7 novembre 2017, 23:57

W.A.S.P.

@ Villeurbanne (Le Transbordeur)

Blogger : Rama
par Rama

En 1992, W.A.S.P. surpassait la planète metal en lui offrant l'un des meilleurs concept-albums que le genre ait jamais connu. Une pièce maîtresse qui aujourd'hui encore reste une référence absolue du genre. En 2017, Blackie Lawless propose une interprétation live de son chef-d'œuvre dans le cadre d'une tournée anniversaire baptisée "Re-Idolized". La dernière date française de ce tour a lieu au Transbordeur qui, s'il n'est pas complet, affiche un joli taux de remplissage.

Pour des raisons inconnues, pas de première partie ce soir : les BEAST IN BLACK ont annulé 24 heures avant. Peu m'importe, mais pour le même tarif, l'orga aurait dû proposer un plan B...
20h55, les trois écrans s'allument et la narration démarre. Le film retraçant le tragique destin de Jonathan Aaron Steele (personnage fictif créé par Lawless) sera diffusé simultanément à l'interprétation de l'album. Sur les trois premiers titres ("The Titanic Overture", "The Invisible Boy", "Arena Of Pleasure"), le son est catastrophique. 

Comme trop souvent, les basses couvrent tout et la batterie du Brésilien Aquiles Priester sonne comme une casserole, façon « St. Anger » si vous voyez ce que je veux dire... Un vrai gâchis : comment peut-on à ce point saboter une entame de set ?!! Les choses s’améliorent à partir de  "Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue)" et l'on peut enfin apprécier les morceaux à leur juste valeur. Le groupe est très concentré, Blackie en tête qui, quand il n'est pas devant le micro, fait face à son nouveau batteur et, du coup, nous tourne le dos... 

C'est hyper carré, des sublimes ballades "The Idol", "Hold On To My Heart" et "The Gypsy Meets the Boy" aux hymnes intemporels "Chainsaw Charlie", "I Am One" ou  "Doktor Rockter", tout est parfaitement délivré. A tel point que sur les refrains, les doublages sont trop prononcés pour sonner vraiment live. Outre les trois écrans, le light-show est sobre : du rouge, du rouge et du rouge ! Doug Blair est d'une efficacité redoutable et restitue là aussi à la perfection riffs et soli qui font de « The Crimson Idol » une pièce magistrale. Et en une heure, de "The Titanic Overture" à "The Great Misconceptions Pf Me", la boucle est bouclée.

Après dix petites minutes, le groupe revient pour un rappel de folie. Cette fois, Blackie Lawless est bien plus démonstratif et du coup, l'ambiance explose ! Un véritable light-show accompagne maintenant les tubes et la diffusion des clips sur les écrans. "Golgotha", même s'il reprend la structure de "Miss You", offre un beau moment d'émotion grâce notamment à son superbe solo final. Histoire de terminer en beauté, Blackie laisse faire le job au Transbordeur pour l'hymne "I Wanna Be Somebody"...
Waouh, si j'avais su en 1992 que « The Crimson Idol » serait interprété live dans son intégralité 25 ans plus tard, j'aurais certainement fait une commotion ! Mais si le temps passe vite, la musique, elle, demeure intemporelle. « The Crimson Idol » tient du prodige, Amen.

Blogger : Rama
Au sujet de l'auteur
Rama
Passionné par la scène metal, il écume les salles de concerts hexagonales depuis 1990. Afin de partager ses expériences live avec le plus grand nombre, il fonde en 2007 le site spécialisé Riff On Stage. C’est par ce biais qu’il entre en contact avec HARD FORCE et intègre l’équipe en 2012.
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