13 décembre 2017, 23:46

DIRKSCHNEIDER + RAVEN

@ Paris (La Machine du Moulin Rouge)

Blogger : Sniper
par Sniper

Ah, ce 13 décembre 2017, quelle journée entre les galères de RER, le temps maussade, la triste disparition de Warrel Dane (56 ans c’est encore trop jeune) mais surtout, l’unique escale française de la tournée mondiale de DIRKSCHNEIDER qui dure depuis déjà pratiquement un an et demi et qui se poursuivra jusqu'à l’été 2018. On est quand même le seul pays à n'avoir eu droit qu'à un seul concert malgré le nombre énorme de dates déjà effectuées, y compris en Ukraine/Russie. Ça fait quand même un peu râler.
 


Après un concert en 2014 au Forum de Vauréal, c’est à la Machine du Moulin Rouge qu’allait se dérouler le show – rassurez-vous, la salle, malgré le changement de nom, n’a pas subi de trop grosses modifications. Cette dernière n'affichant pas complet ce soir, c’est à 19h15 que RAVEN, légendaire trio anglais, investit la scène pour 45 minutes plutôt old-school avec un set principalement axé sur les premiers albums du groupe. D’ailleurs John Gallagher rappellera au public présent que « All For One » avait été enregistré en 1983 à Paris même. De cet album, le groupe nous a offert "All For One", "Hung Drawn And Quatered" et "Break The Chains". RAVEN nous a ressorti pour l’occasion un sympathique "On And On" tiré de l’album « Stay Hard » qui remonte à 1987 – eh oui, déjà 30 ans. Bien sympa aussi d’entendre le titre du premier album, “Rock Until You Drop".  Au passage, un petit "It’s A Long Way To The Top", c’est toujours bien pour tapoter du pied.



Après un changement de plateau qui dure bien 30 minutes, c’est à 20h30 que DIRKSCHNEIDER investit la scène, pas de gros changement question line-up chez papy Udo, mise à part l’arrivée du guitariste Bill Hudson qui remplace donc le finlandais Kasperi Heikkinen, ce dernier ayant quitté le groupe pour raison personnelle. C’est vraiment une scène minimaliste comparée à celle qu’on pouvait voir sur le DVD du concert issu de la même tournée mais filmé dans une salle beaucoup plus grande et sold-out – un peu comme HELLOWEEN qui joue dans un petit Zénith alors qu’en Espagne c’était une salle de 12 000 personnes à Madrid. Mais ce n’est pas nouveau, le metal allemand, mis à part ACCEPT et BLIND GUARDIAN, n’a jamais attiré grand monde chez nous. Il suffit de voir le nombre de concerts complet sur l’ensemble des dates d'Europe de l’Est et en Scandinavie pour comprendre la différence de notoriété selon les pays.

Après une première partie de tournée axée sur les plus grand classiques d’ACCEPT, cette seconde partie du "Back To The Roots Tour" allait laisser davantage de place à l’album  « Russian Roulette » et à ceux issus de la période des années 90, je pense notamment à « Objection Overruled » qui sera bien représenté avec pas moins de cinq titres : "Bulletproof", "Slaves To Metal", "Objection Overruled", "Protector Of Terror" et la ballade "Amamos La Vida", enchaînée à l’autre ballade fort connue des fans du groupe allemand, "Can’t Stand The Night".



Cet album reste plutôt bon et les titres proposés passent très bien sur scène, surtout "Protector Of Terror" qui reste l’un des meilleurs composés par les Allemands, toutes périodes confondues. Dans la série morceaux rarement joués mais pas forcément inoubliables, on citera "The Beast Inside" et "Stone Evil", extraits du moyen « Death Row ». Udo nous a même sorti un morceau tiré de l’album avec David Reece au chant, "XTC" et le résultat était plutôt convaincant. Sinon, on a eu droit à quelques classiques du grand ACCEPT : "Breaker",  "Midnight Mover", "Love Child", "Fight It Back" (une bonne surprise ça).

Que dire du rappel qui fut énorme : "Princess Of The Dawn", "Metal Heart", "Fast As A Shark" mais sans l’intro et enfin l’hymne metal par excellence "Balls To The Wall” – le rappel restera donc  le moment ultime de cette soirée. La prestation du groupe a été plutôt bonne avec déjà un gros respect pour le père Dirkschneider qui, à 65 ans, pète la forme tout en jouant quasiment deux heures par soir, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Ça joue bien question guitares mais bon, on est quand même en-dessous de Wolf Hoffman, ça se voit surtout sur les morceaux comme "Princess Of The Dawn" ou "Metal Heart". Le fiston assure plutôt pas mal derrière ses fûts et enfin, rien à dire sur le bassiste qui est avec Udo depuis un certain nombre d’années. Si, à l’avenir, le nouveau guitariste pouvait sourire un poil de plus et paraître moins coincé sur scène, ça pourrait être une bonne chose, en comparaison son collègue russe était beaucoup plus décontracté et souriant sur scène.

Au final, une soirée plutôt sympathique avec un public bien dans l’ambiance qui a donné de la voix, surtout sur les mélodies à la guitare de "Princess Of The Dawn" et sur les refrains imparables qu'Udo a générés sur l’ensemble de sa carrière.

Photos © Stéphane Birlouez


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