« Chaise Longue et Transat de jardin ».
C’est bel et bien ce que vous découvrirez en tapant "TRANZAT" sur Google pour en savoir un peu plus sur ce groupe de doux cinglés brestois qui convient à la noce des formations comme MASTODON, FAITH NO MORE ou OPETH sur son troisieme album. Le premier pour le label Klonosphere. Et un sacré challenge au passage que de citer ces mastodontes (hu hu) en guise de repères pour nos quatre larrons que l’on croirait échappés d’une université d’été du RPR à la belle époque, polos saumon et pantalon blanc en guise de kit de bienvenue. OK, mangez des pommes.
TRANZAT s'inscrit donc dans une ligne de conduite on ne peut plus claire : "WTF". Mais il n’a de foutraque que ce premier contact visuel car son metal progressif, coloré et protéiforme est juste... envoûtant. De vraies montagnes russes dans lesquelles les hauts-le-coeur rythmiques titillent les esgourdes en permanence, zéro stabilité, ça glisse où que l'on mette les pieds. Un fatras de six cordes et de percussions broyées dans un maelstrom furax d'où surnage, avec une sorte de féerie schizophrène, une ambiance des grands soirs. Ces grands soirs que le groupe célèbre ici avec classe sur neuf morceaux de très haut niveau.Impeccablement produits, chacun d'entre eux possède cette fibre, unique, qui ne donne qu'une seule envie : y revenir. Encore et encore.
Et le plus fort dans ce joyeux boxon, c'est que les quatre protagonistes ont le chic pour rendre tout cela digeste. Plus efficace qu'une douzaine d'Oxyboldine en intraveineuse, les structures de chaque morceau, une fois appréhendées en solitaire, révèlent leurs liens au fil des écoutes. Et le menu annoncé passe sans sourciller. Entre touches pop croisant des embardées plus musclées, le tout arrosé de vocalises de cinglés, de rythmiques saccadées et d’arrangements classieux qui tutoient des ambiances au bord du gouffre, TRANZAT a décidément tout pour plaire. Chapeau bas messieurs !