29 octobre 2021, 12:00

CENOTAPH

"Precognition To Eradicate"

Album : Precognition To Eradicate

Retenez bien ce patronyme boucher des plus cryptiques venu tout droit de Turquie, car les charognards avides des Américains DEVOURMENT en gestes démembrés, des Néerlandais DISTANT en restes déplacés ainsi que des Portugais WORMED en verrues implosées, vont être servis sur l'autel hideux d'un brutal slam/death metal de très haute voltige maîtrisée.

Les féroces patrons d'une contrée peu enclin à s'exporter artistiquement parlant, nous assènent d'une septième offrande à l'odeur rance et nauséabonde dans un maelström de crasse sonique à volonté inique. On nous concocte un dégoulinant menu consistant de neuf pièces sanglantes et rebutantes lors d'un cheminement percutant sans la moindre portion d'accalmie possible, bien au contraire et au premier rang servi d'assassin carnassier assoiffé d'ailleurs. Nul répit musical toléré chez CENOTAPH, on nous inocule un pur venin concentré et toxique de structures alambiquées, désaxées et dissonantes en lames sonores maculées d'inhumanité la plus symptomatique assurément. C'est une prescription médicale sur ordonnance forcée en une injection létale de tout juste trente minutes hallucinantes à plus que de raison. 

On vogue péniblement l'ouïe à demie condamnée, à fort contre-courant désinhibé, baignant putridement en plein cauchemar assourdissant de riffs scalpés dès la racine tronquée du premier titre. Celui-ci bactériologiquement baptisé "Anti-Pathogenic Morbid Incubation" figure comme l'un des plus castrateurs qui soient de l'album tant le volume concentrique de cette haine dosimétrique y est effroyablement persistant.
Après plus de vingt-cinq années au service d'un virulent brutal slam/death metal hargneux aux relents lépreux de vocaux caverneux sur sept albums viscéralement déviants en substance instable, CENOTAPH se paie le luxe indécent de sortir un « Precognition To Eradicate » nocif à volonté à mesure que l'on succombe aux fracassements incessants tout au long de ce dérangeant marécage instrumental si finement torturé, mastiqué puis expulsé. 

CENOTAPH s'inscrit comme un servile ténor du vil circuit non européen de la cause brutal slam/death metal en proie à des prédateurs politiques faisant la chasse gardée à cette contre-culture artistique si fidèlement adoubée à l'international depuis que des combos défricheurs de limites sonores dépassées comme HATE ETERNAL, ANGEL CORPSE et VITRIOL l'ont sauvagement puis récemment atteint de surcroît.
L'éradication absolue de lignes mélodieuses sur des titres comme "Virus Induced Dehumanization" et "Pandemic Bacterial Reverse Mutation" est une question d'éducation à ce niveau d'incurie musicale chirurgicalement si abondante et récurrente chez CENOTAPH qui réussit son pari morbide de transgression fétide des genres extrêmes si raffinés et disséqués simultanément...

Blogger : Charles CesÂme Zampol
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Charles CesÂme Zampol
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