14 juin 2020, 16:15

FIREWIND

• "Firewind"

Blogger : Crapulax
par Crapulax
Album : Firewind

On dira ce qu'on voudra : de tous les membres d'un groupe le chanteur se présente le plus souvent comme son infalsifiable signature sonore, agissant comme une véritable carte d'identité aux yeux du public. Et c'est d'autant plus évident quand ce dernier possède l'envergure d'un grand front-man et un timbre de voix à nul autre pareil. Dès qu'il quitte le navire c'est souvent la catastrophe, le naufrage du Titanic taille XXL, la débâcle de France-Nouvelle Zélande de 99 ! Regardez David Lee Roth remplacé par Sammy Hagar dans VAN HALEN en 1985, Vince Neil (MÖTLEY CRÜE) par John Corabi en 1992, Joey Belladona (ANTHRAX) par John Bush la même année sans parler de Rob Halford (JUDAS PRIEST) par Tim "Ripper" Owens en 1996 ou plus récemment Tarja Turunen (NIGHTWISH) par Annette Olzon en 2007. Pourtant loin d'être des Mickeys (et des Mickettes), les doublures ! Rien à faire : à chaque fois, c'est la baisse de popularité et la grogne de la fan-base assurées.

Pour les groupes aux dimensions plus modestes, le problème ne se trouve pas tant dans le fait de dégoter cette perle rare que dans l'exploit de maintenir sur la durée un semblant d'unité mis forcément à mal par le remplacement de ce poste si sensible.

Confronté depuis toujours à cette problématique, le guitar-hero Gus G. semble avoir trouvé la parade en embauchant systématiquement des vocalistes au timbre de voix relativement similaire. Ni vu ni connu je t'embrouille, l'ancien guitariste d'Ozzy Osbourne en est mine de rien à son septième chanteur consécutif en neuf albums depuis 1998 (en comptant les vocalistes de tournée... Remarquez qu'il fait à peu près la même chose pour les autres musiciens puisqu'il doit en être à son sixième batteur également !!!).

C'est en quelque sorte l'exception qui confirme la règle : un leader/compositeur qui peut à loisir changer de collaborateur comme il l'entend et qui n'y voit que du positif à cela, trouvant dans ces nouveaux départs à chaque fois le renouvellement de sa propre source de motivation et de créativité. Pour FIREWIND, cet énième redémarrage à zéro se fait ici promptement sur les chapeaux de roues ! Le six-cordiste grec a enfourché sa vieille machine à riffs pour enchaîner avec « Firewind » les compositions magistrales sans débrayer ("Welcome To The Empire") ni ralentir dans les virages avec "Devour" (quel solo mes aïeuls !), "Rising Fire" (quel solo mes aïeuls !) ou "Break Away" (non mais quel solo mes aïeuls !). Ces rythmes pêchus de power metal particulièrement soutenus et ces soli de haute volée prouvent à qui en douteraient encore que Gus se trouve au summum de sa maîtrise instrumentale. Même les ballades sont chouettes ("Longing To Know You") ! Quant au nouveau venu, l'ancien AVANTASIA Herbie Langhans, il fait plus que le job, absolument impérial au micro ("Orbitual Sunrise"), puissant malgré un style plutôt neutre.

Conclusion : pas grand chose à jeter dans ce FIREWIND édition 2020 ! Allez, si on voulait faire la fine bouche, on pourrait objecter le côté un peu conventionnel et sans surprise des titres mais bon... quand on achète un disque de power metal, ce n'est pas pour s'attendre à entendre quelqu'un souffler dans un biniou sur un air de polka.

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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