C'est dans le quartier de Fives à Lille que nous nous retrouvons ce soir, dans l'ancien cinéma reconverti en salle de concert pour assister à la venue de PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS. Ce sont les régionaux de l'étape, OVERDRIVERS, qui ont l'honneur d'ouvrir la soirée. Formé en 2015, ce jeune groupe vient de sortir son second album, « She’s On Her Period ». C'est devant 250 à 300 personnes qu'ils entament les festivités.
Comme d'habitude les quatre musiciens nous proposent un set énergique et ne tiennent pas en place une seconde. Leur rock fortement inspiré par les Australiens AC/DC ou encore AIRBOURNE est efficace et ne laisse pas la salle indifférente. Le clou du spectacle est le moment où Anthony, le guitariste soliste, descend dans le public pour nous offrir son solo de guitare endiablé. Ce set est l'occasion de faire la part belle à leur nouvel album proposant pas moins de cinq titres contre trois pour le premier « Rockin' Hell ».
Avec l'EP éponyme « Phil Campbell And The Bastards Sons » sorti en 2016, Phil Campbell accompagné de ses trois fils, Todd, Tyla et Dane – respectivement à la guitare, la basse et à la batterie – nous revient avec Neil Starr au chant pour présenter son premier album, « The Edge Of Absurdity », dont les membres nous proposent huit des onze titres qui le composent. Seul "Big Mouth", extrait du premier EP, ouvre le concert. Le reste de la set-list de l'heure et quart de prestation est composée de reprises de MOTÖRHEAD et d'un titre de HAWKWIND, "Silver Machine" (1972).
A l'écoute de l'album et des cinq titres de MOTÖRHEAD proposés, on pourrait s'attendre à un excellent concert... Malheureusement, la sauce ne prend pas. Le son est médiocre et même si Neil Starr assume son rôle de leader en établissant un bon contact avec le public, rien n'y fait. Les musiciens, à l'image de Phil Campbell, sont assez statiques. Résultat, au bout d'une demi-heure, on commence à s'ennuyer et ce ne sont pas les titres de MOTÖRHEAD qui dynamisent le set. Même les classiques "Ace Of Spades" et "Bömber" où la basse, trop présente, occulte les autres instruments, laissent un sentiment d’ennui. Il est regrettable de constater qu'un groupe qui dispose d'un aussi bon album et porteur de la mémoire d'un mythe, ne sache pas être plus convaincant.
Photos © Sébastien Feutry / Hard Force - Portfolio