15 juin 2018, 23:51

DOWNLOAD FESTIVAL - Jour 1

@ Brétigny-sur-Orge (BA 217)

Après des journées de pluie incessantes, le temps est redevenu calme et les dieux du Metal et du Rock sont avec nous en ce vendredi. Retour pour la seconde fois sur la base aérienne à Brétigny-sur-Orge pour des concerts de différents styles. Côté organisation et infrastructure, il faut féliciter les équipes en charge de ces fonctions. Impossible de faire tous les concerts et je mets une option sur le fait de profiter pleinement de certains groupes. POWERWOLF distille son heavy metal grandiose, très histrionique. Un spectacle direct en 9 titres, plein d’énergie avec notamment "Demons Are a Girl’s Best Friend", single sorti fin mai et joué pour la première fois, des titres des albums « Blood Of The Saints » et de « Blessed And Possessed ». Ils boiront notre sang en final.
 


Mention spéciale à SIDILARSEN et son metal mâtiné de beats electro. C’est un ressenti indirect mais je voulais le mentionner. Rapide tour au Metal Market en bon addict positif au metal pour une chasse aux vinyls et quelques goodies pour mes kids. autre mention spéciale à certains stands dont Hangar 18 pour l'accueil ! Retour par l'espace presse et VIP où l’on croise Niko de TAGADA JONES, Fétus et Matthieu d’ULTRA VOMIT, Whitfield Crane d’UGLY KID JOE, Stéphane Buriez de LOUDBLAST et SINSAENUM, Fred Leclercq de DRAGONFORCE et de SINSAENUM pour ne citer qu'eux. Il fait beau, tout le monde est heureux. Passage rapide devant la main stage 1 sur laquelle OPETH distille son rock métallique et progressif pour le plaisir de ses plus grands fans.

Ce soir, il y a deux événements sur ce festival, ce sont GHOST et Ozzy Osbourne. Les personnes présentes se questionnent beaucoup sur ces deux concerts. Pour le premier, il y a celles et ceux qui adorent et d'autres qui détestent. Un modèle complètement dichotomique. Pour le second, tout le monde se demande comment ce jeune homme de 70 ans va chanter et faire le show !
Direction la main stage 2 où la scène du Cardinal Copia est somptueuse avec cet effet mur de pierres et un backdrop mystique. Introduction du concert de GHOST avec "Ashes", le préambule du dernier album « Prequelle », puis le groupe enchaîne sur "Rats" qui cartonne sur scène (comme sur album et le clip). Le Cardinal arrive et son aura, son charisme magnifient la base aérienne. La foule est dense et participative. La set-list est une mine de hits. Les Ghouls et le Cardinal vont jouer des titres de l’excellent « Meliora », comme "Absolution", "From The Pinnacle To The Pit", "Cirice", "Mummy Dust". Le "Ritual" d’« Opus Eponymous » est bien évidemment magnifiquement interprété. Les fans répondent aux moindres sollicitations du Cardinal avec ses « Ça va, France ? ». Retour à « Prequelle », le Cardinal demande au public de scander ce titre à consonnance française.
 


"Faith", l’autre titre heavy de cet album, est joué. Place ensuite à l’instrumental "Miasma" très année 80 avec son final au saxophone joué par Papa Zero. Un grand moment. Il n’y a que dans l’esprit de Tobias Forge qu’un tel scénario peut arriver. Dès les premières lignes lyriques et religieuses de "Year Zero", c’est la folie. La puissance du hit, comme avec la ballade hyper radio-friendly, croisement d’ABBA et de metal, "He Is". C’est le moment de danser, nous dit le Cardinal ! "Dance Macabre" est envoyé. Tout le monde danse. La pyrotechnie accompagne somptueusement l'intégralité du concert : des flammes, des effets aux multiples artifices… Un dernier titre avec le "Square Hammer" de l’EP « Popestar ». Le Cardinal brille de tous ses feux, les Ghouls aussi ! Le rappel, comme à son habitude, sera précédé d’un discours sur le plaisir, l’orgasme féminin avec le fameux "Monstrance Clock". Un concert sans faute, un groupe qui monte très haut et personne n’arrêtera son ascension !

VANDENBERG'S MOONKINGS jouait en même temps. Une prochaine fois peut-être...

Changement de main stage. Direction la scène 1. Celle d’Ozzy Osbourne avec ses murs d’amplis et sa croix centrale qui s’animera tout au long de la soirée. Intro imagée de la carrière d’Ozzy avec différents titres en fond sonore. La légende entre sur scène, s’adresse au public. Zakk Wylde envoie le premier riff de "Bark At The Moon". Ozzy est dans une forme olympique, chante super bien, super juste. Les lights sont magnifiques. Retour dans le passé avec les "Mr. Crowley" et "I Don’t Know", véritables hommages à Randy Rhoads.
Le groupe qui l’accompagne est un killer à lui tout seul : Blasko à la basse, Tommy Clufetos à la batterie et Adam Wakeman aux claviers et à la guitare rythmique sur les titres de BLACK SABBATH, comme "Fairies Wear Boots". Ozzy parle de ses anciens démons comme l’alcool avant d’introduire "Suicide Solution". Le No More Tours est une tournée mondiale d’adieu du chanteur mais d’emblée, le gentleman british l’annonce : « Ils veulent que je prenne ma retraite mais il en est hors de question… Je m’arrêterai quand je serai mort ! ». Intro reconnaissable entre mille à la basse de ce grand titre qu’est "No More Tears", de l’album du même nom.
 


L’interprétation de tous les titres est énorme. Ozzy est en voix. Aucun play-back. Aucune voix doublée comme par le passé. Une petite ballade du même album avec "Road To Nowhere" est ensuite lancée. Zakk Wylde est un tueur à la six-cordes, joue comme un dieu, fait défiler toutes ses guitares, tout de kilt vêtu tout le long du concert. Retour sur la carrière d’Ozzy à l’époque du Sabbat Noir avec une interprétation magistrale de "War Pigs" et une jam de dingues au milieu de la chanson. Zakk Wylde va partir dans un solo démentiel, descendre de scène, jouer avec la guitare derrière la tête, avec ses dents en guise de médiator, à une vitesse et avec un feeling de dingues !
Enorme moment qui repart avec le retour d’Ozzy sur scène. Wylde va ensuite partir sur une démo sympa et originale en jouant les rythmiques principales et les solos des titres de son mentor : "Miracle Man", "Crazy Babies", "Desire", "Perry Mason". Au tour de Tommy Clufetos de démolir ses fûts : quel batteur ! Après un repos backstage pour Ozzy, le voici de retour pour un titre de « No More Tears » : "I Don’t Want To Change The World", puis le classique "Crazy Train".

Que dire de plus ? Ozzy a tout pulvérisé. 50 ans de carrière, cela ne s’invente pas. Sympa, communicatif, en forme physique ! Zakk Wylde, un bûcheron charismatique de la gratte, la section rythmique, un broyeur neuronal et des claviers magistraux. Ozzy lance son « One more song, one more song ! ». Rappel avec un hommage à sa femme, à sa mère, aux deux ? "Mama, I’m Coming Home" et le hit interplanétaire de BLACK SABBATH "Paranoid". C’est le feu au Download. Le groupe est acclamé, Ozzy sur un piédestal vocal. Merci pour cette soirée !

Jour 2
Jour 4

 

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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