées au travers de la foute, pendant un de ses épiques solos, j'ai surtout eu l'impression d'être témoin d'une démonstration (certes excellente) plutôt que d'un moment de partage.

Et si sur album, l'enchaînement de ballades avait su me séduire, en live, il m'a frustrée. J'avoue avoir attendu toute la soirée le moment ou ça allait enfin s'énerver un peu (tout en sachant pertinemment que cela n'était pas prévu au programme). La set-list s'est, comme prévu, limitée aux titres des « Book Of Shadows » I et II . N'étant pas particulièrement amatrice des démonstrations et autres prouesses techniques, les 52 solos de 20 minutes chacun ont fini par m'achever (Il n'y en avait que quinze, vous êtes sûrs???) même si je pense que les fans du genre ont pris un pied absolu à voir le maître à l'oeuvre, que ce soit debout sur scène, brandissant sa guitare à bout de bras ou derrière son piano. Nous avons eu droit à tous les tours habituels : avec sans les mains, avec les dents, derrière la tête, sans les jambes … Mais bon, tu l'as vu une fois, tu l'as vu cent fois, non ?

Je repars donc un peu déçue et frustrée mais je suis à peu près sûre être la seule. Je n'ai aucun doute que la prestation de ce soir aura séduit l'immense majorité. En tous cas, les visages à la sortie affichent tous un rictus de satisfaction et c'est quand même bien le principal. Quant à moi, c'est promis, la prochaine fois, je ne dirai que du bien, toujours du bien, rien que du bien... Ou pas...

Toutes les photos d'Axelle Quétier dans le portfolio.