J’avais bouclé ma chronique du premier EP de SMASHED, « Spontaneous Combustion » par ces mots : « Ce disque mérite toute votre attention si vous êtes en manque d’une bonne dérouillée à l’approche du nouveau CANNIBAL CORPSE. Et mon petit doigt me dit que l’on devrait être amené à entendre parler de SMASHED dans les colonnes de HARD FORCE dans les prochains mois... ».
Je salue ainsi la qualité de prédiction de mon auriculaire puisque le premier album du groupe vient d’atterrir sur ma platine la semaine dernière. Bon, sur la précision on repassera puisque cela fait plus d’un an et demi que j’avais rédigé cette bafouille. Qu’importe, l’attente en valait la peine.
En effet, les Tarbais ont mis à profit cette période pour affiner le potentiel explosif de leur brutal death. Et perpétuent une fois encore avec un vil plaisir cette tradition nord-américaine des années 90, notamment la période "Chris Barnes" de CANNIBAL CORPSE, qui laissera les esgourdes des plus téméraires bien endolories. Les growls sont à ce titre profonds et ponctués de quelques gruiks bien sentis, les riffs bien percutants avoinent, laminent à grands coups de breaks brise-nuques et d’embardées sauvages quant aux matraquage des peaux, rien à redire ça cogne sec. Le club des cinq envoie ici missile sur missile ("Sheitan", "Pain" et "Stalker" en laisseront plus d’un sur le popotin !) avec des sommets de violence et de lourdeur. La section rythmique façonnée taille patron laissera elle aussi pour sûr un paquet d’esgourdes rougies : le verdict est sans appel et le KO garanti, pièces et mains d’œuvres comprises.
Qu'ajouter à cela ? La production est idéale, troussée de main de maître par Stéphane Elkine (DEADLY WHISPERS), et sonne juste sur chacun de ces huit titres (plus une intro) quant à l’artwork signé par Slo Artwork, celui-ci est dans la droite lignée du contenu : explosif. A n’en point douter et avec ces atouts dans leur besace, il y a fort à parier que les occitans ne laisseront pas insensibles les nostalgiques d'une époque révolue... avec juste ce qu’il faut de modernité. Good job messieurs !