Après un premier EP en 2018 et « Ainsi Passe la Gloire du Monde » en 2020, le multi-instrumentaliste Julien Hovelaque alias Daevhorn revient avec le deuxième album de L’ECLAT DU DECLIN intitulé « Pâle Echo de ce que nous Fûmes ». Les six titres de black metal progressif font la part belle à un univers sombre et torturé où le chant hurlé en français, les guitares dissonantes et les rythmes blastés sont contrebalancés avec un contraste saisissant par des mélodies cinglantes et des passages mid-tempo imposants.
Quelques growls, quelques cris, quelques riffs acérés plus tard et nous voilà alors plongé dans l’abîme de l’amertume et du ressenti glacial. De l’incantation à la désolation, il n’y a qu’un pas et L’ECLAT DU DECLIN nous pousse dans nos retranchements les plus intimes, à l’introspection salvatrice ou destructrice, selon l’âme disponible. Du très dark "Le Verbe des Ruines" au plus agressif et efficace "Delphica" (sur le poème de De Nerval), l’ensemble des compositions revêt un caractère intimiste et impliqué ou le sens à autant d’importance que le son.
Le dernier et long titre "Amer" est quant à lui une pépite de black metal lourd mais mélodique, lent, funeste, pénétrant mais aussi très raw et atmosphérique à la fois. Une panoplie de qualificatifs qui n’est en plus pas exhaustive tant le morceau est d’une progressivité et d’une variété impressionnante.
Avec « Pâle Echo de ce que nous Fûmes » L’ECLAT DU DECLIN nous propose un détour emprunt de nostalgie vers ce nous fûmes ou ce que nous aurions pu être, peut-être même vers ce que nous aurions voulu être. Bref, un voyage éclatant, en plein déclin de l’être.
