6 avril 2019, 23:52

Heart Sound Metal Fest 2019

@ Sucy-en-Brie (Espace Jean-Marie Poirier)

Blogger : Mati
par Mati

Samedi 6 avril, départ de Normandie à 6h du matin pour la quatrième édition du Heart Sound Metal Fest qui se déroulait à Sucy-en-Brie. (Oui, quand ton conjoint y joue et doit être sur place à 9h, ça pique un peu). Ne connaissant pas le festival (my bad !), c’est grâce à Monsieur donc, que je le découvre. C’est un festival de metal moderne, avec une affiche aux petits oignons, qui a pour but de récolter des fonds pour l’association "Ensemble contre les Leucémies". La solidarité et le metal font bon ménage, puisque d’après ce que j’ai lu à propos des éditions précédentes, elles furent un succès. On ne peut que leur souhaiter que cela continue !

Sept groupes se partagent l’affiche, le début des hostilités était prévu pour 15h30. Les concerts ont commencé avec 1h30 de retard, à cause de soucis rencontrés par l’équipe technique. Toutes les balances ont été décalées, et pour en rajouter une couche, la tête d’affiche avait oublié son ordinateur à l’aéroport…
En rentrant dans la salle, j’aperçois une sorte de mini estrade sur un côté pour permettre aux personnes à mobilité réduite de pouvoir également profiter des concerts. C’est la première fois que je vois ça, et je me dois de le faire remarquer (et de leur dire un grand bravo pour penser à tout le monde ! De même que pour la communication sur le festival avec les medias présents, je salue l’initiative, ça fait toujours plaisir de voir qu’on est pris au sérieux et qu’on a toutes les infos en une seule fois. Belle organisation à ce niveau là, vraiment.)

Les Parisiens du groupe de black/death PROMETHEAN sont les premiers à fouler la scène de cette quatrième édition du HSMF. Derniers à avoir balancé, le son n’était pas vraiment à la hauteur de leur performance. Je ne sais pas si c’était dû au fait que j’étais sur le côté droit de la salle, mais j’entendais très peu le chant et beaucoup trop le patie basse/batterie. Les connaissant de nom, je savais un peu à quoi m’attendre et j’ai pris une bonne baffe (et brutale, la baffe).
Set court, mais intense, avec une intro au synthé qui ne laisse absolument pas présager la boucherie qui suit. Les gars débutent leur prestation avec "The Nameless Color", qui pose les bases et nous fait bien comprendre qu’on n’est pas venus assister à un thé dansant. Le public est un peu trop timide et ne bouge pas. S’enchaînent ensuite "A Forbidden Symphony", et "L’Indicible" (nouveau titre tiré de leur album à venir, d’après ce que ces messieurs m’ont dit) et enfin "Niobides". Je ne demande donc qu’à les revoir avec un set complet, c’était franchement très bon !

C’est ensuite le tour de STÖMB, (toujours parisien, mais metal prog’ cette fois-ci), de prendre place sur scène. Une de mes bonnes surprises du festival. A peine les premières notes de "Terminal City" entendues, je me suis dit « ah, je sens que je vais aimer », et ça n’a pas loupé. Un set complet en instrumental, avec en guise de backdrop, des enchaînements de vidéo un peu psychédéliques. Un peu dommage de ne voir que le bassiste bouger, tel un robot qui se contorsionne en rythme avec leurs sons. J’avais un peu la crainte que le total instrumental rende la prestation terne et ne me plaise pas, mais au final c’est tout l’inverse et je pense que de les voir bouger sur scène joue beaucoup sur ce fait. Si tu aimes l’instrumental, tu es servi, et si tu préfères les groupes avec des voix, ça te laisse imaginer, pourquoi pas, des lignes de chant. Du bon djent, inspiré de MESHUGGAH et franchement bien interprété. C’est assez original d’entendre en live des groupes tels que STÖMB, on ne croise pas ce genre de formations à tous les coins de rue. Le public se réveille et bouge un peu (faut dire que c’est difficile de rester de marbre quand c’est aussi énergique !).



Vient ensuite le tour des Parisiens (eh oui, encore, mais pas que !) de THE DALI THUNDERING CONCEPT de nous foutre une bonne tarte. Leur bassiste étant absent pour cause de concert à Toulouse, c’est mon cher et tendre, bien concentré, qui le remplace, autant vous dire que je ne pouvais pas louper la prestation. Première date depuis la tournée fin 2018 à travers l’Europe, les gars ne sont pas rouillés et nous le font savoir aussitôt sur scène, en nous livrant un set mêlant avec technicité et violence leur deux albums. "Ostrich Dynasty" donne le ton, le sol de la salle tremble sous les mouvements du public. "The Myth Of Happiness" débute ensuite avec une petite intro tirée d’Alice aux Pays des Merveilles (ils en ont d’ailleurs fait une lyric-video). Il fait tellement chaud dans la salle que Sylvain, le chanteur, se vide des petites bouteilles d’eau sur la tête et manque de tomber à plusieurs reprises, mais ça ne l’empêche pas de terminer le set en beauté, avec "Ink" et "Realism", seul morceau joué extrait de l'EP « When X met Y ».



VOLA, le quatuor danois arrive sur scène après quelques soucis techniques de plusieurs dizaines de minutes et nous sert un set comprenant des chansons de ses deux albums. Très inspiré de Devin Townsend (jusque dans le style du chanteur, petite veste de costume aux manches retroussées), j’ai trouvé leur musique très contrastée. Passages de chant clair à brutal, et de même pour l’instrumental, très calme, atmosphérique et des bon riffs assez pêchus, mais pas assez pour me faire totalement accrocher à leur son. Ils commencent avec "Smartfriend", où Asger chante d’une façon monocorde et débite les mots avec un effet de son sur la voix à la Sybreed. Le reste du temps, un peu trop atmosphérique et posée à mon avis (j’ai tendance à un peu trop aimer quand ça gueule un bon coup). Le combo basse/batterie n’est pas en reste, très synchronisé et le bassiste double quasiment toutes les parties de chant à la perfection.

Petite pause dans le line-up, le président de l’association partenaire du festival "Ensembles contre les Leucémies" monte sur scène et remercie le public.

On ne les présente plus, les Alsaciens SMASH HIT COMBO ne sont pas là pour faire dans la demi mesure. Un plaisir de les revoir (pour la cinquième fois il me semble), j’avais hâte, et comme les fois précédentes, je n’ai pas été déçue ! Premier concert que je vois avec les nouveaux guitariste et chanteur (qui n’hésite pas à aller se mêler à la foule). Très proches du public comme à leur habitude, ils font bouger tout le monde et font lever les mains en demandant au public : qui est fan de la culture nippone ? Je pense que ça a dû jumper jusqu’à l’autre bout de la ville. Très bon set, vraiment, je ne me lasse jamais de les voir surtout quand j’ai droit à "Hardcore Gamer" à chaque fois.

HUMANITY’S LAST BREATH débute enfin son show après quelques soucis d’accordage de guitare, si j’ai bien compris. Toute première date dans en région parisienne pour les Suédois. Les musiciens prennent place sur scène, et Filip, le chanteur, arrive avec le visage caché par une capuche noire et ses longs cheveux. Et messieurs dames, ce n’est pas une baffe, mais bien un parpaing que j’ai pris en pleine face ! Je connaissais le groupe uhniquement de nom, mais je ne m’étais jamais vraiment attardée sur son cas et quelle grossière erreur. Une ambiance malsaine, très lourde, des rythmes très saccadés qui me clouent sur place. Un set que j’ai trouvé très violent, mais superbement exécuté. Le groupe bouge (mention spéciale aux cheveux longs de Calle, je pense qu’ils ont fait le ménage sur scène parce qu’on était servis niveau headbang), tout autant que les festivaliers. Très bonne découverte en live !



L'avantage des festivals, c’est que ça fait parfois découvrir des groupes plus ou moins connus. Bel exemple pour la tête d’affiche pour ma part, plus rock aujourd'hui que le reste des groupes présents. LEPROUS, venus tout droit de Norvège pour clôturer la soirée m’ont surpris, puisque nous avons eu droit à un set "aléatoire". Les fans dans le public, ainsi que les musiciens et le président d’Ensembles contre les Leucémies piochent tour à tour dans un chapeau les titres que le groupe exécutera. Pas de vieux morceaux au programme, beaucoup de ses deux deniers albums. C’est avec "Rewind" que le concert commence. Très belle maîtrise vocale de la part d’Einar, et les contrastes des guitares se font tantôt très calmes, tantôt très percutantes, mais malheureusement je ne suis pas autant emportée par leur univers que les fans.

En conclusion, malgré la lumière de façade très peu présente, voir quasi inexistante (ce qui rendait les groupes difficiles à prendre en photo), et les divers soucis techniques, je suis satisfaite d’avoir couvert (et découvert) le festival. L’équipe technique et l’organisation en général sont restées très professionnelles et souriantes, et encore nos félicitations pour cela, parce que faire patienter un public n’est pas forcément chose aisée. Nous avons tous été très bien reçus, autant les festivaliers, les groupes et les médias. Les formations de cette programmation ont été dé-va-li-sés aux stands de merchandising et près de 500 personnes se sont déplacées pour assister au festival. Je pense pouvoir dire que c’était une bonne quatrième édition, non ? a l'année prochaine donc...

Portfolio

Blogger : Mati
Au sujet de l'auteur
Mati
Mathilde (Mati) est une passionnée de photo depuis son adolescence. Aujourd'hui, c'est en « freelance » qu'elle forge son identité de photographe, passe beaucoup de temps dans les concerts (et y passerait même tout son temps si elle le pouvait), pour capturer ces instants qui l’ont marquée en les immortalisant. Elle intègre l’équipe HARD FORCE en juin 2012 comme représentante de la Picardie et ses environs.
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