26 mai 2018, 16:46

SHINEDOWN

• Interview Zach Myers

Après avoir contribué à quelques bandes originales de blockbusters, SHINEDOWN est de retour avec leur sixième album « Attention Attention » plein d'énergie et de fraîcheur. Ils ont conquis les charts aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, mais le combo américain a bien l'intention de maintenant s'imposer en Europe et c'est avec fierté et enthousiasme que Zach Myers, guitariste du groupe, nous présente cette petite perle de rock.


​Salut Zach ! Comment ça va ?
Super merci ! On est actuellement en tournée, pour l'instant on fait une petite pause promo et ensuite on y retourne.

Vous êtes en tournée avec FIVE FINGER DEATH PUNCH aux Etats-Unis c'est ça ?
Oui, en effet ! Il nous reste quelques dates ensemble à faire encore.

Comment ça se passe avec le groupe ? Vous avez de bonnes relations ?
Oui, oui, très bien. On a de bonnes relations avec eux. On a déjà joué ensemble il y a quelques années et tout s'est toujours très bien passé.

Donc vous passez du bon temps sur scène et après les concerts !
Eh bien en fait, après les concerts, je suis beaucoup moins vaillant que je l'étais auparavant ! Donc après les concerts c'est globalement repas puis repos ! Mais oui, on s'éclate sur scène et c'est une très bonne tournée !

Votre sixième album « Attention Attention » est sorti. Quel retour avez-vous eu pour le moment des media et de la part de vos fans ?
Je dois dire que pour le moment, c'est l'album qui a reçu le plus de compliments de la part de nos amis, de nos fans et de ceux qui nous suivent. Il y a un réel engouement et c'est super ! Je pense que cet album est génial et je ne me fais pas trop de souci quant à son succès car je crois en son potentiel. Il est très abouti, très spécial. Les gens ont l'air d'accrocher et c'est ce que nous voulons. Nous écrivons des chansons pour les gens et on a vraiment envie qu'ils apprécient ce que nous faisons.

Vous avez vendu plus de 10 millions d'albums partout dans le monde, avez été numéro un dans les charts américains à plusieurs reprises. Vous devez être très fiers de votre parcours jusqu'à présent non ?
Oui, mais plus que du succès, nous sommes fiers de notre longévité. Il est facile de vendre des millions d'albums en quelques années et ensuite ne plus jamais faire parler de toi. Bien sûr, il est toujours agréable d'être dans le top des groupes américains mais il est encore plus important à nos yeux de continuer à satisfaire nos fans après 15 ans d'existence. C'est vraiment ce qui nous rend le plus heureux et c'est ce qui est le plus gratifiant pour nous.

Le titre « Attention Attention » est-il un moyen d'attirer l'attention de vos fans, et peut-être de nouveaux à travers l'Europe notamment ?
Oui, on avait envie de quelque chose d'assez iconique, un peu street-art, une espèce de propagande. Mais le titre lui-même n'est venu qu'après. On a une chanson sur l'album qui s'appelle "Attention Attention" et on aimait vraiment ce titre, assez percutant. On a donc décidé de le garder en tant que titre d'album également.

La musique de SHINEDOWN est à la fois mélodique et puissante. Elle contient tous les ingrédients pour connaître le succès. Avez-vous trouvé la recette idéale pour le groupe ?
A chaque fois que nous composons un nouvel album, on essaye de faire quelque chose de différent du précédent. On grandit, on évolue et on n'a donc pas envie de présenter deux fois la même chose. On a plaisir à composer ensemble, à réfléchir à de nouveaux éléments et je pense qu'on est plutôt bon pour cela. C'est vraiment un travail en émulation.

Et vous êtes en plus très productifs car il y a 14 chansons sur l'album, il y en avait même 22 présentées au départ !
Oui et encore, il y en a bien plus qu'on pourrait produire ! On doit avoir pas loin de 30 ou 40 titres en réserve. On écrit beaucoup mais à mon sens, il est important de garder ce processus d'écriture toujours actif pour ne pas perdre en créativité et toujours t'améliorer. Si tu t'arrêtes pendant un moment, tu as l'impression de recommencer à zéro. On essaye donc d'écrire le plus possible.
 

"Je ne veux pas influencer les gens dans leur manière d'interpréter l'album"


D'où vous vient votre inspiration ?
On la puise en chacun de nous, de notre expérience personnelle, de notre vie en tournée. On n'est pas du style à s'asseoir et se dire « Allez, on écrit un truc à propos de tel ou tel sujet ». On écrit selon l'humeur du moment et des fois ce qui en ressort n'est vraiment pas terrible ! Mais des fois, on sort des chansons géniales ! C'est comme ça ! Tout dépend où on en est dans la journée, où on en est dans nos vies...

Alors qui sont ces "Créatures", ces "Monstres", ce "Diable" ces "Côtés sombres" ou lumineux ("Creatures", "Monsters", "Devil" et "Darkside" sont des titres de l'album ) ?
Ils sont tous en chacun de nous. Mais je n'aime pas interpréter les titres et les paroles de nos chansons. C'est à chacun d'y voir et d'y comprendre ce qu'il veut. Cela peut être les addictions, la dépression, le diable peut être une personne que nous connaissons...C'est basiquement ce que tout le monde vit dans différents domaines et à différents moments de la vie. Je ne veux pas influencer les gens dans leur manière d'interpréter l'album. Chacun y verra ce qui le touche, c'est ce qui est important dans l'art : tout le monde peut interpréter le support à sa façon. Si ça se trouve, en réécoutant l'album dans quelques années, je lui trouverai un sens auquel je n'avais même pas pensé en l'écrivant.

Pourquoi avoir choisi de produire l'album vous-même, par l'intermédiaire d'Eric Bass, le bassiste du groupe ?
Quand nous étions en tournée et que l'album commençait à prendre forme, nous avons évoqué des noms de producteurs mais on s'est vite rendu compte qu'aucune autre personne ferait mieux l'affaire qu'Eric. Il savait exactement comment l'album devait sonner, quelle émotion lui donner. Il devait produire cet album, pour le groupe et pour lui-même.

Si tu devais choisir une seule chanson de l'album, quelle serait ta favorite ?
Oh ça c'est difficile ! Je dirais "Get Up". Oui, "Get Up" a quelque chose de spécial.

Et quelle est pour toi la plus représentative de l'album ?
Probablement "Devil" et "Brilliant". Elle s'opposent dans leur concept et donnent du coup un beau panorama de ce qu'est SHINEDOWN. Je pense que ces deux chansons couvrent tout le spectre de l'album et de notre musique.



SHINEDOWN est très présent dans les différents media, sur YouTube, les différents réseaux sociaux. Est-il important pour vous de suivre ces nouveaux moyens de communication ?
Oui, de nos jours, ce sont sur ces réseaux que les gens puisent la plupart de leurs informations. Twitter, Instagram, Snapchat, Facebook et tous ces réseaux sont une partie importante de la communication. On doit donc s'adapter et être présent afin de garder un contact constant avec nos fans. Les gens sont dans l'instantané. Ils ont besoin de réponses immédiates, de savoir les choses en temps réel. Il faut donc que l'on fasse partie de ce réseau pour toujours être suivi, que les gens ne nous perdent pas de vue.

Comment as-tu vécu l'expérience de composer des titres pour des films à gros budgets comme Avengers, Destination Finale ou Expendables ? Ce doit être vraiment intéressant non ? Est-ce que cela vous a aidé à vous faire connaître ?
C'est en fait plus facile de composer pour ces bandes originales car on nous fixe une ligne de conduite, on nous dit ce que l'on attend de nous et nous n'avons plus qu'à appliquer les directives. C'est intéressant car ce sont des chansons que nous n'aurions jamais eu l'idée de composer par nous-même. Pour chaque film, les demandes sont différentes mais c'est toujours super qu'on nous propose de participer à ces bandes sons. Par contre, je ne crois pas que cela participe à notre succès.

Allez-vous bientôt venir jouer en France ? Y'a-t-il une tournée prévue en Europe ?
Oui, nous serons chez vous en juin avec quelques dates en France et quelques festivals en Europe et nous reviendrons ensuite à l'automne, vers novembre je pense.

Le public européen est-il différent du public américain ?
Oh oui, vraiment. Aux Etats-Unis, le public est plus là pour le fun, en dilettante, comme ils iraient voir un autre spectacle... Le public européen est beaucoup plus impliqué, beaucoup plus présent et interactif. Les gens participent vraiment au concert, ce qui est beaucoup mieux à mon sens. J'aime beaucoup jouer en Europe. Aux Etats-Unis, il y a tellement de distractions que le public est un peu blasé, moins enthousiaste. Le public européen réagit maintenant comme le public américain des années 70 ou 80, avec un grand intérêt et une grande énergie. C'est cool !

Comment c'était de jouer avec IRON MAIDEN l'an passé ?
Oh c'était juste incroyable ! C'est probablement la meilleure expérience que l'on ait vécue jusqu'à présent. C'est une chance incroyable qu'il ne fallait pas laisser passer !

Je te laisse terminer avec quelques mots pour nos lecteurs.
Eh bien j'espère que vous apprécierez l'album et que l'on se verra sur la tournée à venir. Ce sera vraiment top et on va beaucoup s'amuser alors on compte sur vous !


« Attention Attention » - Chronique
www.shinedown.com


Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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