A l'automne 2015, les Australiens PALACE OF THE KING s'étaient lancés dans une longue tournée européenne pour promouvoir leur premier véritable album, « White Bird/Burn The Sky ». Ils n'avaient pas hésité à se produire dans de toute petites salles, comme feu le Blue Devils d'Arras... où leur concert m'avait séduit. Leur hard rock bluesy, qui lorgnait sans vergogne sur les seventies – ah ces claviers ! – tendance LED ZEP ou DEEP PURPLE, et leurs héritiers style BLACK CROWES – était asséné avec conviction et talent, bonhomie et brio.
Un an plus tard, le sextet revient avec un « Valles Marineris » – le nom de la plus grande faille du système solaire, présente sur Mars – qui reprend les meilleurs éléments de son prédécesseur en leur donnant une teinte légèrement plus heavy, notamment sous l'influence d'une basse très présente.
Les influences originales sont moins perceptibles... même si l'ombre de l'incontournable dirigeable plane régulièrement sur le paysage musical des Aussies. La voix de Tim Henwood fait mouche, et se marie à merveille à celle de Mahalia Barnes sur un "Black Cloud" entre funk et soul ; le guitariste Mattew Harrison est fan de FUNKADELIK... et ça s'entend ! Les claviers dialoguent avec les guitares en une riche conversation ("The Bridge Of The Gods"). Comme le groupe sait varier les ambiances, du planant "River Of Fire" au groovy "We Are The Vampires", il signe un album savoureux dont on ne se lasse pas.