© Shooting Metalhead
En ce 13 mars 2019, c'est dans l'ancien cinéma du Splendid reconverti en salle de concert que nous nous rendons pour la septième date de la tournée regroupant à l'affiche les groupes SUP, GOROD et PSYKUP.
Les festivités commencent très tôt pour un mercredi car les portes ouvrent à 18h30 alors que sur le billet l'heure annoncée est 20h ! C'est donc devant une salle quasiment vide que W.I.L.D. monte sur scène pour un set de 40 minutes. Une durée tout à fait honorable pour nous présenter son excellent dernier album « The Domination Chronicles ». Malgré la faible affluence, W.I.L.D. va tout de même faire le job en offrant un très bon set.
Bien que ce ne soit que leur second concert, le groupe est déjà bien en place. Assisté de Wolfgang Deulaire aux lumières et de Jean-Loup Demeulemeester au son, le groupe fait la part belle à son dernier album en jouant six des douze titres, tels que ceux des clips "Waiting For The Savior" et "This Is Now" auxquels s'ajoute le titre éponyme du précédent album « Purgatorius ».
© Shooting Metalhead
Alors qu'il n'est pas encore 20h (mais 19h50), les poètes bordelais de GOROD montent sur scène pour un set de 50 minutes comme le feront aussi PSYKUP et SUP plus tard dans la soirée. Poète de l’extrême, c'est avec sa grosse voix que Julien "Nutz" Deyres nous récite en chanson sa poésie sur un death metal technique qui est la marque de fabrique du groupe. Toutefois, s'il est remarquable de voir que le groupe maîtrise son sujet aussi bien dans sa technique musicale, que dans son rapport au public, à la fin du set le sentiment que le groupe se répète se fait sentir. Ce sentiment n'est certainement pas celui des fans présents en nombre puisque le public est enfin arrivé et on pouvait compter 400 personnes dans le splendid. Malgré cette impression, la prestation de GOROD n'en a pas moins été agréable.
© Shooting Metalhead
C'est peu après 21h que PSYKUP monte sur scène pour nous délivrer un set totalement décalé par rapport aux trois autres groupes issus de la scène death-metal. Avec PSYKUP, on évolue dans le metal-fusion quelque part entre DEAD CROSS et STRAPPING YOUNG LAD. Malgré cette différence de style, le public est au rendez-vous et c'est donc devant un Splendid bien rempli (le balcon restant toutefois fermé), que le groupe entame son set. Bien que PSYKUP existe depuis 1995, il n'a que quatre albums à son actif parus dans les années 2000 et un dernier paru en 2017. Le duo vocal formé de Mathieu "Milka" Miegeville et Julien Cassarino, apporte une vrai dynamique au groupe pour un résultat agréable.
© Mylène van Laere
Il est 22h05 quand SUP monte sur scène pour débuter le set final de cette soirée avec le glacial "Chronophobia", titre éponyme de son quatrième album. L'atmosphère se réchauffe quelque peu avec "Chasm and The Chronograph" extrait du dernier album « Dissymmetry ». Ils joueront deux autres titres de ce nouvel album comme "Cathedra" récemment publié en vidéo et "Excision" révélé en septembre 2018 sur leur chaîne YouTube We Love It Loud.
Ce set inédit offre aussi un titre inattendu, jamais joué en concert : l'excellent "Snake Eye" aux sonorités très new wave. Pour terminer, nous aurons droit à deux autres classiques de leurs débuts "Pain Injection" qui introduit « Anomaly » (1995) et l'éponyme "The Cube" premier volet de la trilogie SUPURATION. Nous aurions aimé en avoir plus mais il est déjà 22h55. A noter l'absence de fumée qui été devenue un incontournable des concerts de SUP. Cette innovation est toutefois bienvenue car le light-show proposé est réellement efficace. Bravo à Pierre Sapin qui a su proposer quelque chose de nouveau, qui réinvente le visuel live de SUP sans oublier David Thiers qui a su s'adapter et respecter le son de trois groupes biens différents et leur permettre de donner le meilleur d'eux-mêmes.
Nos remerciements à Mylène van Laere pour les photos de SUP et à Shooting Metalhead pour celles de PSYKUP, GOROD et W.I.L.D.