31 décembre 2016, 4:46

GOTTHARD

Session d'écoute du nouvel album "Silver" au Grotthard Café

Quand on t'appelle pour te proposer d'interviewer le légendaire groupe suisse GOTTHARD dans son repaire, est-ce une offre que l'on peut refuser ? Evidemment non. Et puis, voyager en compagnie du vieux routier Christian Ballard, c'est cinq heures de trajet à discuter de groupes et de leurs histoires croustillantes, c'est un road-trip de trente ans au travers de notre musique préférée, le metal. Je réalise pleinement que c'est pour ça que je fais ce travail, vivre cette passion.



Arrivés à Lugano, nous nous posons à l'hôtel, classieux et avec vue sur le lac. Une charmante attachée de presse nous emmène en bus sur une route de montagne jusqu'au repaire du groupe : la grotte hard. Surprise à l’arrivée, il ne s’agit pas d’un studio moderne et impersonnel, mais d'une ferme-auberge typique au cachet sympathique, avec des vaches dans le biergarten, mais aménagée avec tout l'équipement nécessaire à la réalisation de ses compositions. Nappes à carreaux se marient aux technologies dernier cri. L'accueil est chaleureux, Marc, le bassiste, tout d’abord, Charlie Bauerfeind le célèbre producteur de groupes de metal européens, puis le reste de la formation nous invitent à nous mettre à l'aise. L'apprenti-reporter que je suis se dit qu'il est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, contrairement à Christian qui arpente les lieux avec sa caméra de manière toute professionnelle. Seul bémol, la pluie s’est invitée et ne nous quittera pas, donc pour profiter de l’extérieur, c’est loupé.


Le reportage en images :
 


La session d'écoute au casque débute. Après des recommandations d'usage (embargo logique sur le contenu de l'album pendant les semaines qui vont suivre), je suis agréablement conquis par des titres empreints d'une réelle émotion, avec des hits indéniables et des ajouts orchestraux judicieux. Le 13 janvier, les fans en auront pour leur argent.



A l'heure du thé, nous réalisons l'interview. Vingt minutes en compagnie de Leo et Nick, tous les deux très avenants, qui nous proposent de la réaliser en français. Au temps pour moi et ma préparation dans la langue de Shakespeare ! Nous apprenons le titre de l'album qui sera « Silver », en référence à leurs 25 ans de carrière, des informations sur la pleine forme musicale du groupe et la tournée anniversaire à venir. Une première interview pour moi, un grand moment dans l'intimité de ces musiciens.



Ensuite, c'est l'apéritif et le repas. Musiciens, journalistes et villageois amis du groupe se mêlent dans un grand moment convivial. La soirée restera dans ma mémoire comme un moment fort. Nous échangeons cartes et anecdotes, parlons une langue rock 'n' roll aux accents italien, français, anglais et allemand. Tout le monde est détendu. Les rires et les hits du groupe couvrent les conversations. Avec l’alcool et la bonne humeur, c’est une réelle ambiance de fête qui s’installe. On discute de l’Australie d’où est originaire Nick, de vin, de groupes que l’on aime. Hena, le batteur, est le gai luron de la soirée. Il doit rentrer avec sa compagne, mais il passera au moins six fois la porte en criant « Ciao ciao » pour finalement revenir boire un verre avec ses amis. Des sessions photos sont organisées dans les différentes salles du restaurant. Je découvre les rivalités dans notre profession, comment certains confrères se bousculent, dans la bonne humeur toutefois, pour avoir les meilleures prises de vues. Christian obtient un magnifique portait très expressif du quintette. Il est à peine 22 heures lorsque nous regagnons l'hôtel, après des au revoir sincères, mais l'intensite de la journée m'a vidé. Vidé, mais heureux comme un gosse à Noël.

​Voilà, ce voyage au cœur de notre passion, le rock, s'achève. J'ai vu un rêve devenir réalité. J'ai côtoyé des vrais "dieux du hard" !


© Photos Christian Ballard
 

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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