11 octobre 2016, 8:26

DIRKSCHNEIDER

"Live - Back To The Roots"

Album : Live - Back To The Roots

Voici la chronique d'un type de 64 balais qui, 20 ans après avoir quitté son groupe d'origine pour la seconde fois, a décidé de reprendre sur scène tous les standards dudit groupe, lequel, malgré quelques albums d'excellente facture, peine à retrouver sa splendeur d'antan. Bien sûr, dit comme ça, ce n'est pas très sexy. Mais bon. Si nous en étions rendus à nous intéresser qu'à des choses sexy, nous serions tous condamnés, en ce moment, à écouter le nouvel AMARANTHE ! Et avouez que pour le coup, vous l'auriez saumâtre ! Sauf peut-être le type au fond, comme d'habitude, qui commence déjà à avoir des fourmis dans la main droite... Vicieux, va ! Allez ! Trêve de plaisanterie, je vais essayer de vous narrer par le détail pourquoi ce qui peut, a priori, s'apparenter à une gigantesque blague s'avère être, en fin de compte, une bonne surprise.

Enregistré lors d'un concert sold-out au Kaminwerk de Memmingen (est-il besoin de préciser que c'est en Allemagne ?) le 2 avril 2016, ce « Live - Back To The Roots » est le témoignage d'une tournée qui a rencontré un succès certain. A un point tel qu'elle est même censée se prolonger jusqu'en 2017. La preuve qu'une recette, aussi éprouvée soit-elle, ne demande que deux ingrédients pour recueillir un maximum de suffrages : conviction et sincérité. Là se trouve la principale leçon de ce live. En effet, qui d'autre que le grand (enfin, façon de parler !) Udo Dirkschneider pourrait interpréter ces titres avec autant de hargne ? Autant de verve ? Et si Mark Tornillo effectue un travail remarquable depuis son arrivée au sein d'ACCEPT, force est de constater que des morceaux comme "London Leatherboys", "Head Over Heels" ou "Restless And Wild" ne donnent toute leur ampleur qu'avec la voix si caractéristique du gnome teuton !

De cela, Udo est conscient, mais il a toutefois décidé de tirer un trait (définitif ?) sur ce glorieux pan de son passé en partant sur les routes non sous le nom d'U.D.O., mais sous celui de DIRKSCHNEIDER, histoire de bien faire le distinguo entre sa carrière actuelle et celle qui lui a permis de se faire connaître du monde entier avec des albums comme « Breaker », « Balls To The Wall » ou « Metal Heart ». 25 titres pour dire adieu à ACCEPT, dont pas mal de raretés ("Winterdreams", "Midnight Highway" et "Wrong Is Right", notamment), avouez que ça a de la gueule ! D'autant plus que derrière le père Udo, ça défouraille sévère et que l'interprétation est on ne peut plus fidèle aux morceaux d'origine. Mention "très bien", d'ailleurs, au fiston, Sven Dirkschneider, dont le puissant jeu de batterie n'a rien à envier à celui de Stefan Kaufmann. Il est vrai aussi que le jeune homme a de qui tenir !

Côté classiques, rien à redire non plus, ils sont tous là : de "Princess Of The Dawn" à "Fast As A Shark" en passant par "I'm A Rebel" ou "Screaming For A Love Bite". Le public ne s'y trompe d'ailleurs pas en entonnant à la moindre occasion les refrains ou les mélodies de ces morceaux légendaires, véritables pierres angulaires d'un genre qui aurait eu un tout autre visage sans l'apport des fines lames de Solingen. Parlez-en à RUNNING WILD ! A postériori, on peut dire que ce live constitue une très bonne surprise et qu'il est même le digne successeur de « Staying A Life »... n'en déplaise à Wolf Hoffmann !

Blogger : KillMunster
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KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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