26 mai 2022, 18:30

LABELS & LES BÊTES

"Le coté obscur de la force métallique" - épisode 58

Blogger : Crapulax
par Crapulax


Le mois de mai est est presque terminé qu'on a déjà commencé à ressentir un peu partout les grandes chaleurs estivales... Qu'est-ce que ça va donner en juilletet août ! En Australie, le record de chaleur a été atteint en janvier dernier avec 50,7 degrés. Ailleurs en Inde, le pays a connu son mois de mars le plus chaud depuis 120 ans ! Et pire que tout : chaque mois sur le site de HARD FORCE les flammes de l'enfer se déchaînent avec cette bouillonnante rubrique des Labels & Les Bêtes !
Voilà un paramètre totalement négligé par les experts du réchauffement climatique !

 

URKRAFT : « The True Protagonist » (Massacre Records)

Pas forcément un cador du genre (le death mélodique), plutôt du style discret à rester sagement en dessous des radars, ce petit groupe danois édite déjà mine de rien son cinquième album.
URKRAFT voit sa première production amateur, « Verden Vil Bedrages », apparaître dès 1996 et enchaîne dès lors les démos comme des perles jusqu'en 2004 où paraît sur le label allemand Cartel Media le très bon « Eternal Cosmic Slaughter ». Hélas, les albums suivants ne confirmeront pas les bonnes prétentions affichées à cette époque.
URKRAFT va-t-il réussir l'exploit d'inverser la tendance (mais quel suspense de fou !) ?
Pour 2022 la formation fait peau neuve et revient avec de solides atouts à faire valoir. En poche un sens de ma mélodie beaucoup plus affirmé (« Uforskyldte Sår »), des refrains qui restent solidement en tête comme des crottes de nez retorses qui nous font fermer les yeux quand on tire dessus (« We can't Recognize »), des intros réussies (le somptueux « I Bring Nothing To The Table ») et surtout une bonne grosse dose d'énergie à revendre, URKRAFT montre aujourd'hui les crocs comme jamais auparavant (« The Human Resignation »).
A croire qu'il s'est fait refaire le dentier...
(Crapulax)

 


GRONIBARD : « Regarde Les Hommes Sucer » (Season Of Mist)

J'aurais dû me méfier quand un membre de la rédac m'a demandé si j'aimais les gros nibards mais bon... Fallait bien quelqu'un pour chroniquer cette incontournable valeur française qui fleure toujours aussi bon l'urine et la défécation avec un léger zeste de spermatozoïdes dessus... La top classe, quoi. Vous l'avez deviné : c'est le grand retour des gags au niveau de la ceinture, du zizi durci avec des bouts de caca dessus, de la faciale en mode Karcher bref : du défouloir GRONIBARD !
Des détournements habituels de titres (MAYHEM avec « De Mysterfrize Pomme Bananas » ou DEATH avec « Individual Thought Pâté »), des extraits improbables de séries Z ou de films X voire des deux, des intermèdes à chier, des textes inexistants (« J'ai été livré par DPD ») : la formation de porno gore grind déploie tout son arsenal d'antan comme un éléphant qui aurait choppé la chiasse pour semer le chaos et sublimer son sens inné du dégueulasse.
14 ans après, toujours au stade anal et toujours aussi excellent, GRONIBARD demeure un cas pathologique unique dans les... annales de la psychologie moderne. On espère juste que dans 2.000 ans les générations futures ne tomberont jamais dessus !
(Crapulax)


POST-MORTEM : « The Monumental Pandemonium » (Great Dane Records)

Mine de rien, le gang du Haut-Rhin mène sa barque au sein de l’underground hexagonal depuis déjà un bon bout de temps. Après une formation en 1995 qui ne sera suivie que cinq années plus tard d’un premier EP tout en muscles, « Mystic Delights », puis d’un second, « Mankind Autopsy », dans la foulée, POST-MORTEM est le genre de groupe qui prend son temps.
Il faudra en effet attendre 2016 pour le voir revenir traîner sa carcasse avec un très bon album où l’amour du death metal à l’ancienne suintait par tous les pores. « God with Horns » montrait à ce titre de sérieuses prédispositions à rentrer dans le lard à coup de riffs tronçonneuse sponsorisés par Husqvarna. Mais ne vous y trompez-pas, les mélodies accrocheuses étaient elles aussi de la partie.
S’inscrivant dans la droite lignée de son prédécesseur, ce nouvel album s’annonce tout aussi réjouissant du haut de ses quarante-trois minutes intenses. Oui, « The Monumental Pandemonium » est un véritable coup de massue où le plaisir du headbanging guette dans chaque recoin, doté d’une production puissante qui lui confère une force de frappe ravageuse.
Le verdict est sans sans appel : le death metal des Mulhousiens est imparable !
(Clément)


WNTRHLTR : « Deu... Ils » (Autoproduction)

Changement de région et de registre avec les parisiens WNTRHLTR qui traînent leurs rangers sous les cieux obscurs du post-metal. Tirant son nom d'une contraction entre les mots "deuil" et "deux ils", ce premier album impressionne d’entrée de jeu par son enrobage sonore qui porte la marque de Francis Caste.
Claire, limpide, la production sert en effet à merveille les nuances d’une musique portée sur des atmosphères ténébreuses à souhait. Le magnifique artwork signé Samuel Gigues n’est pas en reste et celui-ci achève tout espoir d’y voir un peu plus clair dans ce disque qui garde les deux pieds engoncés en hiver.
La musique, elle, est à la hauteur des attentes puisque c’est au cœur de turpitudes dissonantes chères à ses compatriotes de YEAR OF NO LIGHT ou DIRGE qu’elle évolue avec doigté. Un décor glacial au sein duquel WNTRHLTR convie à la même table puissance et lourdeur pendant quelques vingt-sept minutes qui filent à vitesse grand V. Les voix claires féminines signées Laure le Prunenec (Ex-membre de IGORRR) en début et fin de parcours apportent, elles, un petit peu d’air à ces ambiances hostiles.
La preuve en musique avec l’extrait disponible, « Light », qui porte bien mal son nom !
(Clément)


NOTTURNO : « Obsessions » (Hypnotic Dirge Records)

NOTTURNO est le nouveau projet du musicien aux multiples talents Vittorio Sabelli (DAWN OF A DARK AGE, SUICI.DE.PRESSION) et pour sa première offrande « Obsessions », il nous livre trois titres d'un black metal atmopshérique, dépressif, lent et d'une grande mélancolie.
Entre passages hyper mélodiques de guitare arpégée sur rythmes épurés de batterie, voix féminine susurrée, basse profonde et au contraire, moments de hurlements singuliers sur riffs saturés, la musique de NOTTURNO emmène facilement ses auditeurs en plein cœur de rêves sombres et de pensées nostalgiques. L'ensemble d' « Obsessions » est d'une grande beauté, que ce soit au niveau de la pochette tellement symbolique que du son et du contenu.
Les musiciens recrutés pour l'occasion y apportent une touche personnelle inspirée : Kjiel (EYELESSIGHT) impose sa voix captivante, aussi bien sur les murmures que sur les cris tiraillés et Sven Vinat (MÖHRKVLTH, HIMINBJORG, BELENOS) propose des touches de rythmes tout en mesure et nuances.
Les plus de 35 minutes d'écoute sont une véritable immersion dans un univers envoûtant dont on a peine à sortir tellement on se sent hypnotisé. Une bande son obsessionnelle en somme, à ne pas manquer.
(Aude Paquot)


NATTEHIMMEL : « The Night Sky Beckons » (Hammerheart Records)

Dans le line-up de ce nouveau groupe NATTEHIMMEL, que de musiciens reconnus : « The Night Sky Records » est en effet le fruit de l'inspiration de Christian et Christopher Botteri (ex-IN THE WOODS, ex-GREEN CARNATION), de James Forgarty (alias Mr Fog, récemment parti de IN THE WOODS) et de Sven Rothe (STRANGE NEW DAWN).
Cette démo composée de seulement trois titres n'est qu'un aperçu de ce qui devrait très bientôt revêtir l'aspect d'un album. Et on peut d'ores et déjà se prononcer très favorablement sur ce black/pagan metal très 90's aux vocaux épiques, aux rythmes tantôt blastés, tantôt plus lents. "Astrologer" est le morceau le plus black metal atmosphérique avec des claviers omniprésents et des vocaux hurlés et chantés.
Un véritable retour en arrière de 30 ans tant le son et la structure old-school sont mis en avant. "Mountain Of The Northern Kings" est plus guerrier, plus lourd, plus lent et imposant. Le titre éponyme est quant à lui blasté avec des passages mélodiques mais surtout avec une réelle âme païenne, comme une incantation à la nuit enivrante.
On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait mais on peut présager d'une belle entrée en scène de NATTEHIMMEL. Un nom à retenir.
(Aude Paquot)

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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