Les Editions des Flammes Noires ont sorti il y a quelques semaines la traduction française de la biographie officielle de PARADISE LOST No Celebration sous le titre Il n’y aura pas de Célébration. Dans cet ouvrage de 350 pages originellement écrit par David E. Gehlke et préfacé par un ami de longue date du groupe, Karl Willetts (BOLT THROWER, MEMORIAM), on retrouve l’histoire complète des trois décennies de carrière accomplies par le quintet anglais.
De la formation en 1988 à Halifax, petit coin reculé d’Angleterre où règne une atmosphère aussi brumeuse que morose, au succès mondial conforté par des millions d’albums vendus et des concerts donnés à travers le monde, on vit au fur et à mesure des témoignages, les hauts et les bas qui ont forgé le caractère du groupe. Du caractère, il en fallu, d’une part pour maintenir un line-up quasi inchangé depuis le début, d’autre part pour encaisser les critiques à propos des changements de direction musicaux opérés par PARADISE LOST, pour finalement revenir à ses fondamentaux, un doom metal, lourd, sombre, growlé mais aussi mélodique.
Cette particularité, doublée d’une vraie personnalité, a tout de suite séduit le label Peaceville Records qui a fait de la formation une de ses priorités dès le début des années 90 alors que la place était occupée par un death metal beaucoup plus traditionnel, gore et rapide. Ils ont alors fait des émules, servant de modèles à des groupes comme KATATONIA ou rivalisant d’ingéniosité avec les deux autres gros groupes de Peaceville : MY DYING BRIDE et ANATHEMA.
Premiers concerts aux Pays-Bas, premiers budgets alloués et premiers fans fidélisés, PARADISE LOST entre alors dans la spirale infernale du succès mais reste fidèle à ce qu’il aime : une musique qui fait vibrer ses membres, quelle qu’en soit sa tonalité, sans compromis et surtout sans conformisme. Il n’y aura pas de Célébration décrit donc une aspiration à toujours donner le meilleur de soi, album après album, concert après concert, que ce soit grâce à un death metal lent mais profond sur « Lost Paradise » à un doom metal gothique justement et mélodique sur l’immense « Draconian Times » en passant par une époque plus electro et moderne dans les années 2000.
De la première démo « Morbid Existence » en 1988 à « Medusa » en 2017, on découvre la sincérité d’une bande de copains qui font preuve d’une émulation sans faille. Agrémentée de belles photos et de commentaires inédits des membres passés et actuels du groupe mais aussi de leurs compagnons de tournée, la biographie regorge de témoignages puissants et poignants qui raviront les fans de PARADISE LOST qui veulent en savoir plus sur l’essence même de ses musiciens.