23 décembre 2022, 17:44

WORKING KLASS HEROES

Interview Fab


En cette période trouble et glaciale, écouter de la musique pourrait-être la solution afin d'assurer son quota de bonne humeur et de vitamine D. Et celle de WORKING KLASS HEROES semble être un excellent choix. Oscillant entre brutalité métallique, et sonorités dance-floor made in Ibiza, nos six héros de Perpignan vont vous insuffler une bonne dose de positive attitude, non sans rappeler un certain ELECTRIC CALLBOY d’outre-Rhin. Une rencontre sans prise de tête garantie avec Fab, guitariste et l’un des fondateurs du groupe.
 

« No Excuses, No Remorses »​ est sorti en février dernier, quel bilan fais-tu de ce second album ?
Nous avons un bilan assez positif, les gens sont réceptifs à cet album. Nous avons donc décidé d’aller encore plus loin, comme nous ne sommes pas signés auprès d’un label, on s’est dit qu’il fallait le faire découvrir à plus de monde. Sinon on adore cet album, c’est notre bébé !

Le line-up a connu des modifications et notamment au niveau du chant, est-ce que pour toi cela a été assimilé à un nouveau départ ?
Cela a été un nouveau souffle pour WORKING KLASS HEROES. Ce n’est jamais marrant quand un musicien s’en va, et surtout le chanteur, car c’est le représentant du groupe sur scène, c’est lui que tu vois en premier. Avec Adrien "Le Double" nous avons trouvé un bon compromis, c’est quelqu’un de bien avec qui on s’entend parfaitement.

Comment avez-vous connu Le Double ? Et Chris le bassiste ?
Pour Chris j’avais posté une annonce sur un site et il a répondu. On lui a fait écouter quelques maquettes et il est venu faire un essai, puis il est resté. Adrien je le connaissais, nous l’avions déjà croisé sur scène. Un jour j’ai proposé au groupe que je le contacte, et ils ont dit oui. Adrien m’a dit que pour lui ce qui est important c’est le côté humain, avoir un bon relationnel. Il est venu et ça l’a tout de suite fait, depuis il est avec nous.

Leur intégration s’est donc bien passée ? Ont-ils participé au processus de création de « No Excuses, No Remorses »​ ?
Ils se sont super bien intégrés. A chaque fois que l’on composait, Adrien venait toujours avec des textes. Sur cet album nous avons travaillé assez vite, c’était pendant le confinement, et cela nous a permis d’approfondir pas mal de choses. L’autre gros avantage c’est que nous avons notre propre studio, l’enregistrement est donc allé vite. Après nous ne sommes pas équipés pour le mixage ni le mastering, nous ne sommes également pas des ingénieurs du son. Notre manager Julie nous a dit qu’elle avait un contact avec HK Krauss du Vamacara Studio, et comme il est à Clisson et nous à Perpignan nous avons tout fait à distance. Il nous a aiguillé pour l’enregistrement, comment faire et les pistes qu’il voulait. Il nous a bien aidé et cela s’est fait naturellement, car il a beaucoup plus d’expérience que nous avec des groupes comme DAGOBA, SINSAENUM, LOUDBLAST ou BLACK BOMB A. C’est quelqu’un de très abordable et ce fut une expérience très positive.

Cet album a-t-il été plus facile à réaliser que son prédécesseur ?
Le premier album nous l’avions fait à deux. En 2010 il y avait un line-up et en 2015 nous nous sommes retrouvés juste deux guitaristes, nous avions maquetté plein de choses, et après nous sommes allés chercher des musiciens qui se sont intégrés à cela. Pour le second c’était différent, nous apportions des idées et chacun y mettait sa patte. Le gros avantage de la technologie actuellement c’est que l’on peut composer avec des logiciels de batterie, nous avons aussi quelqu'un qui s'occupe des claviers et il est très bien équipé. C’est d’ailleurs lui qui va amener la finalité du morceau, on va lui envoyer les pistes et il va en faire un puzzle.

L’ajout des ambiances synthétiques doit -être crucial pour un morceau, pouviez-vous donner votre avis ?
Chacun donne son avis, on garde les idées de base et si on n’est pas d’accords on le dit. Au niveau du chant et des textes, Adrien est libre, en revanche on ne parle pas politique, ni religion, ce sont des sujets sensibles et compliqués. Nous on veut faire la fête et partager avec les gens.

Le clip de "Collapse" se démarque des autres, et justement de votre imagerie festive par un certain engagement, quel est son message ?
Ce qui nous dérange dans le groupe c’est le côté "réseau tout venant". Les gens ont perdu une part d’humanité, où tout est fait pour être capté avec la caméra de son téléphone et cela est normal. Mais ce n’est pas la vraie vie, et c'est le message que nous avons voulu faire passer dans "Collapse". Il y a des textes qui sont forts, mais cela reste très positif.


Six musiciens dans le groupe cela ne devient pas trop compliqué ?
J’ai eu des groupes avant et c’est même moins compliqué, car personne n’impose quoi que ce soit. C’est très démocratique comme processus et rien n’est figé.

Côté influence, on imagine que vous venez tous de divers horizons ?
Nous sommes tous influencés par plein de groupes. Nous avons une ligne directrice mais nous avons chacun nos influences. Adrien par exemple est autant influencé par FAITH NO MORE que SVINKELS. Moi ça va être autant MASS HYSTERIA, MACHINE HEAD que RAMMSTEIN ou PRODIGY, je suis également un grand fan de MINISTRY. Hugues l’autre guitariste est plus influencé par Jimi Hendrix et les RED HOT CHILI PEPPERS.

Quels sont les groupes qui font consensus ?
Ce qu’on peut retrouver chez nous c’est CROSSFAITH à fond, et ELECTRIC CALLBOY. Ce qui est assez marrant, c’est que pendant qu’on était en train de composer l’album, ELECTRIC CALLBOY a sorti le titre "Hypa Hypa", donc c’est une influence sans l’être.

Penses-tu qu’il y ait une sorte de fan en particulier pour apprécier WORKING KLASS HEROES ?
C’est un mélange de tout, nous on ne se donne pas d’étiquette. Après il y a toujours cette consonnance très metal, mais à notre avis c’est "festif", encore une fois on est là pour partager.

Est-ce que dans cette ligne directrice il y avait dès le départ la touche electro ? Car de nombreux groupes que tu as cité en utilisent.
Sur notre premier album il y avait un peu d’electro. Nous avions un machiniste, donc quelqu’un qui envoi des séquences électroniques, et notre but a été de le mettre un peu plus en avant. Notre volonté propre était vraiment de créer un groupe de metal-electro, sur certains passages tu auras l’impression d’écouter du CORONA tout en gardant ce coté metal.

Est-ce tu penses que votre style pourrait encore évoluer dans le futur ? Est-ce que vous avez déjà de nouvelles compositions ?
Notre style risque d’évoluer et va évoluer. Et nous avons commencé à travailler sur du matériel, et notamment un titre dont l’enregistrement est terminé. Cela ne va pas sortir tout de suite, et d’autres encore vont arriver.

Prenez-vous en compte l’aspect live lors de l’écriture ?
Oui c’est le plus important, on se pose toujours la question si en live cela va passer. Après un concert on regarde la set-list, et on peut se dire qu’à tel moment il y a eu un flottement, ou que tel morceau n’est pas à sa place, et on corrige.

Vous avez donc déjà tourné le clip de "Collapse", en avez-vous prévu un autre ?
Oui c’est prévu. Il va y avoir des vidéos qui vont être publiées.

Pour promouvoir cet album avez-vous des dates de concerts prévues ? Voire même des festivals pour 2023 ?
Nous venons de trouver un tourneur et il y a des choses qui sont en préparation. Comme il n’y a rien d’officiel nous ne pouvons pas encore en parler. Après nous ne voulons pas faire dans la quantité, et faire des concerts pour faire des concerts. Nous voulons faire de la qualité, si tu dois perdre de l’argent sur ta passion ce n’est pas intéressant. En revanche on veut jouer, nous sommes plus un groupe de scène que de studio.

On va donc attendre de pouvoir vous voir sur scène...
Oui, et tout simplement venez à nos concerts, notre album est bien mais en live c’est mieux !


Vous pourrez retrouver WORKING KLASS HEROES en février et mai lors des Warm-Up du MetalDays et en août au Festival 666 en Charente-Martime en Cercoux - Ecoutez le 2e album du groupe sur son BandCamp.
Facebook.com/workingklassheroes

  

Blogger : Jérôme Graëffly
Au sujet de l'auteur
Jérôme Graëffly
Nourri dès son plus jeune âge de presse musicale, dont l’incontournable HARD FORCE, le fabuleux destin de Jérôme a voulu qu’un jour son chemin croise celui de l'équipe du célèbre magazine. Après une expérience dans un précédent webzine, et toujours plus avide de nouveautés, lorsqu’on lui propose d’intégrer l’équipe en 2011, sa réponse ne se fait pas attendre. Depuis, le monde impitoyable des bloggers n’a plus aucun secret pour lui, ni les 50 nuances de metal.
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