18 janvier 2022, 17:35

PENSEES NOCTURNES

"Douce Fange"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Douce Fange

Il suffit de jeter un rapide coup d’œil au dos du digipak de « Douce Fange », septième album de PENSEES NOCTURNES, pour en saisir la teneur.en quelques mots bien sentis  "Viens tâter d’mon Carrousel", "Saignant et à Poings" ou encore "Gnole, Torgnoles et Roubignoles" : oui, à coup sûr l’ambiance fleure bon la grivoiserie, la cochonnaille odorante et les relents de rouge qui persistent sur le zinc. La mise en précommande d’un coffret « Pilier de bar », en édition limitée à 100 exemplaires, illustre d’ailleurs à merveille l’univers imbibé du groupe. Jugez plutôt de son contenu alléchant : un digipak, deux patches "Coq au Vin" et "Guillotine", un t-shirt "Tournée des Caves", un ballon Tricard (!), un tire-bouchon avec le logo du groupe, 2 verres à shot et 4 sous-verres faits maison avec amour : n’en jetez plus, la coupe est pleine ! Léon Harcore (alias Vaerohn) ne fait décidément rien comme les autres. Tant mieux.

Et ce bon vieux Léon fait encore mouche sur son cirque black metal musette, lâchant comme autant de glaviaux jaunâtres neuf compositions déglinguées, le tout baignant dans une atmosphère vicelarde distillée sans vergogne durant cinquante minutes pittoresques. Et c’est sur un extrait de documentaire que l’on imagine extrait des archives jaunies de l’INA que la belle histoire démarre entre deux verres bien remplis. Avant que le double coup de boule "Quel sale Bourreau" / "PN mais Costaud !" n’exhibe ses riffs de voyous à faire rougir les plus téméraires d’entre vous. Les chœurs s'embrasent, les poings se lèvent, ça piaille et ça tangue dans chaque recoin. Les blasts et la foile déboulent sans crier gare, comme sur "Semaine Sanglante" ou "Fin Défunt", accompagnés dans leur missions tourmentées par des envolées folkloriques gargantuesques. "Charmant Charnier" apporte, lui, un peu de douceur à mi-parcours mais ne vous y trompez pas, le propos est ici vicié et chaotique. PENSEES NOCTURNES n’étant pas franchement du genre taciturne, vous l'aurez compris.

« Douce Fange » est donc un album réjouissant. Un album orchestré de main de maître par Léon Harcore, tenancier émérite de ce bout de comptoir souillé par les abus, et magnifiquement mis en images par Came Roy de Rat qui signe ici une œuvre rétro, haute en couleurs de toute beauté. La mise en boîte aux studios Henosis achève, quant à elle, de rendre ses dernières lettres de noblesse, ahem... de canaillerie, à ce grand moment d’ivresse : hips !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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1 commentaire

User
Mickael Neumann
le 19 janv. 2022 à 16:29
Je vais découvrir le groupe via cet album grâce au coffret des ombres ^_^
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