5 mai 2018, 23:06

DISCONNECTED + MALEMORT + MOLYBARON

@ Paris (La Boule Noire)

Lors de sa release-party à Troyes le 23 mars dernier, je m’étais promis de retourner voir DISCONNECTED dès sa prochaine date. Alors, quoi de mieux qu’une soirée à Paris, surtout avec le temps ensoleillé et printanier de ce samedi 5 mai, veille de week-end à rallonge (pour certains chanceux) ? Et le menu promettait d’être alléchant, avec pas moins de trois groupes pour réchauffer la salle qui s’est d’ailleurs rapidement transformée en étuve.

Comme hors-d’œuvre, MOLYBARON nous a franchement mis en appétit. Le public a répondu en masse pour assister à un concert de très bonne qualité, plein du groove de leurs compos bien ficelées. Avec un très bon premier album qui n’a recueilli que des critiques positives, on aurait tort de se priver de savourer plus avant ce que le quatuor franco-irlandais nous propose.
Beaucoup d’énergie et d’humilité qui ne sont que d’atouts supplémentaires pour servir leur univers déjà bien construit, aux influences allant de U2 à MUSE en passant par METALLICA.



Vient ensuite MALEMORT après une pause cependant courte mais qui a permis à une partie du public de s’éclipser… Pensant que les absents étaient sortis pour se rafraichir et allaient revenir bientôt, je ne me suis pas inquiétée. Mais il n’en fut rien. Comment peut-on ne pas assister jusqu’au bout à l’intégralité de la soirée, alors que le meilleur, la cerise sur le gâteau, était prévu en guise de dessert ?
J’ai du mal à comprendre ce manque d’appétit… Quoi qu’il en soit, l’absence des uns a fait le bonheur des autres qui ont pu se resservir une bonne portion. Et MALEMORT s’en est donné à cœur-joie avec son metal inclassable, fait d’un mélange de genres parfaitement assumés. Le public ne se trompe point et se regroupe autour de la scène. Pour ma part, je préfère me réserver une place pour le dessert car je ne suis pas attirée par l'amalgame de trop nombreuses saveurs que distribue le groupe à volonté.



Et les gourmands qui comme moi ne sont pas encore rassasiés vont être gâtés ! DISCONNECTED assure ici sa première date parisienne et ils ont mis, une fois encore, les petits plats dans les grands. Un son parfait, une cohésion de plus en plus forte entre les membres du groupe (mentions spéciales à Florian Mérindol et Romain Laure, respectivement guitariste rythmique et bassiste, qui se sont montrés bien moins timides et bien plus présents que lors de la release-party), une technicité imparable, un professionnalisme à toute épreuve, une présence scénique indéniable et un potentiel extraordinaire. Ils iront loin, c’est évident qu’ils iront loin car ils ont placés d’emblée la barre vraiment très haut. Ils méritent deux étoiles dans le guide Michelin du metal et ils sont en bonne position pour acquérir leur troisième !

Le public présent, pour certains venus de loin, s’en est mis plein la panse avec ce dessert gastronomique. Et à en juger par l’enthousiasme dont ce même public a fait preuve tout le long du show, les DISCONNECTED ont marqué des points et conquis de nouveaux fans avec leur univers créatif et bien abouti. Sur scène, les compos prennent vie et leur puissance en est décuplée, le groupe sachant leur insuffler la chaleur qui pourrait parfois manquer sur l’album. Et leur musique en devient par là-même bien plus savoureuse. Je me serais volontiers laissée tentée par une part supplémentaire, mais la salle devant être libér à 22h30 tapantes, nous n’aurons malheureusement pas droit à l’intégralité du CD comme lors de la release-party.



Nous sommes cependant ressortis repus et comblés de cette soirée qui nous en a donné à voir de mille couleurs et de mille parfums, toutes les papilles et tous les récepteurs gustatifs ont été satisfaits, et à n’en point douter, la prochaine date affichera complet. D’ailleurs, je ne saurais trop vous conseiller de réserver vos places lors d’un prochain passage vers chez vous, car comme dans les bons restos, la liste des réservations risque d’être fort longue. Et les amateurs de bonne chère sont nombreux au pays de la gastronomie !


Photos © Pier GaHell


Blogger : Sly Escapist
Au sujet de l'auteur
Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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