27 décembre 2019, 18:30

KVELERTAK

• Interview Vidar Landa

Les musiciens de KVELERTAK reviennent avec un nouvel album, « Splid », après avoir sillonné le monde et partagé leur musique si particulière avec nombre de fans. Avec 11 titres de metal aux sonorités variées et une énergie incommensurable, le groupe prouve à nouveau que la Norvège regorge de talents en tous genres. Le guitariste Vidar Landa a accepté de nous parler de ce nouveau chef-d’œuvre artistique disponible dès le 14 février chez Rise Records, de l'arrivée du chanteur Ivar Nikolaisen et des projets pour l'année à venir.


​Un nouvel album est en route. Il s'appelle « Splid ». Presque quatre ans se sont écoulés depuis le précédent, « Nattesferd », durant lesquels il y a eu quelques changements dans le groupe avec l'arrivée d'Ivar Nikolaisen  qui remplace maintenant Erlend Hjelvik au chant. Tu peux nous en dire plus sur cette évolution ?
Eh oui, quatre ans déjà ! On a vraiment hâte de vous présenter cet album. Concernant le changement de chanteur, cela s'est déroulé en 2018. Erlend voulait quitter le groupe, il avait fait quelques allers-retours au cours des quatre années qui ont précédé son départ. Avec les autres membres du groupe, nous savions qu'il partirait. Et nous, nous voulions continuer. C'est arrivé assez soudainement mais cela n'a pas été vraiment une surprise. On est toujours en train de jouer, il y a toujours des tas de trucs en préparation, du travail à faire et on n'y a pas prêté attention plus que ça. Ivar était prêt à prendre la relève. Donc on avait hâte de commencer à travailler avec lui.

Ivar était dans le coin depuis un moment déjà, non ?
Oui, il a toujours suivi le groupe, même avant que l'on sorte notre premier album. Il était invité pour des choeurs sur la première démo, de même que sur le premier album, on a fait des tournées ensemble. Donc il était assez naturel pour nous de travailler avec lui. Et lui avait besoin de nouveaux projets.

Qu'est-ce que son arrivée a changé dans KVELERTAK ? Qu'a-t-il eu comme impact ? Est-ce qu'il s'est impliqué dans l'écriture du nouvel album ?
Oui, il s'implique beaucoup. Il vient à toutes les répétitions avec de nouvelles idées. Il écrit des paroles, il a des idées de musique, même s'il n'écrit pas beaucoup de parties musicales en tant que telles. Il est très créatif et a de bonnes idées. Il a une bonne énergie et de bonnes vibrations. C'est une bonne recrue !

Et comment voyez-vous votre nouveau partenariat avec Rise Records ?
Cela ne fait que quelques mois que nous collaborons mais ils nous soutiennent beaucoup et avaient vraiment hâte de sortir cet album. On est pour le moment très contents d'être associés.

Ce nouvel album se nomme donc « Splid ». Quel est le sens de ce titre ?
En norvégien, c'est une sorte de vieux mot qui n'est plus guère utilisé et que l'on traduirait par "discorde". Il a bien sûr plusieurs sens. L'un d'eux vient de notre ancien folklore et de nos traditions mais il convient aussi simplement à notre société moderne, au niveau politique internationale comme au niveau de la vie quotidienne de chacun. Et puis il y a eu ces changements dans le groupe et pas mal de trucs dans la vie personnelle de chacun des membres. Donc, le titre correspond parfaitement à tout cet état d'esprit qui tourne autour des différents morceaux de l'album. C'est vraiment un titre générique qui correspond bien à notre ressenti.
 

"On a des invités sur quelques titres, comme Troy Sanders de MASTODON"




© Jonathan Vivaas Kise | Rise Records


L'album regorge de styles de metal différents, ce qui est un peu la marque de fabrique de KVELERTAK. Quels genres de musique vous inspire ?
Eh bien un peu tous. Quand nous avons commencé, on venait tous d'horizons musicaux différents. On adore toutes sortes de choses, du rock le plus classique à l'énergie du punk en passant par le hardcore des premières heures. On adore jouer avec tous ces styles différents, c'est vraiment très riche.

C'est un peu comme une cour de récréation en somme ?
Oui, tout à fait ! Mais sur tous nos albums, tu peux entendre nos différentes inspirations, du SLAYER, du thrash à la ANTHRAX par exemple. Sur « Splid », on peut reconnaître un son à la METALLICA je pense. On est toujours influencés par ce que l'on écoute au moment de l'écriture de l'album.

Est-ce une volonté de ne pas être catégorisé, cantonné à un style ?
En fait, on n'y pense pas trop. L'album sort tel qu'il doit être, on ne se pose pas la question de savoir à quoi il ressemble.



Vous utilisez le norvégien pour vos paroles. Est-ce plus symbolique, plus facile que l'anglais par exemple ?
Pour cet album, on a essayé quelques chansons en anglais car Ivar a l'habitude d'écrire en anglais. Mais on a finalement décidé d'utiliser le norvégien car il nous semble plus approprié aux messages que l'on veut transmettre. On a des invités sur quelques titres, comme Troy Sanders de MASTODON sur "Crack Of Doom" pour lequel, du coup, ils nous a semblé évident de composer en anglais.

Comment s'est faite cette collaboration ?
On se connaît depuis 2012. On a fait une tournée en Australie pendant laquelle nous avons joué quelques concerts ensemble, et puis une tournée aux USA et quelques shows en Europe. On s'est toujours bien entendus et il soutient beaucoup KVELERTAK. Mais ça ne voulait pas dire qu'il voulait faire une chanson avec nous. Donc, on était très content qu'il la coécrive et qu'il vienne la chanter sur l'album. Je pense vraiment qu'il apporte un plus à la chanson. C'est cool !

La pochette de l'album est superbe et pleine de sens. Peux-tu nous en dire plus ?
Elle a été réalisée par un artiste néerlandais qui a dessiné de nombreux artworks pour d'autres groupes aussi. On a commencé à travailler avec lui il y a un moment. On lui a parlé du thème général de l'album et de ce que l'on voulait. Il a ensuite été libre d'interpréter et de traduire avec son propre art. Je ne peux pas en dire beaucoup plus car je pense que chacun des membres du groupe aurait sa propre interprétation de la pochette. Et il en va de même pour chacun d'entre vous qui allez l'avoir entre les mains. Il faut aussi attendre l'édition finale qui sera sans doute plus sombre, plus noire, plus froide.

KVELERTAK est un groupe très attendu, par les fans mais aussi par d'autres musiciens qui vous apprécient tout spécialement. Est-ce que vous vous attendiez à un tel succès il y a dix ans de cela ?
Non, pas du tout. Je crois que personne ne peut s'attendre à quelque chose comme ça. On est vraiment très contents de pouvoir gagner notre vie en exerçant ce métier qui est notre passion. On était déjà très contents d'enregistrer le premier album et on espérait que les gens nous suivraient. Mais on ne pensait pas que ça irait si loin hors de Norvège, je n'aurais même pas osé en rêver !

Une nouvelle tournée va commencer pour promouvoir l'album. Des dates sont déjà prévues ?
Oui, on va essayé d'aller un peu partout en Europe. On va jouer à Paris mais je crois qu'on reviendra dans d'autres villes françaises plus tard dans l'année. Il va falloir faire des choix car on ne peut pas être tout le temps sur la route mais on va écumer pas mal de pays européens. Vous aurez une chance de nous voir pas loin je pense. On a hâte de présenter nos nouveaux morceaux !

Peux-tu nous faire un bilan de cette année 2019 et nous dire quelles sont tes attentes pour 2020 ?
L'année 2019 a bien commencé, une tournée avec MASTODON, la première avec Ivar hors de Norvège. Une des meilleures tournées qu'on a faites. Et puis il y a eu les festivals d'été, c'était génial ! On a fait les plus gros festivals européens, dont le Hellfest qui a été le plus spécial avec le Grasspop, et puis le Download, le Rock Am Ring... c'était super ! Cela nous a donné beaucoup d'énergie pour aller ensuite en studio. 2019 a été une année occupée et cool ! 2020 s'annonce bien pour le moment avec de bonnes dates à venir. Je pense qu'on pourra à nouveau parcourir le monde. Vivement !


  

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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