On se souvient de WINGER avec ses hits "Seventeen", "Hungry", "Madalaine", "Easy Come Easy Go" à la grande période du hard rock US de la fin des années 80, avec des vidéos en "heavy rotation" sur MTV et des tournées à succès. Kip Winger, ancien bassiste d’Alice Cooper, est un musicien de haut niveau avec notamment ses escapades en solo et dans le milieu de la musique classique. Accompagné de son acolyte Reb Beach à la guitare et à la composition, Kip revient avec ce septième album studio et le logo du groupe de ses débuts. Que ce soit avec "Proud Desperado", "One Light To Burn", ou encore "Heaven’s Falling", le groupe oscille dans le côté hard rock mélodique de la période « In The Heart Of The Young » mêlée à celle de « Pull », l’album qui a mis en stand-by momentané la carrière de WINGER avant la reformation en 2006.
"Tears Of Blood" a ce riff heavy à la DOKKEN des grandes années et Kip est toujours aussi en voix ! "Resurrect Me" a cette introduction à la guitare qui rappelle un peu "Rise To It" de KISS, la structure de la chanson est du pur WINGER dans ses mélodies et ses arrangements, et le refrain sonne comme du SCORPIONS. Intro à la basse soutenue par Rod Mogenstein à la batterie, "Voodoo Fire" est plus sombre, plus progressif avec toujours des refrains très travaillés et cette rythmique funky électrique en pré-refrain. Reb Beach est brillant, mais faut-il encore le rappeler ? Autant WINGER brille en électrique, autant il est aussi brillant dans les ambiances de ballade et "Broken Glass" en est le parfait exemple. Tous les ingrédients musicaux, mélodiques et rythmiques figurent ce titre. Kip Winger accompagné des claviers me fait penser à Lionel Richie sur certaines chansons, Reb Beach fait crier et pleurer sa guitare...
Avec "It’s Okay" et son riff principal à la talk-box et son ambiance 80's, Winger et Beach se partagent le chant. Un très grand morceau du répertoire de WINGER. Petit final en acoustique. "Stick The Knife In And Twist" est un titre bien heavy, l’ambiance speed est un vrai plaisir pour les amateurs du genre. Les arrangements sur le refrain sonnent old-school et robotique. "Do Or Die" a ce côté très acoustique que chérit Kip Winger en solo alternant avec un hard rock énervé et des chœurs emportés par moment. Le côté très hard rock progressif du titre montre aussi tout le talent de John Roth à la guitare rythmique et de Paul Taylor aux claviers. Beach est légèrement oriental sur son solo de guitare, quant à "Time Bomb", c'est une synthèse de tous les albums de WINGER depuis sa reformation. "It All Comes Back Around" et ses 7 minutes, est le second single extrait de « Seven ». Chant sur un piano avec un début très mélancolique, le groupe s’installe progressivement. Cette ballade qui oscille dans le mid-tempo électrique est une pièce majeure dans le monde de WINGER. Un très beau moment où le talent de composition du bassiste chanteur est à son apogée. Reb Beach est une masterclass à lui tout seul. Quoi de mieux pour terminer ce « Seven » ?
WINGER n’a jamais été aussi productif que depuis sa reformation. Même si les fans de la première heure ont envie d’écouter et de réécouter les anciennes et glorieuses chansons, La bande à Kip vous propose du nouveau en puisant dans ses influences et son répertoire en l’optimisant. « Seven » est un témoignage de la puissance et de la virtuosité collective du groupe, mais également du talent si singulier de leur leader, Charles Frederick Kip Winger.
