19 février 2019, 18:36

OVERKILL

• "The Wings Of War"

Album : The Wings Of War

Haaaaa, OVERKILL ! Qu'il est bon de découvrir un nouvel album du gang du New Jersey tant cet oublié du Big Four (en même temps, il ne s’appellerait plus le Big Four mais le Big Five !) a toujours su délivrer des compos de qualité sans jamais renier les influences punk du thrash originel. Ce qui n'est pas forcément le cas de deux des quatre légendes sus-nommées. Pas besoin de vous dire lesquelles... Certes, depuis « The Years Of Decay » (1989), OVERKILL a pris l'habitude de mettre de l'eau dans son vin et de ralentir sensiblement le tempo sur certains de ses titres, mais c'est pour mieux faire ressortir sa facette "sabbathienne". Car c'est bien l'esprit des quatre de Birmingham qui habite le groupe, et particulièrement cet émule de Geezer Butler qu'est D.D. Verni. Noirceur, lourdeur, mais aussi vitesse bien sûr, sont encore au rendez-vous sur ce « The Wings Of War », dix-neuvième (!!) album d'un groupe décidément travailleur.

Ça démarre sur les chapeaux de roue avec "Last Man Standing", brûlot typiquement "overkillien" malgré une intro curieusement indus. C'est sûr que ce n'est pas avec ce disque que le groupe va se mettre à la polka ou au musette, mais ce n'est pas non plus ce que l'on attend d'un nouvel album d'OVERKILL car la constante qualité des productions du gang de Bobbi "Blitz" Ellsworth fait vite oublier le peu d'originalité du créneau qu'il a décidé d'emprunter. C'est un fait : la riche discographie d'OVERKILL compte très peu de faux pas. En près de 40 années d'existence, la Mean, Green, Killing Machine a sorti bon nombre de classiques qui pourraient bientôt être rejoints par le titre sus-mentionné, par ailleurs premier single de « The Wings Of War », "Believe In The Fight", "Out On The Road-Kill" ou l'hymne au New Jersey, "Welcome To The Garden State", introduit par un dialogue entre James Gandolfini et Steven Van Zandt dans la série Les Soprano.

Outre ces morceaux plutôt rassurants sur la bonne forme d'OVERKILL, « The Wings Of War » recèle de ces petits gimmicks qui font tout le charme (un peu brut, j'en conviens !) des Américains : le pont mélodique de "Head Of A Pin" (du BLACK SAB' sous stéroïdes !), le côté délicieusement punkisant du néanmoins ambiancé "Bat Shit Crazy" ou ces lignes de basse reconnaissables entre mille... du moins quand elles ne rappellent pas METALLICA ! En effet, sur "Where Few Dare To Walk", le groupe emprunte tellement au "The Thing That Should Not Be" des Four Horsemen que cela en est troublant ! Encore heureux que la gouaille de Bobbi "Blitz" Ellsworth (le Bon Scott du thrash !) est là pour nous confirmer qu'il s'agit bien de la nouvelle livraison d'OVERKILL et non de « Master Of Puppets » ! Sinon, c'est vraiment un sans-faute de la part des thrashers (et du petit nouveau Jason Bittner, qui abat un travail phénoménal derrière ses fûts), tout juste regrettera-t-on l'aspect quelque peu convenu de "Distortion". Et encore, c'est chipoter. 

Avec ce « The Wings Of War », OVERKILL nous prouve que le thrash metal a encore de beaux jours devant lui, même si force est d'admettre qu'une telle qualité ne se trouve plus guère, aujourd'hui, que chez des gens au minimum quadragénaires. Gageons qu'avec un tel disque, la jeune génération a de quoi se faire les griffes pour me contredire...

Blogger : KillMunster
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KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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