Parmi les critères tendant à définir le génie, indépendamment de ceux définis par Kant, se trouve un socle commun : des débuts précoces (Picasso peignant à 8 ans, Mozart composant à 6), un côté très prolifique (Jean-Sébastien Bach avec plus de 1000 compositions à son actif), la profonde maîtrise des techniques et un style original qui s’étudie dans les écoles d’art et se copie dans le monde entier. Il en est de même pour les groupes de musique moderne. On retrouve en effet exactement les mêmes traits dans AC/DC comme dans METALLICA pour ne citer qu’eux. A savoir des débuts tonitruants avec un style déjà affirmé, une importante production artistique, un style qui s’étudie (on ne compte plus les ouvrages sur les solistes Angus Young et Kirk Hammett) et des formations qui suivent leurs pas avec plus ou moins de fidélité. En voici d'ailleurs quelques unes à titre d’exemple...
TEXAS HIPPIE COALITION : « Pride Of Texas »
L’empreinte de PANTERA sur l’ensemble de la culture américaine a laissé des vilaines traces de pneus qui sentent encore le brûlé, même 16 ans après la séparation du groupe. Les fiers texans TEXAS HIPPIE COALITION poursuivent depuis les valeurs des regrettés frères Abott originaires du même état.
La drogue, le sexe, le côté destroy : rien ne manque ! Ou plutôt si : le talent de Dimebag Darrel et la voix de Phil Anselmo. Mais ça...
(Crapulax)
'77 : « 21st CenturyRock »
Les clones d’AC/DC, c’est pas ça qui manque : AIRBOURNE, BONED, ABCD, BIG BALL, DAVE EVANS & NITZINGER… Sans oublier les Espagnols '77 qui se distinguent du lot en reprenant le style des débuts de la légendaire formation australienne avec Bon Scott au chant.
La ressemblance est d’ailleurs assez frappante par instants et même si au bout du compte on sait que ce n’est pas lui, ça fait un bien fou de l’entendre !
(Crapulax)
OHRENFEINDT : « Auf die fresse ist umsonst »
Du AC/DC chanté dans la langue de Goethe, pourquoi pas ? Sûr que sur le coup ça fait un peu bizarre mais il faut bien reconnaître que le groupe de Hambourg a le rock dans le sang.
La guitare Les Paul et la basse Gibson thunderbird, les tatouages sur les bras, les bagues tête de mort aux doigts et l’amour des grosses cylindrées, autant de signes qui ne trompent pas sur la qualité de la marchandise.
(Crapulax)
SKÁLD : « Le Chant des Vikings »
Quand on parle de chant en vieux norrois, d'instruments traditionnels scandinaves, de coutumes vikings, de musique folk, on pense forcément à WARDRUNA.
C'était sans compter le succès immédiat de la formation française SKÁLD qui a su tirer son épingle du jeu en proposant une version moderne mais authentique de chants vikings. La copie est aussi précise et inspirée que l'original, avec en plus un visuel de qualité. A suivre.
(Aude)
ULTRA VOMIT : « Panzer Surprise ! »
Évidemment, ULTRA VOMIT, on aime ou on n'aime pas mais il faut quand même avouer un certain coup de génie pour baser sa musique sur des structures méga connues et appréciées d'un public averti.
Le groupe n'est pas un clone d'un style en particulier mais toutes ses chansons ( ou presque ) ressemblent à divers groupes tels que RAMMSTEIN, GOJIRA ou même Calogero, le tout dans une ambiance très...pipi-caca ! Aucune finesse mais de la bonne humeur...en barre !
(Aude)
DROPKICK MURPHYS : « Signed And Sealed In Blood »
Groupe de punk celtique de Boston, les DROPKICK MURPHYS ont de l'énergie à revendre et leur musique teintée de banjo et de bodhran est une réussite originale. Ils ont le même profil que le groupe anglais de musique irlandaise THE POGUES, sans bien sûr le charismatique Shane McGowan mais avec le même sens de la fête.
Leurs morceaux, parfois engagés mais surtout hyper entraînants, sont une source intarissable de bonne humeur conviviale façon pub.
(Aude)
DEVILS WHOREHOUSE : « Blood and Ashes »
Entre deux panzer déflagrations au sein de son groupe principal, MARDUK, Morgan Hakansson clame tout son amour pour DANZIG (et les MISFITS) en troquant sa guitare contre une basse au sein de DEVILS WHOREHOUSE.
Le résultat est un sombre hommage où tous les commandements du père Danzig sont suivis à la lettre jusqu’à la reprise punk à souhait du "Let the Day Begin" de SAMHAIN. Evil !
(Clément)
SLAPDASH : « 240.25 Actual Reality »
SLAPDASH fait partie de ces innombrables seconds couteaux qui se sont lancés dans le créneau porteur du power-thrash en plein milieu des années 90.
Et si le mimétisme avec PANTERA est ici flagrant, le groupe s’autorise ici quelques légères sorties de pistes industrielles qui lui permettent de tirer habilement son épingle du jeu. Voici donc un second couteau…plutôt bien affûté pour le coup.
(Clément)
CANNABIS CORPSE : « Tube of the Resinated »
Au départ simple side-project de Phil (MUNICIPAL WASTE) aux allures de parodie fortement chargée en THC de CANNIBAL CORPSE, CANNABIS CORPSE n’a pas tardé à révéler une personnalité bien plus riche qu’un simple copier-coller de son modèle.
Ce deuxième album est à ce titre un monument de death metal, technique, brutal et vicelard, qui n’a rien d’une plaisanterie fumeuse.
(Clément)
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