Quel plaisir de retrouver les Parisiens GOHRGONE sur la platine pour un quatrième album de haute volée ! Alors qu’il cherchait encore sa voie sur ses deux premiers méfaits, « A Divinis » et « Finis Ixion », jonglant entre un death moderne et des embardées deathcore bien velues, le groupe s’est désormais forgé une véritable identité qui devrait lui permettre de sortir du lot. Pour cela, il a tout d’abord emmené son embarcation death metal sur des rivages plus black et quelques orchestrations du meilleur effet qui lui confèrent une force de frappe redoutable. A mi-chemin entre le BEHEMOTH de « The Satanist » et la lourdeur propre à un BOLT THROWER des familles, le quatuor fait mouche à chaque coup tout au long des dix morceaux de ce « Fulgur Imperii » réjouissant.
Les hymnes ici incarnés par "Ultimate Parricide", "Divine Incest", "Storm Of Defeat" ou encore le lancinant "Return To Chaos" sont de véritables bouffées de nostalgie nourries aux guitares acérées et aux tempos bouillonnants, toujours habitées par ce sens de la mélodie pointu. GOHRGONE délivre ici un concentré de metal extrême rageur pendant une petite quarantaine de minutes truffées de multiples breaks savamment placés. Le groupe s’est autorisé à expérimenter et prendre du recul avec ses classiques, signant par exemple, avec "The Sacred Torchbearer", un morceau qui constitue sans nul doute sa plus belle carte de visite à date.
La production, elle aussi, est juste idéale pour le style : le son est dense, profond et parfaitement intelligible, Gwen Kerjan (guitariste de DEVOID) a ici rempli son contrat haut la main. Tout comme 3MMI Design qui trousse un artwork mystique en droite lignée des textes, une nouvelle fois inspirés par la mythologie gréco-romaine.
Avec ce nouvel album, GOHRGONE a toutes les cartes en main pour faire parler de lui, c’est tout le mal que l’on lui souhaite !