20 novembre 2020, 19:15

PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS

• "We're The Bastards"

Album : We're The Bastards

La machine à riffs de MOTÖRHEAD, Phil Campbell, est de retour avec ses fils pour un nouvel album de hard rock 'n' roll au doux nom de « We’re The Bastards ». Après avoir retapé son propre studio pendant les deux premiers mois du premier confinement au printemps dernier, le groupe a passé le début de l'été à écrire et enregistrer ce deuxième album, succédant à « The Age Of Absurdity » sorti en 2018.

Alors que les BASTARD SONS avaient commencé comme un groupe amateur et de fête, les enfants de Phil, à savoir Todd à la guitare, Dane à la batterie et Tyla à la basse, aux côtés de leur copain Neil Starr au chant, ont réalisé un vrai travail de groupe pour la composition de cet album, sans faire du revival ou un tribute au groupe de Feu-Lemmy. Dans « We’re The Bastards », on retrouve un mélange d'influences à la fois contemporaines et classiques. De plus, l’expérience passée des tournées pro, dans un van, a clairement permis au son du groupe de maturer et de se s’étoffer davantage.

« We’re The Bastards » s’ouvre sur la chanson titre, aux sonorités AC/DC avec une phrase qui est plus que vrai pour nous tous et toutes : « la musique est une thérapie ». L’ADN hard rock est clairement présent sur cette chanson et sur "Riding Straight To Hell". "Son Of A Gun" a ces influences à la MOTÖRHEAD avec cette basse rouleau-compresseur et est bien heavy et sombre. On reconnait la patte de Phil Campbell entre mille avec ses lignes de lead à la wah-wah. "Keep You Jacket On" est rentre-dedans, sans concession, avec un refrain qui groove bien. "Destroyed" est une perle punkoïde que n’aurait pas renié le taulier du Rainbow Bar à Los Angeles. Harley Flanagan de CRO-MAGS fait les choeurs sur le titre. Excellent !

"Desert Song" flirte avec le southern-rock mêlant, harmonica, acoustique et électrique. Neil Starr est hyper hot dans son interprétation. "Born To Roam" est dans le même style, bottleneck en plus, avec cette touche à la BLACK STONE CHERRY.

"Promises Are Poison" a une touche beaucoup plus moderne rappelant clairement Corey Taylor et STONE SOUR. "Bite My Tongue" avec ses rythmiques seventies est dans le même esprit. "Animals" met une claque bien heavy aussi avec ce côté tachycardisant, appelant à taper du pied et à headbanguer. Un titre à la fois emprunt des eighties et un refrain taillé pour la scène ! "Hate Machine" est une synthèse de tous les styles sus-évoqués.

"Waves" clôt l’album et débute par un gros riff de basse façon BLACK SABBATH. On s’attend à un truc heavy et le groupe nous prend à contre-pied avec une très belle ballade avec de superbes mélodies de guitares et de superbes lignes de chant. Campbell est magistral dans son solo. Le final est sublime. Un titre magnifique, franchement !

Phil Campbell and The Bastard Sons signe un pur album de hard rock, superbement produit, alliant modernité, classique et old-school. Tout ce qu’il faut pour nous faire du bien à l’approche de l’hiver, des fêtes de fin d’année et de la fin de cette 2e vague épidémique.

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK