© Jens Koch
Au-delà de sa musique et de son live show impressionnant, RAMMSTEIN est également célèbre pour son sens de la controverse. Mais comme les Allemands ont aussi une conscience et savent que leur notoriété peut aider à mettre en avant des valeurs qu'ils défendent, ils ont décidé de montrer qu’ils soutenaient toutes les formes de sexualité. Et plus particulièrement celles qui engendrent rejet, violence et homophobie.
La semaine dernière, Christoph Schneider, le batteur, a traversé la foule polonaise sur un bateau pneumatique en agitant un drapeau aux couleurs du mouvement LGBT qui regroupe lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. « Egalité des droits pour tous. #rammstein #lgbtpoland », a-t-il écrit sur son compte Instagram, suite aux attaques physiques dont ont été victimes des acteurs de la cause au drapeau arc-en-ciel.
Lundi soir, à Moscou, comme à plusieurs reprises depuis le début de la tournée, Richard Z. Kruspe et Paul Landers, les guitaristes, se sont embrassés "à la russe", sur la bouche, à la fin de “Ausländer”. Un baiser traditionnel cordial, symbole de paix autrefois, mais considéré comme une incitation à l’homosexualité dans la Russie de Poutine pour qui cette inclinaison est tout simplement illégale… « Russie, on t’aime ! » pouvait-on lire, en russe, sous la photo postée sur le compte Instagram du groupe.
Pas exactement une première pour RAMMSTEIN qui, en 2006, a sorti une vidéo (moite) pour "Mann gegen Mann", une chanson de « Rosenrot », dans laquelle Till Lindemann, le chanteur, parlait des hommes qui aiment les hommes. Dans le clip signé Jonas Akerlund (à qui l’on doit, entre autres, les images du DVD live Rammstein: Paris mais aussi celui du sulfureux "Pussy"), les musiciens – hormis le chanteur en slip en cuir, cuissardes et perruque longue – apparaissaient dans le plus simple appareil. Ou plus exactement uniquement vêtus de leurs chaussures et d’un string couleur chair pour éviter toute "descente d’organe" inopinée, entourés et portés par des bodybuilders au corps huilé qui s’enchevêtrent. Preuve que même s’ils sont aussi de très bons acteurs, l’homosexualité masculine n’est pas un sujet tabou pour le groupe.
Vous pouvez retrouver le making of de "Mann gegen Mann", commenté par Akerlund (et sous-titré en français), en fin de news.