3 juin 2019, 19:13

AFTER THE BURIAL

• "Evergreen"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Evergreen

Aux côtés de BORN OF OSIRIS, THE FACELESS et VEIL OF MAYA, AFTER THE BURIAL est l’un des groupes les plus emblématiques de ce que l’on nomme par commodité "Sumerian core". Inspiré par le label de Washington qui lui donne son nom, le style brasse metalcore, djent et deathcore avec un niveau technique très relevé. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si d’autres grosses cylindrées comme ANIMALS AS LEADERS ou PERIPHERY sont passées sur les bancs de l’institution américaine qui porte cet amour des sweeps, breaks et autres palm mute à son plus haut niveau. Polyrythmies fracassantes et riffs syncopés sont aussi présents dans l'ADN de ces formations qui bénéficient toujours de productions modernes et puissantes. C'est donc sans surprise que le sixième album du groupe du Minnesota, « Evergeen », s'inscrit dans cette tradition metallique avec un doigté digne d’un directeur de palace !

Dès "Behold The Crown", premier single tiré de cette dernière cuvée, le constat est d’ailleurs implacable : ça fait mal. Riffs saccadés et section rythmique vindicative sont une nouvelle fois érigés en art de vivre ! La frappe du batteur est méthodique, chirurgicale et les ambiances guerrières. Et ce ne sont pas les bombes lâchées dans la foulée, "Exit, Exist", "11/26" et son solo d’enfer ou le monstrueux "Quicksand" qui viendront tempérer cette fureur. La puissance de feu est imparable et les dissonances meurtrières ! Comme si le groupe se plaisait à casser le rythme pour en décupler sa force. Mais la démarche ne se résume pas à un simple tour de force de bout en bout puisque le groupe sait aussi faire preuve de discernement comme sur "In Flux" par exemple où il révèle une mélancolie certaine, avec une deuxième partie toute en atmosphères. A l’image aussi de ce superbe "To Challenge Existence", qui met à l’honneur des guitares inspirées avant de laisser place à l’assaut final qu'est "A Pulse Exchanged" et ses blasts meurtriers.

AFTER THE BURIAL reste bien l’un des derniers garants de cette tradition qui convie à la noce riffs puissants, grooves assassins et batterie déchaînée…et ça fait quinze ans que ça dure ! Bien sûr, il semble délicat d'innover dans un genre comme celui-ci où tout a, à peu près, déjà été dit et fait mais c’est bien le dernier des soucis du quintet qui continue contre vents et marées à afficher une forme insolente. Ce nouvel album du clan des Twin Cities balaie l'inaction d'un revers de perfecto avec pour seule ambition de frapper juste et fort pendant quarante minutes. On vous aura prévenu !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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