22 décembre 2020, 19:00

TOP ALBUMS 2020

• Chris Cap

Blogger : Chris Cap
par Chris Cap


Si 2020 restera dans les annales comme “un an foiré”, la production de nouvelles œuvres métalliques nous a en revanche apporté quelques belles satisfactions… Voilà pour moi les 10 albums qui m'ont caressé les oreilles dans le sens du poil au cours de cette période inédite dans l'histoire de l'humanité. 
 

1. AC/DC : « PWR/UP »
Comme le phœnix qui renaît de ses cendres, une fois encore, AC/DC est revenu sur le devant de la scène hard rock internationale. Pourtant, il y a deux ans, on ne donnait pas cher de la peau du groupe, pensant que le Capitaine Angus, désormais seul maître à bord du vaisseau, avait de grandes chances de sombrer avec le navire... Monumentale erreur !
Car aujourd’hui, c’est quasiment la formation mythique de l’époque « Back in Black » (moins Malcolm, remplacé par son neveu), qui fête son retour en forme avec un « Pwr/Up » des plus réussis. En effet, à l’écoute du premier single "Shot in The Dark", de "Wild Reputation", de "Kick You When You're Down", de "Witch's Spell" et ses parties de guitares ciselées ou de "Demon Fire" – véritable "Whole Lotta Rosie" version 2.0 – on ne peut qu’applaudir des deux mains ce retour en force du gang australien. 


2. Ozzy Osbourne : « Ordinary Man »
Dans le même registre qu’AC/DC, on peut dire également que le père Ozzy Osbourne revient de loin. Mais après avoir connu de sérieux problèmes de santé, celui que l’on peut considérer comme un survivant du rock est revenu cette année avec un album original. Original dans sa conception autobiographique, dans le choix de son producteur (le multi instrumentiste Andrew Watt) et dans celui des musiciens qui l’accompagnent (Chad Smith, Slash, Tom Morello, Duff McKagan), il en ressort un disque émouvant où le Madman se livre sans filtre et, pour la première fois, en étant sobre. Les pièces maîtresses ne manquent pas, parmi lesquelles "All My Life", "Under The Graveyard", "Ordinary Man" (avec Elton John) et la ballade très touchante "Holy For Tonight". L’un des meilleurs Ozzy, point barre.


3. METALLICA : « S&M2 »
En octobre 2019, j’ai eu la chance de voir ce concert de METALLICA dans une grande salle de cinéma. J’ai été emballé par le show et fortement impressionné par la qualité des arrangements réalisés sur la plupart des morceaux.
Pour faire un petit clin d’œil à DEEP PURPLE, le premier groupe de hard rock à avoir enregistré un concert avec un orchestre philarmonique (c’était en 1969 au Royal Albert Hall de Londres), je dirais que « S&M2 » est certainement l’un des "Concerto for Group and Orchestra" les plus réussis de l’histoire. Et que pour des mecs accusés par certains de n’être pas toujours très rigoureux, les Four Horsemen jouent quand même sacrément en place avec le "Fils à Monique" de San Francisco !


4. FIVE FINGER DEATH PUNCH : « F8 »
Certains reprochent à FIVE FINGER DEATH PUNCH d’appliquer la même recette depuis des années et de nous resservir régulièrement un album reproduisant des clichés et des plans identiques... A ceux-là, je rétorquerais que du moment que ça fonctionne et que le public adhère, pourquoi changer une formule qui gagne des millions de dollars ? En ce qui me concerne, dès que j’ai écouté les premières notes de « F8 », ça m’a fait comme d’hab’... Sans réfléchir, je me suis mis à headbanger comme un vulgaire metal freak en me demandant juste si les 5FDP n’étaient pas tout simplement en train de devenir les dignes successeurs de JUDAS PRIEST.


5. Joe Bonamassa : « Royal Tea »
Albums, DVD, tournée, Joe Bonamassa n’arrête pas. C’est bien simple, depuis plus de cinq ans, ce travailleur acharné, accompagné par son groupe extraordinaire composé du batteur Anton Fig, du claviériste Reese Wynans et du bassiste Michael Rhodes (sans oublier ses fidèles choristes importées d’Australie) ne se quittent quasiment plus.
Avec « Royal Tea », enregistré au mythique studio Abbey Road sous la houlette de  son producteur attitré, Kevin Shirley (AEROSMITH, IRON MAIDEN, JOURNEY, RUSH…), le virtuose moderne du blues nous fait découvrir sa vision personnelle du rock britannique sur une dizaine de ses propres compositions. LED ZEP, les BEATLES, Gary Moore... l’esprit de ses héros musicaux plane sur cet album "Made in England". Du grand art.


6. TRIVIUM : « What The Dead Men Say »
Au début de la carrière du groupe, certains ont décrété que TRIVIUM n’était qu’une sorte de pâle copie de METALLICA, se contentant de singer ses idoles... C’était pour le moins réducteur et en 2020, avec ce neuvième album studio, la bande du chanteur/guitariste Matt Heafy montre qu’elle a vraiment trouvé son style. Un savant mélange entre le thrash américain et la New Wave Of Brtitish Heavy Metal. Entre riffs acérés, rythmiques plombées, vocaux growlés et mélodies entêtantes. Un peu comme une sorte d’IRON MAIDEN qui aurait mis un tigre dans son moteur !
C’est flagrant sur des titres comme "The Defiant" et "The One We Leave Behind". C’est nettement plus personnel sur des morceaux de la trempe de "What The Dead Men Say", "Scattering The Ashes" ou "Bleed Into Me". Tout cela pour vous dire qu’à mon humble avis, TRIVIUM mérite mieux que de stagner éternellement dans la deuxième division des groupes de metal...


7. KILLER BE KILLED : « Reluctant Hero »
Nous avons tous en tête quelques supergroupes de hard rock dont le line-up avait de quoi faire rêver. Et aujourd’hui, avec un KILLER BE KILLED composé de Max Cavalera (SEPULTURA, SOULFLY), Troy Sanders (MASTODON) et Greg Puciato (DILLINGER ESCAPE PLAN), le metal/hardcore semble enfin tenir le sien... Bien que l’expérience nous ait appris qu’il était extrêmement difficile de faire travailler ensemble des individus virtuoses dans un même domaine, ici, tout semble fonctionner comme une machine bien huilée.
En s’exprimant librement et en se permettant de placer leurs touches personnelles sur chaque morceau, les trois chanteurs nous offrent au final un deuxième album patchwork teinté d’influences aussi diverses que SEPULTURA, MOTÖRHEAD, les RAMONES ou même... GOJIRA ("From A Crowded Wound"). Artistiquement, une réussite.


8. Corey Taylor :  « CMFT »
Déjà fort occupé à mener de front une carrière de frontman dans SLIPKNOT et STONE SOUR, cette bête de travail qu’est Corey Taylor a quand même trouvé le temps de composer, enregistrer et sortir un album solo. Ce qui est intéressant avec ce "Corey Mother Fuckin’ Taylor", comme il aime se surnommer, c’est que le chanteur explore des territoires musicaux encore plus étendus que ce qu’il s’était permis de faire avec STONE SOUR.
En découle un album très varié où Corey montre l’étendue de son talent et de ses multiples influences ("Black Eyes Blue", "Kansas", "CMFT Must Be Stopped"...). Tout cela sans perdre son identité et au mépris des commentaires désobligeants de ses fans les plus hardcore. Aujourd’hui, « CMFT » pousse le bouchon encore un peu plus loin et j’aime ça... Respect !


9. DREAM THEATER : « Distant Memories: Live In London »
Pour tout vous avouer, je reconnais ne pas mettre très souvent les albums studio de DREAM THEATER sur ma platine. J’ai toujours suivi la carrière du groupe avec intérêt, j’aime certains titres, mais je reste cependant hermétiques à une majorité de leurs compos. Cependant, lorsqu’il s’agit de les écouter en concert – ou, mieux encore, de les regarder jouer – là, je le concède, ça m’intéresse beaucoup plus. Car à chaque fois, avec ou sans le grand Mike Portnoy, je me prends une baffe monumentale. Alors quand le groupe sort un triple CD et double DVD enregistrés lors de son dernier concert londonien, bah, c’est plus fort que moi, une envie compulsive me pousse à aller l’acheter ! C’est grave, docteur ?


10. ELLEFSON : « No Cover »
Bien sûr, ce sont des reprises. Bien sûr, rien de vraiment nouveau sous le soleil... Seulement voilà, la liste des invités de David Ellefson qui viennent rendre hommage au hard rock des années 70/80 – et parfois le remettre au goût du jour – est tout simplement impressionnante (Dave Lombardo, Ron Thal, Charlie Benante, Dave McClain, Doro, Russ Parrish...). J’en veux pour preuve les versions très réussies, entre autres, de "Sheer Heart Attack" de QUEEN, "Not Fragile" de BACHMAN TURNER OVERDRIVE et les versions bodybuildées de "Freewheel Burning" de JUDAS PRIEST ou du "Riff Raff" d’AC/DC.
Sans parler du fait que toute une génération de métalleux se retrouve forcément dans les choix du bassiste de MEGADETH pour composer ce double CD « No Cover », à la pochette Def Leppardienne. Alors rien que pour le plaisir que représente cette plongée dans nos souvenirs d’adolescents, merci Mr. Ellefson !

Blogger : Chris Cap
Au sujet de l'auteur
Chris Cap
Reporter/photographe chez Hard Rock Magazine au milieu des années 90, Chris Caprin s’est ensuite reconverti dans la presse moto et VTT où il officie maintenant depuis plus de vingt ans. Cependant, Chris n’a jamais, au grand jamais, mis de côté sa passion pour le “metal lourd” et quand il ne tape pas sur sa batterie, c’est avec grand plaisir qu’il retrouve ses premières amours en collaborant avec HARD FORCE.
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