Retour pansé vers un passé que l'on pensait littéralement châtré par une occasion manquée... Replongez honteusement dans l'album mi-synth/pop-metal, mi-gothic/rock-metal « Host » (1999) de PARADISE LOST qui l'avait vu être signé, pour la première fois de sa longue carrière, sur une major du circuit (EMI). Vous comprendrez facilement l'intérêt instrumental d'un indéfectible pont artistique étroitement lié à ce nouveau sésame naturellement baptisé HOST.
Le duo en roc ainsi uniquement formé du guitariste émérite Gregor Mackintosh (PARADISE LOST, STRIGOI, ex-VALLENFYRE) et du chanteur charismatique Nick Holmes (PARADISE LOST) reste intentionnellement à l'origine de la naissance fortuite de ce side-project délétère presque vingt-cinq années plus tard.
A défaut de convaincre un grand nombre des puristes envers leur exceptionnel « Draconian Times » (1995) au succès colossal pour l'époque, rappelons-nous aussi que sortait il y a exactement quatorze ans, leur album au titre si évocateur : « Faith Divides Us, Death Unites Us » (2009). La progression artistique y reste aussi flagrante qu'à la découverte de cet hybride pouponné par un déroutant electro/rock-metal des plus lancinants.
Si la foi nous divise, elle peut aussi tragiquement résumer la démarche audacieuse et capricieuse du groupe. On peut ainsi accepter que l'évolution musicale passe obligatoirement par l'expérimentation sonore. C'est une vérité acerbe à laquelle vous devrez intuitivement compatir dans un objectif périphérique d'ouverture d'esprit en vous vous appropriant, si la mort nous unit, leur univers singulier au gré de titres tels "Tomorrow's Sky", "My Only Escape" et "Hiding From Tomorrow".
HOST est à considérer en une vision intimiste et satellitaire de leur album « Host » que vous ne tarderez pas à réécouter religieusement de manière moins malaisante mais davantage envoûtante. Un véritable continuum espace-temps rafraîchissant et d'un avant-gardisme tressaillant à l'épreuve occultante d'un temps si offensant...