22 juin 2021, 18:58

LIGHT THE TORCH

"You Will Be The Death Of Me"

Album : You Will Be The Death Of Me

Deuxième album pour les Californien LIGHT THE TORCH, précédemment DEVIL YOU KNOW de 2012 à 2017, composé de Howard Jones au chant (ex-KILLSWITCH ENGAGE), Francesco Artusato à la guitare, Ryan Wombacher à la basse et le petit dernier Alex Rüdinger, batteur de tournée avec WHITECHAPEL, qui a intégré officiellement le groupe cette année et qui assure un travail formidable de précision et de puissance, « You Will Be The Death Of Me » fait suite au remarquable « Revival » paru en 2018, qui proposait de forts beaux moments. Toujours illuminé par la superbe voix du frontman, ce second disque se révèle très réussi, mais également plus cohérent que le précèdent, le groupe ayant trouvé sa marque de fabrique, son style bien à lui et immédiatement reconnaissable, entre metalcore mélodique, thrash ("Living With A Ghost") et heavy rock ("More Than Dreaming", "Death Of Me").

Howard Jones, cette fois, mise plus sur sa magnifique voix claire, que sur ses growls, sachant placer ces derniers aux bons endroits, aux bons moments, afin de leur redonner toute la puissance qu’ils méritent. Ces judicieuses interventions parsèment l’album, mettant en valeur quelques points forts incontournables ("Let Me Fall Apart", "End Of The World", "Death Of Me", "Something Deep Inside"...). Cohésion également concernant les compositions, qui sont extrêmement bien construites, avec des mélodies fortes, un bel assortiment de riffs et de lignes de guitare merveilleusement travaillées, soutenus par une rythmique puissante et groovy, qui lamine tout sur son passage. Inutile de résister, LIGHT THE TORCH offre une musique profondément addictive, avec une belle profondeur d’écriture. On ressent les liens qui unissent les musiciens et l’évolution dont le groupe a su faire preuve. Produit par Josh Gilbert et Joseph McQueen (BULLET FOR MY VALENTINE, AS I LAY DYING, SUICIDE SILENCE...) aux studios Sparrow Sound de Glendale, l’album possède un son puissant mais équilibré.

Le premier single, "Wilting In The Light" avec son riff jouissif, est un excellent choix qui donne un bel aperçu du contenu de « You Will Be The Death Of Me », album qui porte en lui nombre de tubes potentiels, tant par la puissance de feu que par la recherche mélodique qui émanent de chacune de ses chansons. "Death Of Me" est un autre moment fort, sur lequel Howard Jones nous éclabousse de son talent avec sa voix bourrée d’émotions, tout comme sur "Become The Martyr" et ses chœurs superbes. A cela s’ajoute des touches de mélancolie ("Come Back To The Quicksand"), du groove qui fait irrésistiblement remuer du popotin ("Something Deep Inside" et son rythme pêchu), des passages plus mid-tempo ("I Hate Myself") de d’autres franchement bien bourrins ("Denying The Sin" et ses cris furax).

Le titre le plus surprenant est le dernier de l’album. Il s’agit en effet de la reprise du tube interplanétaire de Terence Trent D’Arby (TTDA, pour ceux qui ont grandi à cette période - 1987 - voilà qui ne nous rajeunit pas !), le superbe "Sign Your Name". Et même si cet aspect un peu plus pop peut déstabiliser les amateurs de metal pur et dur, il faut bien avouer que le groupe a réussi le pari haut la main, la rondeur et la chaleur de la voix d’Howard Jones, avec cette teinte bluesy indispensable, étant en grande partie responsable de cette réussite. Le titre en lui-même n’est pas chamboulé outre mesure, juste plus heavy que l’original, avec des guitares incisives, un solo superbe et une rythmique plus rock. Un bien bel hommage de la part d’un groupe qui prouve ainsi sa grande versatilité et son ouverture d’esprit.

LIGHT THE TORCH offre ici avec « You Will Be The Death Of Me » un album excellent de bout en bout, sans aucune note de trop, sans bavardage musical débordant ou diarrhée verbale indigeste. Des morceaux construits pour être efficaces et accrocheurs mais pas putassiers. Une vraie signature musicale et un bond artistique en avant, qui devraient permettre au groupe d’acquérir la notoriété et le succès qu’il mérite. C’est tout le mal qu’on peut leur souhaiter.              

Blogger : Sly Escapist
Au sujet de l'auteur
Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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