14 février 2020, 18:00

THE LUMBERJACK FEEDBACK

• Interview Simon Herbaut


© Deadlight Entertainment


Après un peu moins d'un an depuis la sortie de son second album et suite à la publication en décembre dernier de la vidéo "Therapy?", nous avons avons contacté Simon Herbaut afin de faire le point sur l'actualité du disque « Mere Mortals » et des projets de THE LUMBERJACK FEEDBACK.


Comment s'est passé votre tournée de promotion pour l'album « Mere Mortals » en mai dernier ?
C’était une belle tournée de dix jours. L’album venait de sortir et nous étions impatients de pouvoir jouer nos nouveaux morceaux dans des clubs et sur des gros festivals comme le Betiz Fest.

La rencontre avec WYATT E. est-elle antérieure à la tournée ?
Non, nous nous sommes rencontrés à l'occasion de cette tournée. C’est notre booker (Dead Pig) qui nous a proposé de les prendre pour ouvrir et ça a marché dès la première date !

D'autres concerts depuis cette tournée ? A l'étranger notamment ?
Nous ne sommes pas encore partis à l'étranger pour « Mere Mortals », mais des projets sont à venir pour cette année. Il y a déjà deux tournées programmées.

Comment a été reçu l'album par rapport au précédent ?
D’excellents retours, que ce soit au niveau du public que pour les chroniques. Je pense que tout le monde a compris là où nous voulons aller avec cet album : allier puissance et ambiant.

En 2016 vous vous êtes produit au Hellfest. C'est une belle opportunité pour un groupe qui venait juste de sortir son premier album. Comment cela a pu se faire ? Quel souvenir en gardez vous ?
En effet, nous l’avons appris une semaine avant, suite au désistement de DOPETHRONE. C’était assez dingue pour nous et on en garde un putain de souvenir. On espère y retourner l’année prochaine !
 

"Accrocher l’auditeur sur un morceau de 15 minutes c’est un défi et c’est là que tu peux ressentir l’influence de PINK FLOYD"


Quels sont les événements marquants depuis la sortie de l'album ?
Je vais parler en mon nom mais ce qui m'a le plus marqué c’est de recevoir un message de Ross Robinson pour nous féliciter sur la qualité de la production de l’album et nous dire qu’il aurait aimé en être le producteur ! J’ai halluciné en voyant son message sur instagram : « Production is badass where did you guys record ? » (« La production est sensationnelle. Où avez-vous enregistré les gars ? »). Je pense qu’il a du ressentir la même chose quand je lui ai répondu que nous avions enregistré l’album dans notre local de répétition sans moyen extraordinaire. Mais avec l’immense talent de Olive du Electrik Box Studio avec qui j’ai produit et mixé l’album.

Quels sont vos projets pour 2020 ?
Nous avons deux tournées prévues qui seront bientôt annoncées. Nous avons récemment sorti un clip que nous avons entièrement réalisé nous mêmes. Nous adorons nous fixer des challenges et créer de nouvelles choses.

Comment est né l'idée de brasser la bière "Reverse Moon" ?
Pour notre release-party en avril dernier l’équipe du Bistrot de St So nous a proposé de nous associer avec la Brasserie Moulins D’Ascq pour créer une bière et profiter de notre soirée pour son lancement. C’est une expérience assez dingue pour nous d’avoir participé au processus de création de notre bière. Nous savons que notre public en est aussi amateur, donc rien de tel pour s’assurer une bonne soirée. Vous pouvez toujours la trouver au Bistro de St So à Lille. Il en reste quelques-unes, et au près du groupe en nous contactant sur les réseaux sociaux !

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore. Peux-tu revenir sur l'histoire du groupe ? Comment est-il né ? Pourquoi deux batteurs et est-ce volontaire de faire un groupe instrumental ?
Nous nous sommes formés en 2008 avec un seul batteur a l’époque et nous étions axé doom/stoner instrumental, puis le groupe a évolué pour intégrer un second batteur en 2012. Cela s'est produit lors d'un changement de line-up. On s'est retrouvés avec deux batteurs pour un seul poste. Nous nous sommes alors mis au défi de jouer avec les deux batteries en même temps et cela n'a plus changé depuis. Nous avons à ce jour deux albums et quatre EP à notre actif.

Vous définissez votre style musical par "Quelque part entre NEUROSIS, PINK FLOYD & GOJIRA". Peux-tu développer ?
Il est toujours difficile de se définir et de s’attribuer des étiquettes. Nous n’y pensons jamais quand nous jouons notre musique, mais pour un néophyte qui aime le doom/sludge mélancolique de NEUROSIS, la puissance de GOJIRA et les longs formats planants de PINK FLOYD... THE LUMBERJACK FEEDBACK devrait se faire une place assez facilement dans leur discothèque.

Les compositions semblent assez complexes, cela va de soi car sans chanteur la musique doit primer et ne pas proposer des plans répétitifs qui risquent rapidement de lasser l'auditeur. Comment procédez vous?
A vrai dire notre musique n’est pas complexe du tout à jouer ou à réfléchir, toute la difficulté est de ne pas être lassant et rester dynamique sans trop se répéter. Accrocher l’auditeur sur un morceau de 15 minutes c’est un défi et c’est là que tu peux ressentir l’influence de PINK FLOYD avec un album comme « Atom Heart Mother » qui me fascine particulièrement !

Comment faites-vous pour vous renouveler et ne pas tourner en rond ?
Aucune idée, cela vient naturellement et on essaye de prendre beaucoup de recul sur nos créations pour ne pas juste satisfaire nos ego de musiciens mais aussi surprendre et bousculer nos auditeurs.


Blogger : Bruno Cuvelier
Au sujet de l'auteur
Bruno Cuvelier
Son intérêt pour le hard rock est né en 1980 avec "Back In Black". Rapidement, il explore le heavy metal et ses ramifications qui l’amèneront à devenir fan de METALLICA jusqu'au "Black Album". Anti-conformiste et novateur, le groupe représente à ses yeux une excellente synthèse de tous les styles de metal qui foisonnent à cette époque. En parallèle, c'est aussi la découverte des salles de concert et des festivals qui le passionnent. L'arrivée d'Anneke van Giersbergen au sein de THE GATHERING en 1995 marquera une étape importante dans son parcours, puisqu'il suit leurs carrières respectives depuis lors. En 2014, il crée une communauté internationale de fans avant que leur retour sur scène en juin 2018 ne l'amène à rejoindre HARD FORCE. Occasionnellement animateur radio, il aime voyager et faire partager sa passion pour la musique.
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