25 mai 2017, 14:34

TANKARD

• "One Foot In The Grave"

Album : One Foot In The Grave

« One Foot In The Grave », tel est le nom du 17ème (incroyable quand on y pense !) album des joyeux alcoolos de TANKARD. C'est que chez ces gens-là, on n'a pas le vin triste, m'sieurs dames ! Même si remplacer notre breuvage national par une boisson houblonnée très prisée par les Allemands (on ne crache pas dessus non plus de ce côté-ci du Rhin, vous me direz !) eut été plus judicieux dans le cas qui nous intéresse... Tout le problème est de savoir si cette cuvée s'avère très différente des précédentes. Eh bien, pour mettre immédiatement fin à ce suspense haletant, je vous répondrai... "Non !". Etonnant, n'est-ce pas ? TANKARD continue de faire du TANKARD, un peu à la manière de DESTRUCTION et de SODOM et à la différence de KREATOR, qui a toujours tendance à jouer les caméléons de service. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? À vrai dire, on s'en bat les roustons ! Les refrains façon "supporters", les grosses rythmiques et l'attitude quasi-punk sont toujours là... tout comme la grosse bedaine de Gerre ! Que demander de plus ? Une autre tournée, peut-être ? Ça tombe bien, plusieurs dates sont prévues dès la fin juin ! Ben oui, vous pensiez à quoi, bande de pochtrons ?

Produit par Martin Buchwalter aux Gernhart Studios de Troisdorf, en Allemagne (je précise pour le crétin du fond, toujours le même, qui pensait que ça se trouvait au Maroc !), « One Foot In The Grave » n'apporte donc quasiment rien à la discographie de TANKARD. J'ai bien dit "quasiment rien" car ce nouveau brassin nous réserve quand même son lot de surprises, toutes relatives mais néanmoins bienvenues. Ainsi, le premier titre, “Pay To Pray”, ouvre les festivités dans une ambiance lourde et mystique que n'aurait pas renié CANDLEMASS ! Certes, passées les 35 premières secondes de cette intro pour le moins surprenante, le morceau a tôt fait de nous rappeler aux bons souvenirs d'un thrash teuton maintes fois éprouvé, mais avouons que ça fait du bien aux papilles ! Ne manque plus que quelques épices pour relever le tout et ça sera parfait. Ça tombe bien, le doux parfum houblonné de “Arena Of The True Lies” - assurément un futur classique ! - éveille nos sens engourdis avant que l'aplatissant “Don't Bullshit Us!” ne vienne remuer tout son monde avec ses notes de café corsé ! « One Foot In The Grave » ne sera décidément pas une petite bière...

“One Foot In The Grave”, le morceau, démarre de manière funeste avant de muer en un excellent titre à tiroirs. Encore une réussite et une preuve supplémentaire, en tout cas, que si les TANKARD ont un pied dans la tombe, c'est plus à cause d'une hypothétique cirrhose que de la qualité de leur musique ! La suite nous réserve encore quelques surprises avec “Syrian Nightmare” (non, les Allemands n'écrivent pas que des idioties !) et surtout “Northern Crown (Lament Of The Undead King)”, sur laquelle Gerre, Frank, Andreas et Olaf se permettent de donner des leçons à... AMON AMARTH ! Certainement la meilleure pièce de l'album ! “Lock 'Em Up!” et “The Evil That Men Display” se laissent, elles, déguster comme des lagers en été, puis c'est au tour de “Secret Order 1506” (dédiée au décret sur la pureté de la bière, toujours en vigueur en Allemagne) de nous dévoiler ses arômes complexes. Un excellent morceau ancré dans la tradition... brassicole, cela bas de soie. L'album se clôt par “Sole Grinder”, tuerie thrash d'une efficacité redoutable que seuls nos cousins germains semblent savoir composer. Vous n'avez pas de famille outre-Rhin ? Pas grave ! Vous apprécierez quand même ce nouvel album de TANKARD, et ce même s'il n'a rien d'une cuvée spéciale. Prosit !

P.S. : votre serviteur dédie cette mousseuse chronique à Cédric et François, ses poteaux de la Capsule, LA cave à bière de Nancy.

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KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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