6 avril 2019, 23:51

MASS HYSTERIA

@ Toulon (Omega Live)


Si tu ne viens pas à MASS HYSTERIA, MASS HYSTERIA ira à toi… Après avoir boudé Toulon pendant onze longues années, les Parisiens ont finalement décidé de venir y reposer leurs flight cases. A leur décharge, jusque-là, le village de Telo Martius peuplé “d’irréductibles” Gaulois n’avait que moyennement répondu à l’appel à l'occasion de leurs passages précédents alors que toutes les autres villes faisaient le plein. Ce que Mouss, taquin, ne manquera pas de souligner à plusieurs reprises au cours de la soirée. Mais ça, c’était avant. Avant le raz-de-marée « Matière noire » en 2015, qui a montré que le groupe en avait toujours sacrément sous la pédale. Et avant « Maniac », sorti en octobre dernier, qui a enfoncé le clou en prouvant que plus les années passent, plus le ton durcit chez MH, libérant toujours autant d'endorphines chez ses fans de plus en plus nombreux.

Trois semaines après avoir retourné Istres, à quelque 130 kilomètres de là, MASS HYSTERIA débarque donc dans un Omega Live quasi-complet, emmené par le trio historique (hystérique ?) composé de Yann Hertaux, Mouss et Raphaël Mercier, respectivement guitariste, chanteur et batteur, rejoints par Fred Duquesne et Jamie Ryan, à la guitare et à la basse (et aux gros chœurs pour ce dernier). Et c’est parti pour 1h30 de furia, naviguant entre les incontournables d’hier et les obligatoires d’aujourd’hui.

Soit, dans le désordre, “Reprendre mes esprits” qui ouvre la soirée ; “Positif à bloc” et son circle pit ; “Une Somme de détails” ; “Plus que du Metal” et son wall of death ; “L’Enfer des dieux”, dédié aux victimes du Bataclan, de Nice et de Strasbourg ; “Derrière la foudre” et sa dédicace aux petites amies des musiciens « et à tous les amoureux » ; “Vae soli !” ; “Nerf de bœuf” ; “Chiens de la casse”, « inspiré par ceux que Hollande a appelé les “sans-dents” » rappelle Mouss ; “Arômes complexes”, premier des quatre morceaux du rappel ; “Contraddiction” ou “Donnez-vous la peine”, que MH joua à Toulon pour la première fois il y a 20 ans « devant 150 personnes », avec les kids qui n’attendaient que ça pour venir communier sur scène avec les musiciens… Et pour conclure la soirée, l’indispensable “Furia”, mot d’ordre du groupe depuis 1999.
 


Dans la fosse, pas de répit ni de baisse de régime non plus, les Furieuses et les Furieux ont prouvé une fois de plus que « Notre coin VIP, c’est le pit ! », une des phrases de “L’Antre ciel éther”, présent sur « Maniac » mais malheureusement absent de la set-list. Tout comme “Respect To The Dancefloor”, mais sans doute la scène était-elle trop étriquée, à moins que MASS n'ait tout simplement décidé de le mettre de côté pour l'instant.

Même si cela ne surprend plus les fans qui se pressaient (au sens littéral du terme) ce soir dans la salle, le décalage entre le côté laminant de la plupart des compos et le message, toujours positif et bienveillant de Mouss, demeure une exception dans le paysage musical. Les lumières se rallument pendant que retentit “She’s A Maniac” de Michael Sembello, tiré de la B.O. de Flashdance. On a bien transpiré, on a bien chanté et on ne sera sans doute pas obligé d'attendre une nouvelle décennie pour que MH revienne à Toulon.

Si vous n'avez pas encore vu le groupe, vous devriez pouvoir vous rattraper rapidement puisque, dans le cadre de son “Maniac Tour”, il passera, entre autres, au Hellfest le 21 juin sur la Mainstage, aux Eurockéennes le 6 juillet et aux Francofolies le 12, mais aussi, pour les Sudistes, au Festival des Nuits Carrées à Antibes dont il assurera la tête d'affiche le 27 juin. Sans oublier, bien sûr, le Zénith de Paris le 6 décembre. « L'humeur est au beau fixe, on s'excite, Les planètes s'alignent, on vise le zénith »…


Retrouvez la set-list en cliquant ici.

Photos © Christian Ballard - HARD FORCE (à Mulhouse le 1er avril 2019)
 

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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