17 mars 2017, 14:30

ARCH ENEMY

"As The Stages Burn!"

Album : As The Stages Burn!

2017 promet d'être une année-charnière pour ARCH ENEMY. Entre ce live, un nouvel album studio qui devrait sortir en fin d'année et le premier disque solo de sa chanteuse (un bon coup de pub pour le groupe, qu'on le veuille ou non), on pressent que la formation suédoise va encore franchir un pallier en terme de reconnaissance internationale. Eh oui, n'en déplaise aux puristes, le succès grandissant que Michael Amott et les siens rencontrent depuis « Anthems Of Rebellion » (2003) les a fait sortir de l'ornière pour les propulser dans le cercle restreint des grandes formations metal européennes.

Les esprits chagrins attribueront cela – au choix – à l'incorporation au sein du groupe de chanteuses pas trop désagréables à l'œil (Angela Gossow en 2001 remplacée depuis 2014 par Alissa White-Gluz), à une musique de plus en plus produite ou à un plan marketing de mieux en mieux pensé... "Ce qui va toujours avec le reste !", me rétorqueront les mêmes ! Autant dire des enfantillages ! Vous en connaissez beaucoup, vous, pour regretter la "trahison" d'IRON MAIDEN lors de la sortie de « The Number Of The Beast » ? Soyons sérieux ! Si la musique d'ARCH ENEMY est un poil plus "mainstream" que celle que le combo jouait du temps de Johan Liiva, on reste quand même loin de Vianney ! Mais revenons plutôt à l'objet de cette chronique...

Enregistré lors de la prestation du groupe en tête d'affiche du Wacken Open Air le 6 août 2016 (si ça c'est pas une consécration !), « As The Stages Burn! » est le témoignage live de musiciens au sommet de leur art. Il faut dire que les conditions étaient réunies pour réaliser un documentaire audio/vidéo unique, jugez plutôt : six mois de travail préparatoire, dont 12 semaines rien que pour élaborer les décors de scène (la plus grosse jamais utilisée par ARCH ENEMY !), deux équipes de tournage et sur place, plus de 70 000 headbangers déchaînés ! Sans tomber dans l'éternel débat de potaches consistant à savoir qui a la plus grosse, avouez que ça a de la gueule ! Comme la set-list d'ailleurs, qui fait autant la part belle aux classiques qu'aux titres du dernier (et grandiose !) album en date, « War Eternal », qui se voit représenté par 5 morceaux sur un total de 17 !

ARCH ENEMY n'en est pas à son coup d'essai, pourtant, et la – déjà – longue carrière discographique qui est la sienne est parsemée de lives hautement recommandables : « Burning Japan Live » (1999), le DVD « Live Apocalypse » (2006), le combo CD/DVD « Tyrants Of The Rising Sun: Live In Japan » (2008), « Astro Khaos 2012 - Official Live Bootleg » (uniquement disponible au Japon) et le Blu-ray sorti l'an dernier (uniquement au Japon aussi, décidément !), « War Eternal Tour: Tokyo Sacrifice ». Mais cette fois-ci, le groupe a mis les petits plats dans les grands, et tout, de la prestation des musiciens à la production (gonflée aux hormones !) nous indique qu'ARCH ENEMY tient là son « Live After Death » !

Le show démarre sur la désormais classique intro à l'ambiance insurrectionnelle “Khaos Overture”, avant que ne déboule “Yesterday Is Dead And Gone”. Le public est immédiatement dans le bain, aidé en cela par Alissa White-Gluz qui le harcèle de ses « Wacken, let's see those horns in the air ! ». Ça continue de plus belle avec “War Eternal” qui démontre que les nouveaux morceaux n'ont pas à rougir de la comparaison avec les classiques de l'ère Angela Gossow. Loin de là, même ! La Québecoise ne fait pas de longues interventions entre les chansons et préfère haranguer la foule pendant des titres qui s'enchaînent ainsi sans temps mort. “Ravenous” (véritablement taillée pour la scène !), “Stolen Life”, “My Apocalypse” et “You Will Know My Name” suivent, avant que “Bloodstained Cross” ne fasse encore monter l'intensité d'un cran... Comment est-ce possible ?

C'est au tour de “Under Black Flags We March”, qui donne au petit nouveau, Jeff Loomis, l'occasion de briller durant un solo d'anthologie. On ne se fait pas de souci pour ARCH ENEMY tant l'incorporation de l'ex-NEVERMORE promet un futur radieux au groupe. Mais revenons à ce « As The Stages Burn! » et à "cette nuit spéciale" (dixit Alissa sur “As The Pages Burn”). Le reste du show se déroule sans faiblir, bien aidé en cela par la puissance de feu de “Dead Eyes See No Future”. Sur “Avalanche”, Alissa nous fait profiter de son chant clair, noyé dans les growls sur son pendant studio. “No Gods, No Masters” et “We Will Rise” (dont l'intro instaure un climat encore plus particulier qu'en studio) continuent le travail de sape, avant que l'hymne “Nemesis” et “Fields Of Desolation” ne viennent conclure un concert, comment dire... PUISSANT !!

Voilà en tout cas un superbe live à réserver à ceux qui, comme votre serviteur, apprécient le metal non pas quand il est bête et méchant, mais quand il est intelligent et brutal ! Et ne dites pas que vous n'aurez pas le choix puisque le 31 mars, « As The Stages Burn! » sortira sous différents formats : artbook CD/DVD/Blu-ray, digipak CD/DVD, double LP/DVD et album digital. Une sortie majeure !

Blogger : KillMunster
Au sujet de l'auteur
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KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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1 commentaire

User
UncleFester
le 17 mars 2017 à 16:57
vivement que ça sorte en cd/dvd… en fait Killmunster c'est l'Arch Enemy de mon banquier !
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