29 septembre 2012, 9:49

HALESTORM : Joe Hottinger


 

La tornade HALESTORM n'a pas fini de faire des dégâts. Avec un deuxième album paru au mois d'avril dernier, personne n'aurait donné 15 ans de carrière à ce groupe, alors que c'est bel et bien le cas. Patience et longueur de temps, HALESTORM est un cas particulier, et c'est d'ailleurs le nom que le groupe a décidé de donner à ce dernier venu : "The Strange Case of...Halestorm", disque qui se révèle disposer d'un caractère beaucoup plus rentre-dedans que son benjamin. Une curiosité qui n'a pas manqué d'attirer notre attention à l'approche de cet entretien.

Emmené par la très séduisante frontwoman Lzzy Hale, qui éraille son organe de manière presque plus burnée que n'importe quel vocaliste intouchable de sa génération, HALESTORM se voit tout juste embarqué dans sa toute première tournée Européenne en tête d'affiche à l'assaut d'une bonne dizaine de pays. Une tornade de riffs et d'énergie qui ne manquera pas de toucher Le Nouveau Casino à Paris le 5 octobre prochain. 

HARD FORCE a eu l'opportunité de s'entretenir avec le guitariste Joe Hottinger, à quelques jours du lancement de cette tournée qui s'annonce clairement immanquable. 


Comment vas-tu Joe ? C'est un plaisir de pouvoir nous entretenir avec toi pour la venue d'HALESTORM sur notre continent... 
Je vais très bien, je fais mes bagages pour prendre l'avion demain !

HALESTORM a sorti son dernier album en date au mois d'avril dernier, qu'est-ce que ça fait de pouvoir enfin jouer ce nouveau matériel sur la route ?  
C'est génial ! Je suis remonté à bloc concernant ce nouveau disque, et ce même si il est sorti depuis maintenant quelques mois. Je trouve les chansons tellement plus efficaces que celles de notre premier album... Même si nous l'adorons encore.... Elles disposent également d'un meilleur impact en concert, c'est super de pouvoir partir avec tant de nouvelles chansons sous le bras, on s'éclate beaucoup plus, et nous pouvons désormais balancer n'importe quelle nouveauté dans la set-list....

D'autant plus qu'avant ça vous n'aviez que 3 EP et 1'album à jouer, est-ce que ça soulage un peu de pouvoir varier les plaisirs ? 
Absolument. Je dirais même que désormais nous avons "assez" de matériel pour pouvoir amener quelque chose de nouveau dans nos performances, nos set-lists fonctionnent parfaitement et nous nous donnons vraiment à fond. Nous piochons même dans "ReAniMate : The Covers EP" (ndlr : un disque de reprises), d'ailleurs nous sommes en train de travailler sur l'enregistrement d'un nouvel EP pour l'année prochaine ! Rien d'officiel pour l'instant, mais nous avons passé un peu de temps en studio dernièrement, et nous allons essayer de garder un peu de temps libre pour continuer d'écrire sur la tournée. Enfin, voilà, on se sent tout de suite plus en confiance avec tout ça dans notre sac !

Pouvons-nous dire que ce nouvel album "The Strange Case of..." est plus agressif que son prédécesseur ? 
Totalement. Nous sommes également plus mélodiques, je trouve que nous avons fait du bon boulot. Au fond, c'était notre intention de faire un album plus agressif. En sortant de la tournée de notre premier album "Halestorm", nous nous étions donnés un jour pour refaire nos bagages et partir à Los Angeles pour rentrer en studio ! (Rires) Cette expérience nous a permis de rester la tête dans une atmosphère de tournée, de cette façon, nous étions prêts à tout donner. Les quatre premières chansons enregistrées doivent être les plus heavy de l'album : "Freak Like Me", "Love Bites (So Do I)"... A cette période nous étions encore sous la pression du public. Nous ne voulions pas spécialement faire un album totalement metal, rock ou hard-rock... Et je pense que c'est quelque chose que l'on peut entendre dans la voix de Lzzy. Ce disque contient un peu de tout, notamment des chansons plus calmes qui lui ont permis de s'exprimer différemment au travers de ses textes, un aspect qui n'était pas forcément développé sur notre premier album et qui a forgé un véritable atout pour ce nouveau disque. Ici nous avons établi une image très claire de qui nous sommes et de ce que nous pouvons faire, les paroles en elles-même sont nettement plus...Lzzy ! (Rires)

La tournée, ce fût l'élément déclencheur de cette innovation ? 
Pas vraiment. Nous sommes tous de gros fans de metal, mais aussi d'autres variétés de musique, ce qui crée en général ce mix assez particulier dans notre travail. C'était au final une démarche très intentionnelle d'écrire un disque plus heavy, mais aussi plus mélodieux, avec une écriture plus poussée. Je suis assez fier de ce que nous avons accomplis. Au tout début de nos sessions d'écriture, nous nous sommes retrouvés avec des chansons assez rentre-dedans comme "Freak Like Me", "Love Bites (So Do I)"... Puis est arrivé "Break In", la ballade au piano du disque, ce qui nous a posé ce gros point d'interrogation : "Comment allons-nous bien pouvoir faire pour faire cohabiter tout ça sur le même album ?". Puis Lzzy a écrit "Mz. Hyde" et là on s'est dit : (Il crie) "C'EST BON ! TOUT EST CLAIR MAINTENANT !" (Éclats de rire). Cette chanson décrit parfaitement le personnage de Lzzy, quand elle est sur scène elle change complètement, c'est "Mz. Hyde" ! Et quand tu la rencontres en dehors, elle se révèle être la plus gentille de toutes les personnes que tu n'aies jamais rencontré ! Sur scène, sa voix est tellement impressionnante que l'on a l'impression que rien ne peut l'atteindre, c'est assez sidérant d'être témoin de ce changement de personnalité.

 


En parlant de Lzzy, elle a déclaré que vous vous étiez sentis très proches de vos fans quand vous étiez en studio pour enregistrer "The Strange Case of...". Étais-ce un bon sentiment pour vous ? Ou au contraire, une pression supplémentaire ? 
C'était génial. En fait, quelques-uns de nos plus grands fans avaient trouvé l'adresse du studio dans lequel nous étions installés, et en avaient profité pour nous envoyer de très belles lettres. L'un d'entre-elles provenait d'une petite fille de 13 ans, elle nous a beaucoup touché et nous a inspiré pour écrire la chanson "Rock Show"... Elle nous a confié entre autres que son tout premier concert fût l'un des nôtres. C'est un bon sentiment oui, notamment à notre époque avec Twitter, Facebook etc.... Tout cela nous permet d'entretenir de bonnes relations avec nos fans, nous sommes très actifs sur ce point là, c'est très inspirant et réconfortant de savoir que tu es soutenu et attendu. Nous leurs avons envoyé des photos et des vidéos du studio, l'enregistrement de parties de guitare etc... C'était génial. Si il y a eu pression, ce fût d'une bonne manière.

Comme nous en avons parlé plus-tôt, la discographie d'HALESTORM est tout de même assez maigre, alors que le groupe affiche 15 ans d'existence au compteur. Recevez-vous une quelconque pression pour sortir de nouvelles choses ? 
Ça ne fait pas beaucoup en effet, mais nous n'avons décroché un contrat qu'en 2005, pour sortir un premier album en 2009. Je ne considère pas nos enregistrements pré-2005 comme "sérieux", nous n'étions encore qu'un groupe local à l'époque, même si nous faisions notre maximum. Nous avons vraiment commencé à décoller il y a 3 ans, et je trouve que nous avons publié pas mal de choses en si peu de temps. De mon point de vue, je vois beaucoup de choses à venir dans le futur, notamment avec les avancées de Spotify, Apple etc... En tous cas je souhaite continuer à sortir de plus en plus de choses, c'est pourquoi nous prévoyons la sortie d'un autre EP pour le mois de janvier, je sais également que nous allons essayer de publier un DVD live l'année prochaine, voire fin 2012... Nous voulons continuer ainsi, de façon à ce que si quelqu'un se rend sur notre page Spotify, il puisse y trouver de nouvelles choses à se mettre sous la dent chaque année. Et qui sait, si nous devenons plus connus, peut-être pourrons nous sortir plusieurs EP par an, et un album tous les deux ans ? Avec des DVD etc... Nous publions vraiment tout ce que nous pouvons. Nous voulons garder un rythme d'écriture et d'enregistrement régulier, c'est un aspect de notre travail que nous apprécions autant que la tournée... Ce sont les deux choses que nous aimons faire le plus au monde, et avec un peu de chance, nous allons pouvoir accélérer la cadence.


Vous jouerez au Nouveau Casino à Paris le 5 octobre, c'est la première fois que vous vous présentez au public Parisien non ?
En effet oui ! Nous sommes super pressés ! J'y suis déjà venu quand j'étais gosse, mais jamais en tant que groupe. En revanche, nous avions déjà joué à Lille il y a quelques temps...en ouverture pour MEGADETH ! (Rires) C'était génial ! Et ce malgré toutes les rumeurs que nous avions entendu concernant l'attitude des fans de MEGADETH envers les premières parties, mais nous l'avons fait, ce fût notre seule expérience française jusqu'à maintenant. Ça va envoyer !

La tournée débute dans quelques jours en Angleterre, comment vous préparez vous ? Pas trop d'appréhension ? 
Ça sera la toute première fois que nous nous produirons en tête d'affiche en Europe, même si nous nous sommes déjà rodés sur la partie américaine de la tournée, ce qui nous a permis d'établir et de faire tourner plusieurs set-lists. En revanche, sur les premières dates nous n'allons pas jouer sur notre propre matériel à cause de problèmes logistiques donc ça va être un peu particulier mais bon, ça rajoute un peu d'adrénaline !  On ne se prend pas la tête, c'est rock'n'roll ! (Rires) Nous n'utilisons aucun sample, aucune piste ou quoi que ce soit dans nos performances, donc du moment qu'il y aura des amplis, un micro, une sono et une batterie, nous allons nous en sortir !

Allez vous jouer votre reprise "Slave To The Grind" de SKID ROW ? J'ai vu une vidéo où vous l'interprétez en live, j'ai complètement halluciné ! (Rires) 
Oh mec ! C'est compliqué parce que l'accordage est différent de nos autres chansons, il faudrait que nous emportions encore plus de guitares avec nous mais bon, on ne sait jamais, après tout on pourrait très bien torturer Lzzy et la jouer avec notre accordage standard de façon à ce qu'elle chante encore plus aiguë ! (Rires) Ça serait bien fun ! En tous cas, ce n'est pas l'envie qui manque, nous en discutons en ce moment même pour tout te dire. Le débat s'anime entre "Slave To The Grind" ou une toute autre reprise... Nous allons fixer tout ça en Angleterre avant de mettre les pieds à Paris. 

Sinon moi je te prête ma guitare hein, pas de problème !
Ça marche ! (Rires) Tu sais quoi ? Tu pourrais carrément venir la jouer avec nous !

Aucun problème !
Bon bah ça roule, tu montes sur scène et on se fait un jam ! (Rires)
 


L'été a pris fin il y a peu, quelle a été votre conclusion de cette saison de festivals ? 
Ce sont les meilleurs, aux USA les festivals se passent au printemps, ce qui nous a permis d'en faire quelques-uns pour ensuite s'envoler vers l'Europe et jouer au Download, Rock Am Ring, Rock Am Park... Nous nous sommes bien amusés, notamment au Download  où il y avait énormément de monde. Il faisait froid, il pleuvait...bref, un jour parfait en Angleterre ! (Rires)

C'était très boueux oui ! (Rires) 
Je me suis senti un peu mal pour les fans ce jour-là, mais ça s'est révélé être une superbe expérience, l'enthousiasme que dégageait la foule était incroyable. Nous avons mis du coeur à l'ouvrage, et quand 50 000 personnes en font autant devant toi, l'échange d'énergie est indescriptible, c'est monumental.

Un petit Hellfest l'année prochaine, ça le ferait bien quand même non ?
J'ai entendu parler de ce festival, nous adorerions passer y jouer. Nous espérons que cette tournée en tête d'affiche va attirer quelques regards pour que nous puissions revenir jouer quelques dates cet été...

Merci beaucoup Joe pour cette interview, je te laisse la dernière minute pour laisser un message aux fans qui viendrons vous voir à Paris ? 
Avec plaisir ! Venez nous voir au... euh "Nouveau Casino" ? Ça se dit comme ça ?

Parfait ! (Rires) 
Ça sera notre première date en tête d'affiche en France et j'espère que vous êtes prêts, car nous sommes plus que remontés. Nous avons hâte de venir vous voir et de vous offrir ce que tout le monde doit attendre d'un concert rock'n'roll, nous allons passer un super moment ensemble !


HALESTORM se produira en concert le 5 octobre au Nouveau Casino à Paris, un concert Eldorado & co. Informations & réservations : http://www.eldorado.fr/Spectacle/halestorm-guests/

 

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
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