30 octobre 2012, 13:33

STEEL PANTHER + BLACKRAIN @ Paris (Le Bataclan)

J’avoue ne jamais en avoir vu autant à la fois…

Évidemment je ne parle pas de la foule, même si d’un point de vue fréquentation le Bataclan est archi-plein ce soir pour STEEL PANTHER. Normal, l’événement est de taille 95D avec cette affiche 100% Glam, un style d’accoutumée trop peu mis en avant.

BLACKRAIN, nos quatre French Rockers à la chevelure hirsute vont avoir l’honneur d’ouvrir le bal. Leur cocktail musical est soigneusement concocté à base de rythmiques ultra-accrocheuses, de solos bien chiadés, de refrains clairement entêtants, des voix aiguës en veux-tu en voilà ; enfin, tout ce qu'il faut dans la pure lignée Mötley Crüe and Co. Combo qui chauffe comme il se doit un public, déjà bien installé pour la suite, avec en prime une petite reprise des BEATLES "Twist And Shout" en fin de set. Un groupe taillé dans la roche des 80s, une mise en bouche (avec du gloss) des mieux trouvée.
hardforce christographe blackrain paris 2012 jerome graeffly
BLACKRAIN - Paris 2012 © Christographe
En déambulant de droite à gauche pendant l'intermède, on sent une effervescence grandissante et permanentée ainsi que des parfums en tous genres. Beaucoup on fait un effort vestimentaire avec perruque et bandana multicolore, sans oublier le fameux pantalon moulant. Bref, on se croirait dans "Wayne's World". Que du bon en musique d'attente avec des références (Ozzy, Dio, IRON MAIDEN, etc…) qui se prêtent à l'événement, attise même l’impatience générale. La tension, tout comme la laque, est palpable, c’est long ! Puis grosse voix introductive dans une salle désormais plongée dans le noir et …
 
hardforce christographe steel panther paris 2012 jerome graeffly
STEEL PANTHER - Paris 2012 © Christographe
"Supersonic Sex Machine" sera leur premier titre face à des fans qui, telle une envie pressante, ne pouvaient plus attendre. Première impression, un groupe en pleine forme et dont l’attirail nous vient de la collection printemps-été 1985 (période "Theatre Of Pain").
La décoration scénique est bien léchée avec gros backdrop, de la sono superflue en trompe-l’œil et une batterie surélevée. Dès la fin du deuxième morceau, la demande expresse de "boobies" ne se fait pas attendre par l’ensemble du groupe dont Michael Starr en est le meneur, et déjà nombreuses seront celles qui courageusement répondront présentes, rendant l’ambiance encore plus... électrique.
 
Une grande part de leur show est réservée à l’impro (du moins, c’est l’impression que ça donne). Dans leurs nombreuses conversations avec le public, il n’est question que de nanas, de backstage et de débauche. Chacun est fortement incité à participer. Un va et vient un peu long à la longue mais hilarant tout de même. Et puis, disons-le, cela fait partie du concept.
hardforce christographe steel panther paris 2012 jerome graeffly
STEEL PANTHER - Paris 2012 © Christographe
Chaque membre possède sa personnalité : Lexxi Foxxx le bassiste, le plus timide des quatre qui se reluque dès qu’il en a l’occasion dans son miroir à paillètes, objet qu’il a sûrement piqué à sa petite sœur ; Satchel le gratteux, lui, a un tic au niveau du bassin, l'obligeant à le remuer d'avant en arrière, le pauvre. Un groupe très en phase, car lors des morceaux, les musiciens effectuent régulièrement des mouvements extrêmement synchronisés, à faire passer kiss pour des maternelles qui répètent leur danse de fin d’année. A noter aussi que les lights sont absolument exceptionnels, les mettant parfaitement en valeur.
 
Tous les hits y passent, tel "Fat Girl (Thar She Blows)". On a le droit sans surprise au solo de guitare de Satchel. Bon sang, qu’il joue comme un Dieu. Solo qui ne durera pas 10 plombes, il se prolongera en revanche en Salut les Copains version Hard-Rock avec les intros enchaînées de "Too Fast For Love", "Breaking The Law", "The Trooper", j'en passe et des meilleures, tapant avec un pied sur l'une des deux grosses caisses de son pote Stix Zadinia. Le tout est de mettre une ambiance de fous furieux. Impressionnant !
 
hardforce christographe steel panther paris 2012 jerome graeffly
STEEL PANTHER - Paris 2012 © Christographe
Formation indiscutablement décadente, mais surtout proche de ses fans, en faisant par exemple monter un spectateur, pour l'unique raison qu'il porte un t-shirt de Maiden, et lui faire chanter (comme une casserole), le début de "The Number Of The Beast". S’ensuivra une courte pause poésie avec un air rock acoustique ayant pour parole "J'aime les chattes, montrez vos nichons", magique. Puis nous avons le droit au "Heavy Metal Lessons" toute aussi agréablement obscènes les unes que les autres.
 
Ça y est, c'est le moment d’accueillir de nombreuses et innocentes jeunes filles en provenance du pit (et d’ailleurs surement), pour un "Party All Day (Fuck All Night)" complètement dingue. Il y aura toutes les tailles de bonnet, une vraie guirlande de groupies à rendre jaloux Nikki Sixx et sa bande. Ce bouquet final de "loches" étant le signe d’une fin proche.
Toujours accompagné de la compagnie Lolo (dont certaines ne jouent honteusement pas le jeu en gardant leur "soutif", c’est incroyable ça !), les pervers US enchaînent avec l’excellent "Death To All But Metal" pour ensuite quitter les lieux.
 
hardforce christographe steel panther paris 2012 jerome graeffly
STEEL PANTHER - Paris 2012 © Christographe
Alors prêt pour le rappel ? Évidemment. Les panthères roses ne se feront pas prier 107 ans et nous offrent trois titres dont la génialissime ballade "Community Property". Le boulevard Voltaire s‘est transformé en Sunset Strip, le temps d’un concert.
Un sacré étalage de clichés et de poitrines. Alors, STEEL PANTHER, on adhère ou pas. Pourtant, ce type d’humour, certes parfois un peu lourd mais drôle quand même, ne fait de mal à personne (surtout quand ses membres eux-mêmes ne se prennent pas au sérieux). On s’en fout : le rock n’ roll est poussé ici à son paroxysme et de surcroît au second degré alors... méga-teuf Wayne !
 
 
Set-list:
Supersonic Sex Machine
Tomorrow Night
Fat Girl (Thar She Blows)
Asian Hooker
Just Like Tiger Woods
Let Me Cum In
If You Really Really Love Me
Guitar Solo
The Number of the Beast (Iron Maiden cover)
Turn Out the Lights
The Shocker
It Won't Suck Itself
Girl From Oklahoma
Party All Day (Fuck All Night)
Death to All but Metal
Rappel:
Community Property
Eyes of a Panther
17 Girls in a Row
Blogger : Jérôme Graëffly
Au sujet de l'auteur
Jérôme Graëffly
Nourri dès son plus jeune âge de presse musicale, dont l’incontournable HARD FORCE, le fabuleux destin de Jérôme a voulu qu’un jour son chemin croise celui de l'équipe du célèbre magazine. Après une expérience dans un précédent webzine, et toujours plus avide de nouveautés, lorsqu’on lui propose d’intégrer l’équipe en 2011, sa réponse ne se fait pas attendre. Depuis, le monde impitoyable des bloggers n’a plus aucun secret pour lui, ni les 50 nuances de metal.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK