5 février 2021, 16:00

AVATAR

• Avatar Ages - Livestreams (Report)

Après la superbe prestation d'AVATAR lors du premier volet de livestreams "Avatar Ages - An Impossible Concert Experience", il était inconcevable de louper les trois éditions suivantes. Et le groupe a complètement réussi son pari en proposant des sets de grandes qualités avec des décors, des costumes et des lumières superbes. Les chansons choisies par les fans pour les différentes prestations sont tout à fait à propos, ils ne pouvaient guère se fourvoyer de toute façon.


© Avatar - DR


Le deuxième show met en scène les deux albums « Feathers & Flesh » et «  Avatar Country » et prend le nom de "Illusions". Le concert commence avec Johannes Eckerström au piano, endimanché dans son costume de clown, canne et chapeau posés sur l'instrument. Et c'est parti pour le titre "Regret", le groupe se retrouve ensuite sur la scène live pour "House Of Eternal Hunt" et se déplace à nouveau vers la scène interactive pour "The Eagle Has Landed" dans un décor naturel forestier.


Un compte à rebours se met en marche avant qu'un décor de désolation ne soit projeté. Les masques à gaz sont de rigueur sur "New Land", énergique. Les membres d'AVATAR se dirigent ensuite vers la pièce avec les portes où chacun rentre par un côté pour jouer "Tooth, Beak and Claw" et "For The Swarm" avant de repartir en laissant seul le batteur John Alfredsson qui fera mine de vérifier son kit de batterie. Avant le discours maintenant rituel de Johannes Eckerström, ce sont des stroboscopes intenses qui se mettent en route pour un "One More Hill" puissant. Retour ensuite sur la scène interactive animée d'eau, de vagues et de ciel orageux pour "Black Waters". Suivent alors "Night Never Ending" précédé d'une histoire de chouette et loup, un extrait de "Eaten Or Be Eaten", superbement contée au piano avant un retour sur la scène interactive où un dessin de loup courant dans la neige illumine le décor pour "When The Snow Lies Red". Orages, corbeaux, hurlements de loups et pleine lune sont alors des apparats pour "Raven Wine" où Johannes Eckerström revêt son plus beau costume en peau de bête cornue pour un titre imposant et envoûtant.


© Avatar - DR


Après un petit break de 2 minutes avec les photos des membres qui défilent comme lors du premier épisode de cette série de concerts, le chanteur revient au piano pour débuter « Avatar Country » par un discours au Roi. Chemises à jabots et costumes renaissance sont de la partie et le show commence par "Glory To Our King" avec en fond le Roi Jonas "Kungen" Jarlsby sur son trône avec sa guitare. Ce même roi qui restera assis entouré de feux d'artifice jaillissants pour "Legend Of The King" pendant que Johannes le cadre avec une marche militaire habillé fièrement d'une redingote au blason « Avatar Country ». Les techniciens déplacent ensuite le roi sur son trône vers la scène live et lui apportent une nouvelle guitare pour "The King Welcomes You To Avatar Country". Il rendra ensuite sa couronne alors que ses musiciens feront des courbettes à son passage et tous se mettront en scène pour "A Statue Of The King" avant "King's Harvest". La fiction se mêle à la réalité, c'est le principe du fantastique, seuls les spectateurs peuvent décider de ce qui est vrai ou faux. C'est le principe des albums « Feathers & Flesh » et « Avatar Country » que nous rappelle le chanteur Johannes Eckerström. Le show se termine par "The King Wants You" et un splendide "King After King" dans la fameuse pièce avec les portes illuminée de lights roses. Hypnotisant. Un dernier salut solennel au roi et c'est la fin de ce majestueux deuxième concert.


© Avatar - DR


Pour le troisième volet de "Avatar Ages" intitulé "Madness", le groupe mélangera les chansons des albums « Black Waltz » et « Hail The Apocalypse », dans une ambiance résolument moins joyeuse donc. Après quelques mots nous enjoignant de laisser le groupe entrer ("LET US IN"), le chanteur Johannes entre et sort par toutes les portes de la scène avant de jouer un petit air à l'orgue de barbarie pour commencer avec le lourd "Hail The Apocalypse". Les images apocalyptiques, de bombes atomiques (Enola Gay) et de scènes de guerres en noir et blanc soutiennent le propos. Le costume de scène est ici redingote rouge, canne et chapeau. Les titres de « Black Waltz » s'enchaînent alors frénétiquement : "Torn Apart", "Blod" avec de superbes lumières rouges... sang et "In Napalm", joué pour la première fois depuis le 22 septembre 2015.


Quelques images de fête foraine et de manèges plus tard, Johannes prend quelques ballons rouges et jaunes pour jouer "Black Waltz" avant de rejoindre la scène live pour "Let It Burn" sur fond de logo AVATAR enflammé et "Paint Me Red". S'ensuit alors une course poursuite entre Johannes et le batteur John qui se retrouveront finalement pour un petit tour vers l'album « Hail The Apocalypse » avec "Puppet Show". Un petit détour à nouveau sur « Black Waltz » avec "Ready For The Ride" pour enchaîner ensuite sur « Hail The Apocalypse » et un excellent "Vultures Fly" toute sirène hurlante et fond comics. Au piano, on découvrira un très joli "Tower" puis "Murderer" reviendra mettre un peu de pêche avec des lights roses de toute beauté. C'est sur la scène live que seront joués l'énergique "Get In Line" et le guerrier "Tsar Bomba" pour terminer l'album avec "Bloody Angel". Le concert se termine par un discours de remerciements avant un ultime passage sur « Black Waltz » et "Smells Like A Freakshow". Une prestation donc à nouveau pleine de dynamisme et de mise en scène sincère et fouillée.

Et c'est déjà le dernier volet de "Avatar Ages" intitulé « Memories » cette fois, le 30 janvier. Et il porte bien son nom puisque les fans ultimes qui se sont connectés au livestream assez tôt ont pu découvrir des images d'archives des tous premiers concerts donnés par AVATAR en 2003. Bon, si on fait abstraction du son "pourri" et des images amateurs de piètre qualité, on peut y voir des musiciens pêchus et charismatiques qui nous gratifient de reprises (une d'IN FLAMES et une de SLAYER ) mais aussi des toutes premières chansons d'AVATAR : "Hymn To The Victim Of The Liar" et "Soul Prison". On est clairement dans le retour aux sources et c'est ce qui caractérise ce « Memories » avec les albums « Thoughts Of No Tomorrow », « Schlacht » et « Avatar », très bruts voire death.


© Avatar - DR


Après un petit discours du chanteur qui nous explique pourquoi dans le studio d'enregistrement de l'époque, les autres groupes surnommait AVATAR les "underwear rockers", le show commence par l'album « Schlacht » et sa chanson-titre dans la pièce avec toutes les portes, pour l'occasion redécorée avec des affiches vintage des concerts donnés par le groupe à l'époque, et leurs set-lists. Puis c'est au tour de « Thoughts Of No Tomorrow » d'être mis en scène avec "My Shining Star", plus joué depuis juin 2010, et "Stranger", un retour à « Schlacht » avec "Die With Me" et "All Hail The Queen", suivi de "War Song" issu de « Thoughts Of No Tomorrow ».
La diffusion très à propos d'images d'archives des membres en tournée fait un entracte sympa et plein de nostalgie. Ce sera ensuite au tour de l'album « Avatar » d'être interprété dans son intégralité, les titres ayant été plébiscités par les fans. Dans l'ordre, on retrouve donc sur la scène live "Queens Of Blades", "The Great Pretender", "Shattered Wings", "Reload", "Out Of Our Minds", "Deeper Down", "Revolution Of Two", "Roadkill", "Pigfucker" et "Lullaby (Death All Over)" avec Johannes au piano. Le show se termine avec le chanteur qui se met torse nu pour partir backstage et sortir dans la rue, serein, avec le sentiment de devoir accompli.

Et il peut être fier car ces quatre concerts d'AVATAR sont un véritable trésor pour tous ceux qui aiment le groupe suédois mais aussi les autres qui pourront découvrir, si toutefois une sortie physique est prévue, l'énergie et la richesse des compositions, et des univers d'un groupe qui n'a pas fini de nous étonner et nous ravir. BRAVO !

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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