17 juin 2018, 23:44

DOWNLOAD FESTIVAL FRANCE

@ Brétigny-sur-Orge (BA 217 - jour 2 & 3)


Pour la troisième année consécutive, le Download Festival nous a accueillis en région parisienne après un premier essai sur l’Hippodrome de Longchamp en 2016, et désormais installé sur la BA 217 au Plessis-Pâté, sur la commune de Brétigny-sur-Orge. Cette édition nous a permis d’apprécier les améliorations apportées au site, notamment les aménagements sanitaires bien plus propres et agréables que l’an dernier. L’herbe haute (qui aurait quand même eu bien besoin d’une petite coupe rafraichissante) recouvrait le terrain à vaches de mes souvenirs, mais elle a été rapidement foulée et transformée en paille avec le soleil qui a enfin daigné nous rendre visite. Les stands du Metal Market ont eux aussi été mis en valeur et protégés du soleil sous un chapiteau bienvenu. On pourra toutefois déplorer les prix prohibitifs pratiqués par les commerçants, une fois de plus. Quant à la restauration, on peut signaler un bel effort pour proposer des plats plus variés et adaptés aux différents régimes alimentaires, malgré des tarifs encore un peu élevés.

Mais venons-en au sujet qui nous intéresse le plus : la musique. Ayant à cœur de nous proposer une affiche éclectique, les organisateurs ont mis l’accent sur toutes les formes de rock, avec des groupes aussi variés que GUNS N’ ROSES, FOO FIGHTERS, MASS HYSTERIA, Ozzy Osbourne, MARILYN MANSON, et bien d’autres. Mais n’ayant eu la possibilité d'être présente les quatre jours, le samedi a donc été pour moi la journée de démarrage.

J’ai commencé mon festival avec l’un des groupes locaux qui étaient en charge de l’ouverture de la MS2 : WILD MIGHTY FREAKS. Dans un style fusion metal, le jeune groupe s’est démarqué par une belle énergie et des compositions bizarroïdes mais sympathiques qui ont remporté l’adhésion du public. Puis direction la Main Stage 1 pour les Japonais CROSSFAITH qui évoluent dans un metalcore electro un poil trop froid et synthétique pour moi, même si le style est parfaitement exécuté. Après une petite pause pour retrouver et saluer l’équipe de HARD FORCE et HEAVY1 entre deux interviews, retour sur la MS1 pour les troubadours du metal façon VILLAGE PEOPLE pour une bonne dose de fun : TURBONEGRO.  Au menu, du bon rock'n'roll, des looks absolument improbables comme à leur habitude et une furieuse envie de danser lorsqu’on l'entend. Avant la fin du set, je pars rejoindre la Warbird stage pour assister à la seconde moitié du concert des TAGADA JONES qui jouent en même temps. Beaucoup de monde et une ambiance décontractée pour une prestation au top se terminant sur l’incontournable "Mort aux Cons", repris en chœur par la foule. Un excellent moment !



Une petite halte s’est ensuite imposée pour visiter le Metal Market et faire quelques repérages pour de futurs achats. Puis, direction la MS1 pour la prestation de HOLLYWOOD UNDEAD. Bien que n’étant pas du tout mon style de prédilection, j’ai été scotchée par le groove, l’énergie et le charisme déployés par le groupe, notamment lors de leur reprise de "Enter Sandman" de METALLICA, et de l’intervention du batteur pour nous chanter un court extrait  de "Living On A Prayer" de BON JOVI. Un groupe touche-à-tout qui maîtrise et mixe tous les genres de musique.

Comme c’était une journée placée sous le signe de la bonne humeur, et pour ne rien louper de la prestation d’ULTRA VOMIT, je suis repartie sous le chapiteau de la Warbird stage suffisamment tôt pour être bien placée. Bien m’en a pris car la scène a été prise d’assaut par les fans. Succès plus que mérité et prévisible, au vu de la qualité de leur dernier album « Panzer Surprise ! ». Il est d’ailleurs étonnant que le groupe n’ait pas été programmé sur l’une des main stage, car c’était évident qu’ils allaient faire un carton plein ! Et effectivement, les trublions d’ULTRA VOMIT nous ont régalés avec un show reprenant une bonne partie de leur nouveau répertoire ("Un Chien Géant", "Takoyaki", "Calojira", "E-Tron", "Keken", etc…), ainsi que leurs anciens titres  archi-connus ("Les Bonnes Manières", "Je Ne T’ai Jamait Autans Aimer", "Mountains Of Maths", "Je Collectionne Des Canards"). Un spectacle bien rodé, une bonne humeur contagieuse, des musiciens aguerris au top de leur forme, une fosse déchaînée avec bousculades inévitables, mais punaise, que c’était bon ! Le concert s’est terminé sur les désormais incontournables "Kammthaar" et "Evier Metal" avec un petit goût de reveniens-y. Sûr et certain, je ne louperai pas leur passage à l’Olympia en octobre, moi qui rêve de chanter comme les choristes « Fetus, Fetus, Fetus... ». Le rire que provoque ULTRA VOMIT est bienfaisant et agréablement contagieux, dans ce monde de brutes.



Après cela, le spectacle de THE OFFSPRING sur la MS2 a été très appréciable et sympathique, quoiqu’un cran en-dessous de l’énergie dégagée par le concert précédent. C’est une succession de tubes radiophoniques que tous ont déjà entendu des milliers de fois, bien interprétés par un groupe en pleine forme. Le son est bon, le soleil se couche doucement et la soirée est idyllique. Dernier retour vers la MS1 pour assister au show de MARYLIN MANSON. Déjà pas fan du personnage, je me suis prodigieusement ennuyée et je ne suis pas restée jusqu’au bout, préférant m’éclipser avant le départ des festivaliers...

Le  lendemain s’annonçait comme une journée chargée avec en point d’orgue la prestation de MASS HYSTERIA qui était annoncée comme exceptionnelle. Pour nous mettre en forme en ce début d’après-midi, nous avons eu le plaisir de voir THE STRUTS, un agréable mix entre le look de Freddie Mercury et la joie contagieuse de Mika. Certes, ce n’est pas du metal mais du rock bien groovy et dansant. A contrario, les cris de la chanteuse de WOLF ALICE, un groupe anglais, m’ont laissée plutôt dubitative, malgré la jolie robe blanche et transparente qui laissait dévoiler ses formes avantageuses, au grand plaisir de la gent masculine. Ben ouais, le physique ça fait pas tout !

Direction la MS2 pour le groupe qui a été LA découverte du festival pour moi, le quatuor suédois ROYAL REPUBLIC qui officie dans un registre rock-punk-pop-groovy et plein d’autodérision. Ils nous ont offert un concert génialement drôle, tous vêtus d’un costume style années soixante et d’une veste dorée qui brillait sous les rayons généreux du soleil. La foule massée devant la scène ne s’y est pas trompée, réagissant au quart de tour au bagou du chanteur, dansant et sautant à s’en péter le tendon d’achille. Une mention spéciale d’ailleurs à ce même chanteur qui nous avoua être un grand fan de metal et reprit dans la foulée "Battery" de METALLICA aussi bien interprété que l’original. Les cervicales en ont pris un coup. Mais qu'est-ce que ça nous a fait du bien !



La petite pause rafraîchissement était fort bienvenue à ce moment. J’ai donc assisté de loin à la prestation de Frank Carter et ses Rattlesnakes sur la MS1, un personnage explosif avec ses tatouages impressionnants. Beaucoup d’énergie déployée et un public qui a répondu présent à la musique rentre-dedans de l’artiste. La curiosité m’a ensuite redirigée vers la MS2 pour découvrir DEAD CROSS, le groupe avec Mike Patton et Dave Lombardo, dont on m’avait dit le plus grand bien. Mais il faut en convenir, nous n’avons pas tout à fait les mêmes goûts musicaux… Car comment qualifier la "musique", si on peut l’appeler ainsi, ou plutôt le brouhaha incompréhensible émis par la bande à Patton ? « Je fais de la bouillie pour les petits cochons » auraient dit nos amis d’ULTRA VOMIT… Quelle déception pour moi, ayant toujours adoré ce qu’il faisait au sein de FAITH NO MORE, mais je suis restée malgré tout jusqu’à la fin pour admirer la frappe de Lombardo, l’un des meilleurs batteurs de tous les temps, ce qui n’a pas été le cas du public qui a déserté le parterre au fur et à mesure. Selon un ami, les artistes ayant atteint leur niveau et n’ayant par conséquent plus rien à prouver se sont fait plaisir en créant un truc personnel. Mais c’est bien là qu’il y a un hic… Les créations sont faites pour être partagées et pas seulement pour faire plaisir à leurs créateurs. A ce compte-là, autant rester dans votre garage ou votre studio messieurs, si vous ne souhaitez pas ouvrir votre monde aux oreilles des autres. Plus prosaïquement, on ne donne pas du plaisir aux autres en se masturbant !

Sur la Warbird stage évoluait PERTURBATOR, un groupe dans la veine de CARPENTER BRUT, qui a de toute évidence bien plus sa place en boite de nuit que dans un  festival rock, avec sa musique remplie de beats electro, une sorte de successeur agressif à Jean-Michel Jarre. Cela dit, après DEAD CROSS, leur prestation a été un soulagement et je me suis laissée porter par les rythmes et l’ambiance qui en émanaient.



Afin d’être placée au mieux pour MASS HYSTERIA, j’ai écourté ma présence à la Warbird pour retourner vers la MS2. C’est donc en plein centre de la barrière médiane que j’ai pu assister à un concert sublime du groupe français. Il nous a particulièrement gâtés, soignant la mise en scène et les effets visuels : présence de tambours et de l’Armée des Ombres, de pom-pom girls, de danseuses brésiliennes, confettis et ballons sur lesquels était inscrit « Maniac », le titre du prochain album, ainsi que la date de sortie.
Bourrés d’énergie, comme à leur habitude, la troupe de Mouss nous a régalés avec des extraits de « Matière Noire », de « L’Armée Des Ombres », mais aussi de « Contradiction ». Dans le désordre, "L’Homme s’Entête", "Vae Soli", "Chiens de la Casse", "Positif à Bloc", "L’Enfer des Dieux", "Respect To The Dance Floor"…  Et bien d’autres. La petite heure qui leur était allouée est passée bien trop vite, le concert se terminant sur "Furia", et c’était vraiment la furie dans le public. La musique de MASS HYSTERIA est tellement positive et pleine de joie que l’on ne peut qu’adhérer et sourire à la chance qui nous a été offerte d’être là ce soir. D’être, tout simplement.

Je n’ai pas pu assister à la performance des FOO FIGHTERS, emploi du temps oblige, mais d'après ce que l'on a pu m'en dire, le concert était une réussite, très carré et professionnel, avec peut-être un léger manque de spontanéité. Mais qui sait ? Une autre occasion d’aller applaudir le groupe de Dave Grohl se présentera certainement...

Bilan de ses deux jours en ce qui me concerne : une programmation bien plus orientée rock que metal, mais ceci est voulu, avec cependant de belles découvertes, un son plutôt bon dans l’ensemble, des améliorations appréciables quoique légères et par-dessus tout, une bonne dose de fun. Et ça, ça fait VRAIMENT du bien !


Blogger : Sly Escapist
Au sujet de l'auteur
Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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