7 mars 2021, 17:30

BAEST

"Necro Sapiens"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Necro Sapiens

BAEST n’est pas du genre à se ronger les moignons pendant cinq ans entre chaque sortie d’album. Depuis sa mise en route, quelque part en 2015, le quintet danois s’est déjà fendu de deux albums, deux EP et d’une tripotée de singles si bien que son retour en ce début d’année 2021 n’est pas franchement une surprise. Et si les quelques titres proposés sur l’EP « Genesis » sorti en février témoignaient d’une orientation de plus en plus mid-tempo, entêtante qui privilégiait l’écrasement au tabassage, la teneur de l'album n'était pas forcément actée. Mais quelques écoutes plus tard, le constat est sans appel : « Necro Sapiens » confirme cette tendance même s’il n’oublie pas pour autant de claquer quelques escalopes à grand renfort de rythmiques sulfuriques ("Meathook Massacre" mettra à ce titre tour le monde d’accord).

Bref, aucun doute sur la marchandise, le quintet reste toujours à l’aise dans son death metal canal historique lesté de doom et d'une pincée de heavy bien couillu. Co-produit de main de maître par Andreas Linnemann, « Necro Sapiens » se distingue de la masse grouillante old-school par une approche plus massive et moderne qui le rapprocherait dans l'exécution de ses camarades de classe FERAL, BLOODBATH et ENTRAILS. Et il fait ici preuve d’un doigté qui se matérialise par des morceaux taille-patron comme "Sea Of Vomit" ou "Goregasm" tout deux parés d’un groove à briser les nuques en live !

Le travail de passionné, évident, délivré sur chacune des neuf compositions est remarquable, que ce soient les rythmiques vertigineuses délivrées par la paire Revsbech/Karlsson, en passant par les coups de latte bûcheronnesques assénés avec passion par un Sebastian Abildsen aux abois : rien à redire, tout sonne juste. Et cela ravira à n'en point douter les amateurs d'un metal poisseux, grassouillet mais complètement addictif une fois la première cuillerée engloutie goulûment !
Oui, BAEST n’a pas pour ambition de réinventer la roue avec ce troisième album plutôt classique dans le fond mais l’énergie qu’il met à la tâche rend le tout fort séduisant. Pas de faute de goût, une production musclée qui sert à merveille les intentions d’une section rythmique aux abois, voilà une copie propre et sans bavures qui ravira les fans de l’école suédoise. J’en suis !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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