
Des compositions épiques et des thèmes puissants (ah, le lancinant harmonica de Il était une fois dans l'Ouest et le regard glacial de Charles Bronson...) qui font partie de l'histoire du Septième Art. Tout fan de metal qui se respecte connaît au minimum une des musiques de film d'Ennio Morricone, "The Ecstasy Of Gold" ("L'Extase de l'Or" en VF). C'est en effet l'intro de concert de METALLICA depuis 1983, qui fut à l'origine composée pour Le Bon, la Brute et le Truand, avec Clint Eastwood, Lee van Cleef et Eli Wallach, et il faut bien reconnaître que quand elle démarre, il se passe un petit quelque chose au creux de l'estomac. Un classique s'il en est des westerns spaghettis, signé Sergio Leone, dont Ennio Morricone fut le compositeur attitré le temps de six films et sans qui ses longs métrages n'auraient pas eu le même saveur.
Compositeur et chef d'orchestre italien dont le nom restera à jamais lié aux westerns et aux giallo, thrillers horrifiques made in Italy (Ennio a collaboré avec Mario Bava et Dario Argento), celui qui était surnommé Maestro – et exigeait parfois qu'on l'appelle uniquement ainsi en interview –, aura signé plus de 500 musiques de films dont certains classiques comme Le Clan des Siciliens (Henri Verneuil), La Bataille d'Alger (Gillo Pontecorvo), The Thing (John Carpenter), Le Professionnel (Georges Lautner), Mission (Roland Joffé), Les Incorruptibles (Brian de Palma) ou encore Cinema Paradiso (Giuseppe Tornatore), Bugsy (Barry Levinson) et Les Huit Salopards (Quentin Tarantino).
Nommé à six reprises aux Oscars, il n'en aura pourtant remporté qu'un seul, pour le film de Tarantino, neuf ans après en avoir reçu un d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Ennio Morricone s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 91 ans. Merci, monsieur, pour ces moments intenses.
En 2007, METALLICA a participé à « We All Love Ennio Morricone », un album-hommage au grand compositeur, avec une version de "The Ecstasy Of Gold" qui leur a valu d'être nommés aux Grammy Awards dans la catégorie "Best Rock Instrumental Performance". « L'émotion brute et débridée de Morricone, plus particulièrement ses musiques de western, a été une source d'inspiration pour moi » précisait James Hetfield à sa sortie.
L'original, avec Ennio Morricone qui dirige un orchestre.