1 mars 2021, 18:35

LE JOUR OÙ…

Le jour où Brian Johnson a trouvé sa voix chez AC/DC


C'est en enregistrant la chanson "Back In Black", qui donne son nom au plus célèbre de tous les albums d'AC/DC – avec « Highway To Hell » pour la période Bon Scott –, que Brian Johnson a trouvé (littéralement) sa voix…


En mars 1980, Brian Johnson reçoit une proposition qui ne se refuse pas : auditionner pour AC/DC en tant que successeur de Bon Scott, tragiquement décédé le 19 février précédent. Le chanteur anglais, qui fait alors partie de GEORDIE, a 32 ans et considére qu'il a « passé la date de péremption pour décrocher le job », comme il le confiait en mai dernier à Howard Stern, car il a quelques années de plus que les autres musiciens. Sans trop y croire, il tente quand même sa chance, non sans avoir au préalable, le même jour, enregistré un jingle pour les aspirateurs Hoover moyennant 350 livres sterling. Ça ne s'invente pas… 


C'est Bon Scott qui, le premier, avait parlé de lui à Angus et Malcolm Young. FANG (qui s'appelait précédemment FRATERNITY), le groupe dont il faisait partie à l'époque, avait assuré la première partie de GEORDIE en Angleterre en 1973 et Johnson l'avait impressionné. « Bon nous a raconté qu'il écoutait GEORDIE et Brian, et qu'il l'avait entendu hurler, rapportait il y a peu le soliste dans le cadre de "New & Approved", une émission radio diffusée sur 95.5 KLOS. Il a dit que c'était génial, qu'on aurait dit que Little Richard était sur scène. Il a dit que le chanteur hurlait et gueulait et qu'après, il s'était allongé par terre. Il avait trouvé ça génial, que c'était le meilleur jeu de scène et le meilleur chanteur qu'il avait vus depuis longtemps. Ce qu'il ne savait pas, il ne l'a appris que par la suite, c'est que Brian avait eu une crise d'appendicite. Mais Bon pensait que ça faisait partie du show. Il l'a trouvé incroyable et a adoré la façon dont il pouvait monter dans les aigus. »


C'est donc "logiquement" que les deux guitaristes penseront à lui quand ils décideront de continuer l'aventure AC/DC sans leur mythique frontman. Brian auditionne sur "Whole Lotta Rosie" et "Nutbush City Limits" de Tina Turner, le courant (alternatif et continu) passe entre eux, et, le 1er avril, les Australiens annoncent officiellement son intégration au sein du groupe.

Peu de temps plus tard, l'homme à la casquette part rejoindre les Young, Phil Rudd et Cliff Williams aux Compass Point Studios à Nassau, aux Bahamas, pour enregistrer les chants de « Back In Black », produit par Mutt Lange. Comme « Highway To Hell » et « For Those About To Rock ». Il n'y passera qu'une semaine, le budget étant serré, mais aura la satisfaction de découvrir sa voix – à savoir qu'il pouvait monter dans les aigus sans crise d'appendicite  – au moment de poser les parties vocales de la chanson qui donne son titre à l'album. « "Chante plus haut, je sais que tu peux le faire", m'a encouragé Lange. Alors j'ai essayé et c'est comme si on m'avait libéré d'une camisole de force, disait-il il y a peu à l'occasion d'une interview avec la radio WMMR. Je me suis dit, Waoh ! Et j'ai eu envie de faire ça tout le temps. » 


​La vie reprend alors son cours en Angleterre pour celui qui, bien qu'officiellement promu chanteur d'un des plus grands groupes de hard rock du monde, ne réalise pas encore vraiment son nouveau statut. Il s'écoulera en effet presque deux mois avant que « Back In Black » ne soit terminé et mixé et qu'il n'en reçoive un exemplaire par la poste… Années 80, années héroïques ! Mais, c'est ballot, Brian n'a pas de tourne-disque chez lui. Alors il se rend chez le guitariste de GEORDIE qui, lui, en a un. « A peine "Hells Bells" avait-il commencé qu'il me dit : "Ça ne le fait pas. Viens, allons boire une bière. Tu chantes beaucoup trop haut. Ça ne te ressemble pas." J'étais effondré, reconnaît le chanteur. Alors je suis allé au pub pour noyer mon chagrin. »

Commercialisé le 25 juillet 1980, « Back In Black » est un succès immédiat. A ce jour, il a dépassé les 50 millions d'exemplaires écoulés dans le monde, ce qui fait de lui le deuxième album le plus vendu de tous les temps, derrière « Thriller » de Michael Jackson. Et, 41 ans après sa sortie, il figure toujours dans de nombreux charts aux quatre coins du monde…

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Blogger : Laurence Faure
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Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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