Le Metaldays Festival aura lieu du 21 au 27 juillet à Tolmin en Slovénie dans un cadre très bucolique qui en fait sa réputation. Les amoureux d’espaces naturels, de baignades et de metal verront, entre autres, cette année ARCH ENEMY, SOILWORK, Tarja mais aussi en tête d’affiche DREAM THEATER, DIMMU BORGIR, DEMONS & WIZARD, sans oublier ARCHITECTS. Nous avons retrouvé Boban, le cofondateur du festival ainsi que du Winter Days Of Metal et du tout nouveau Bluesland Festival à l’occasion d’un entretien à l’approche des beaux jours, afin d’en savoir un peu plus sur cette nouvelle édition.
Pour commencer, peux-tu nous faire un petit résumé de l'édition 2018, comment ça s’est passé ?
L’année 2018 a été excellente pour nous, tout s’est bien passé, on affichait complet une semaine avant le début du festival, tout le monde était content et on a tous passé un très bon moment. Pour l’édition de 2019, nous avons déjà vendu 2 000 billets à ce jour, ce qui veut dire que cette année, ils partent encore plus vite que l’année dernière. Si on continue de la sorte, on affichera probablement complet en mai. Que demander de plus ? (rires)
Avoir JUDAS PRIEST, un de tes groupes préférés de longue date, était quelque chose dont tu devais être fier ?
Oui très, JUDAS PRIEST est le plus gros groupe qu’on pouvait recevoir sur notre festival, la configuration de notre site nous contraint à limiter la taille des scènes et des équipements. On ne peut pas avoir de plus grosses productions et donc, nous ne pourrons jamais accueillir de groupes plus gros que JUDAS PRIEST. Mais savoir que tu as atteins ta limite est une bonne chose aussi finalement.
Cette année, DREAM THEATER, DIMMU BORGIR et DEMONS & WIZARD participent au Metaldays et plus de 110 groupes vont compléter l’affiche. Quels sont ceux que tu attends en particulier?
ARCHITECTS, c’est vraiment l’un des groupes que j’ai hâte de voir cette année. Il y a aussi NEUROSIS que nous aurons pour la première fois sur le site cette année et je suis sûr que ce sera un très bon concert. J’attends aussi beaucoup la venue de Philip H. Anselmo & THE ILLEGALS et les titres de PANTERA qu’ils joueront. En ce qui concerne les moins connus, je suis impatient de voir KVELERTAK, ALIEN WEAPONRY et GOD IS AN ASTRONAUT. On a beaucoup de très bons groupes cette année, il y en a plein que j’aimerais voir, je pense à IN THE WOODS, STONED JESUS et THE VINTAGE CARAVAN.
Parmi ces jeunes groupes, dis-nous lequel d’entre-eux tu voulais vraiment mettre en lumière cette année ?
Sans aucun doute ALIEN WEAPONRY. C’est un groupe néo-zélandais, trois jeunes gars qu’on a déjà reçus l’année dernière sur une petite scène. On était le premier festival européen à les inviter à venir jouer en dehors de leur pays et désormais, ils se débrouillent très bien, ils jouent dans tous les grands festivals et cette année, on a décidé de les faire revenir mais cette fois-ci sur une des scènes principales avec un bon créneau horaire. Je pense qu’on a eu le nez fin l’année dernière.
Vous limitez toujours à 12 000 le nombre maximum de billets vendus. Vous avez affiché complet l’année dernière et c’est très bien parti pour l’être rapidement cette année. Quel est votre best-seller ?
C’est clairement le pass pour la semaine. On pourrait probablement vendre les 12 000 pass sous ce format-là mais on va sûrement limiter à 10 000 la vente des pass une semaine et garder les 2000 restants pour les pass 1 jour et 3 jours pour ceux qui n’auront pas la possibilité de rester toute la semaine, afin qu’ils puissent aussi profiter du festival et du cadre sur une période plus courte.
Avez-vous été sollicités pour agrandir votre festival malgré tout ?
On nous le demande tout le temps mais ce n’est pas un problème pour nous de ne pas nous agrandir et ce n’est définitivement pas une chose à laquelle on pense. On a décidé il y a longtemps de maintenir le festival à cette taille-là et c’est tout. L’endroit où nous l’organisons pourrait accueillir trois fois plus de monde sans aucun doute mais on ne veut pas le faire car les gens restent longtemps sur le site. Ce n’est pas un festival qui dure seulement qu'un week-end, il dure une semaine parfois un peu plus pour ceux qui arrivent un peu avant et qui repartent un jour ou deux après et il est primordial pour nous de savoir que le public passe un bon moment durant toute la durée du festival et qu’il a assez de place pour se sentir à l’aise, que ce ne soit pas surpeuplé. Que les gens passent un bon moment, qu’ils puissent rentrer chez eux heureux et qu’ils aient envie de revenir l’année suivante.
Avez-vous vu l'évolution des comportements du public en matière d'écologie au fil des ans ?
On est très contents du résultat car lorsqu’on a commencé à développer l’aspect écologique pour notre festival il y a un moment déjà, c’était en 2008, certaines personnes n’étaient pas très emballées car il y avait cette idée préconçue et simpliste qu’un festival metal se limiter à boire des bières, se bourrer la gueule et agir de manière complètement irresponsable, mais ce n’est absolument pas le cas. Au fur et à mesure des années, les festivaliers qui reviennent sur le site expliquent aux nouveaux arrivants comment cela fonctionne et c’est très gratifiant de voir que le message est passé, qu’en plus, les mentalités suivent et que les bons gestes se transmettent. Donc, ça a été une belle évolution de notre point de vue. On a aussi beaucoup appris sur notre façon de communiquer à ce sujet pour arriver au résultat souhaité afin que tout se passe pour le mieux et de la meilleure façon.
Y a-t-il quelque chose de changé concernant les installations du festival ?
Non, on a le luxe de ne pas se poser cette question car pour commencer, le site tel qu’il est proposé est à son maximum en termes d’accueil et les seuls changements ou modifications sont vraiment minimes, comme déplacer un bar vers un autre endroit car ici, il pourrait un peu gêner le déplacement des festivaliers mais voilà, rien d’autres de plus important que ces détails-là.
"Si tu fais le compte, avec 12 000 festivaliers multipliés par 110 on parle ici de plus de 1 320 000€ de recette pour un village de 3 000 personnes."

Comment ça se passe avec les habitants pendant le festival ? C’est problématique pour eux ou apprécient-ils globalement cet événement ?
Je pense que c’est un peu la même chose pour toutes les villes ou villages où il y a un festival. La plupart des habitants sont heureux que le Metaldays se tienne chez eux mais tu rencontres toujours quelques réfractaires qui, pour je ne sais quelles raisons, râlent et préféreraient que personne ne vienne. Mais le plus important, c’est que les représentants de la ville, les organisateurs, le public et les groupes soient tout satisfaits de la venue du festival, ce qui est toujours le cas, il n’y a jamais de réel problème avec les habitants.
D’autant plus que les boutiques et artisans doivent être heureux de l’arrivée de ce tourisme éphémère…
Oh oui ils sont ravis, notre dernier sondage montrait qu’en moyenne, chaque festivalier dépensait 110 € à l’extérieur du site dans les magasins et boutiques du village, pour des souvenirs ou pour aller dîner dans au restaurant. Donc, si tu fais le compte, avec 12 000 festivaliers multipliés par 110 on parle ici de plus de 1 320 000€ de recette pour un village de 3 000 personnes. C’est un gros paquet d’argent pour chacun d’entre eux à la fin (rires).
Une nouveauté pour un de tes autres festivals, le Motorcity Festival devient le Bluesland Festival. Nouveau nom, nouvelle ville, explique-nous.
A la base le Motorcity Festival était une idée un peu romantique que j’avais eu et je pense que je regardais trop de films américains car le blues et le monde des motards n’étaient pas la meilleure des combinaisons, l’idée ne fonctionnait pas vraiment bien. Les amateurs de motos qui venaient à ce festival n’avaient finalement rien à voir avec l’univers du blues, ils ne connaissaient pas cette musique et une bonne partie de ceux qui souhaitaient écouter du blues ne venaient pas au festival car ils n’aimaient pas tout ce qui avait attrait aux spectacles de motos. On a donc pris le meilleur de cet événement – la musique – on l’a déplacé et on l’a renommé Bluesland Festival. Tout ce qui concerne l’univers de la moto n’existe plus, on s’est dit qu’on allait le déplacer dans un endroit vraiment beau et on a trouvé ce superbe lieu qui est le château de Ljubljana, dans le centre-ville, c’est un endroit magnifique, une très belle ville.
Trois de nos artistes français feront d’ailleurs partie de la programmation !
Oui, trois artistes français. Manu Lanvin, THE LAURA COX BAND et ROSEDALE. J’aime beaucoup ce que les Français apportent dans le blues, ils ont un jeu très énergique, ce sont des artistes très intéressants qui amènent un peu de renouveau dans le style.
Le Metaldays, c’est du 21 au 27 juillet à Tolmin en Slovénie. Plus de 110 groupes avec cette année : DREAM THEATER, DIMMU BORGIR, DEMONS & WIZARD, ARCHITECTS, ANIMAL AS LEADERS, ARCH ENEMY, IMPALED NAZARENE, WHILE SHE SLEEPS...
Plus d’information sur www.metaldays.net - Pour les pass une semaine, 1 jour et 3 jours c’est par ici : www.mhshop-online

